Enfer Céleste
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# Qu'avec le Vent Céleste ricane l'Enfer ~
 
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 Confrontation au Sommet [Terminé]

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Chelsea Angel
# Chef du clan Foudre [Réincarnation]

Chelsea Angel


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MessageSujet: Confrontation au Sommet [Terminé]   Confrontation au Sommet [Terminé] I_icon_minitimeDim 18 Oct - 17:44

    Une porte qui claque, les murs qui tremblent. Il était fréquent que Chelsea extériorise sa frustration de cette façon… Du moins, quand il ne pouvait carrément tuer la cause de sa colère. Dans le cas présent, il n’y avait pas à chercher bien loin la raison pour laquelle il était si énervé : elle se situait, si elle n’était pas encore partie, de l’autre côté de la porte qu’il avait fermé avec violence – heureusement qu’il n’y était pas allé à fond, ou elle se serait certainement brisée… A moins qu’elle soit plus solide qu’elle n’y paraisse. Mais nous ne sommes pas la pour discuter de la solidité de cette pauvre porte, qui subirait certainement encore bien des maltraitances. Comme vous vous en doutez, une nouvelle fois, le second du Grand Chef lui avait refusé l’assaut guerrier… Une nouvelle fois, Chelsea avait dû admettre que tout ne se déroulait pas selon ses moindre désirs. Idée qui, bien entendu, lui déplut fortement et lui donna des envies meurtrières, qu’il contint une fois de plus. Toujours est-il qu’il fallait qu’il trouve une solution, pour ne pas détruire son si beau bureau dont il était si fier. Oh, vous vous doutez bien que ce n’est pas la première fois qu’il était aussi énervé pour une telle raison. Ainsi, il avait déjà trouvé une solution par le passé.

    Chelsea s’assit donc sur le fauteuil de son bureau, les sourcils froncés, la mine patibulaire. Après avoir brutalement ouvert l’un de ses tiroirs, il en retira un petit paquet de cigarettes. Le jeune Chef n’était pas un gros fumeur, au contraire : il avait juste remarqué que, en plus de lui occuper les mains et donc de l'empêcher d'être totalement inactif, chose que, rappelons-le, il détestait plus que tout, la cigarette lui permettait de se calmer. Enfin, se calmer, pas totalement, mais au moins, ça ne l’assommait pas comme s’il leur avait préféré les calmants. Et il craignait bien trop les tentatives de meurtres pour prendre ces derniers. Donc, la cigarette, malgré les effets néfastes qu’elle pourrait avoir sur sa santé- comme jaunir ses dents éclatantes et lui causer quelques problèmes respiratoire peu souhaitable en combat -, était encore la meilleure solution pour ce paranoïaque. Et puis, il l’avouait sans problèmes, il adorait vraiment agacer les gens, en leur envoyant sa fumée en plein visage, par exemple… C’était un peu comme un jeu qu’il se permettait, une récréation aux allures de dépendances. Ben oui, si on lui demandait d’éteindre sa clope et qu’il n’était pas trop mal luné, il prétendait être dépendant. Ce qui, en réalité, lui était inconcevable : il était trop fier, se prenait trop pour un dieu, pour ne pouvoir ne serait-ce qu’envisager de dépendre de quoi que ce soit. Non, la cigarette n’était rien d’autre qu’un moyen de se calmer, et un paquet durait généralement de un à cinq mois. Avouons-le, c’était plus souvent de l’ordre d’un ou deux mois vu à quel point il était prompt à l’énervement.

    Il porta donc la cigarette à ses lèvres et, saisissant un briquet qu’il avait autrefois rangé dans son paquet, l’alluma sans attendre. Les bouffées salvatrices eurent encore l’effet escompté. Il ferma les yeux un court moment, faisant du même coup pivoter son fauteuil vers les vitres. Les paupières rouvertes, il contemplait le paysage qui s’étendait devant lui. Un jour, et d’ici peu, du moins l’espérait-il, tout serait à lui. C’était déjà le cas pour le nord-ouest de la cité et, il se plaisait à y croire tout en gardant énormément de méfiance envers Keilana, il n’en était pas loin du côté des Nuages. Ca l’arrangeait, bien entendu : il savait parfaitement que ce clan était fort, bien qu’en sous nombre. A quoi bon prendre des risques si la chef elle-même venait se mettre bien gentiment sous sa domination ? Bien entendu, jamais il n’aurait confiance en elle. Il voyait la trahison partout, mais cela ne l’empêchait pas de se sentir agréablement victorieux d’une guerre qu’il n’avait même pas eu besoin de provoquer. Oh, bien sûr, il lui était très agréable de se battre, et de faire couler le sang, mais… S’il tuait tout ses futurs sujets, il n’aurait plus personne sur qui gouverner au final. C’était en grande partie la raison pour laquelle il ne tuait pas systématiquement la première personne qui commettait un affront envers lui. Certes, l’envie n’en manquait jamais, mais il savait qu’il devait se contrôler. Que ce soit pour lui ou le clan Foudre. Il valait d’ailleurs mieux qu’il reste au commandement pour que le clan accède à la gloire et à la grandeur auxquelles il aspirait…

    Bien entendu, ce chef ne laisserait son poste à un autre pour rien au monde. Mais il savait bien que nombreuses étaient les personnes qui voulaient lui prendre sa place, pire ! Qui souhaiteraient le voir mort. Il contempla la fumée qui s’élevait dans l’air avec une expression étrange, un instant. Il n’était pas sans ignorer que tuer certaines personnes équivalait à prendre le risque de voir venir la fin de son règne, de sa vie même... Mais bon sang, qu’ils crèvent tous, ces jaloux ! Ils n’étaient pas aussi grand que lui et l’enviait, pensait-il. Et sa puissance, en plus d’engendrer l’envie, engendrait la crainte. Seule cette dernière l’assurait de ne pas être attaqué bien souvent. Sur ses gardes, il restait, bien entendu. Il devenait même de plus en plus paranoïaque au fil du temps, le chef. Mais cela n’avait à vrai dire, pour l’instant, que peu d’importance : en fait, cette paranoïa nouvelle lui permettait surtout de ne jamais faire confiance au premier venu et donc, de limiter les risques de trahison. En gros, c’était une excellente chose pour lui, mais pas pour ceux qui voulaient le voir disparaître… Et elle, celle dont il allait recevoir la visite sans le savoir, était-elle de ceux qui trouvait que sa paranoïa était positive, ou des autres, ceux qu’il jugeait jaloux de sa force et de son talent alors que ce n'était généralement pas le cas, et qui voulaient en fait surtout le voir disparaître de la tête du clan Foudre ?
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Katelyn Drev Mstislav
# Exécuteur

Katelyn Drev Mstislav


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MessageSujet: Re: Confrontation au Sommet [Terminé]   Confrontation au Sommet [Terminé] I_icon_minitimeDim 18 Oct - 19:26

    Les volées de marches se succédaient.
    Drev n’avait pas eu la patience d’attendre l’ascenseur alors elle avait opté pour les escaliers, jusqu’à ce qu’elle puisse rejoindre le premier palier où un appareil serait certainement disponible. Trainant sa faux sur son dos, calée par son bras gauche, sa main droite encombrée de son « cadeau », elle ne fléchissait pas, inexorable.
    Un objectif, un seul à cette sulfureuse ascension : le Sommet.
    Assaisonné d’un soupçon de vengeance.
    Et de Gloire.

    La jeune femme quitta l’exigüité des sombres escaliers en colimaçons en poussant la lourde porte coupe feu et s’avança dans le luxueux couloir jusqu’aux accès aux ascenseurs. Elle affichait son air le plus terrifiant, le plus dur, le plus glacial. Les rares individus qui la croisaient retenaient un haut-le-cœur quand ils découvraient ce qui pendait au bout de son bras droit, entre ses doigts couverts d’écarlate, quand il voyait les gouttes de sang s’écouler encore et toujours depuis la lame de sa faux pour s’écraser sur le marbre délicatement ouvragé du sol du magnifique bâtiment. D’autres, les plus forts, les plus audacieux, les vrais membres du Clan Foudre et non pas les inutiles taffioles contemplaient, fascinés, cette ode au massacre. Cela demeurait néanmoins une minorité… Nombreux furent ceux qui préféraient détourner le regard de quelques bouts de chair qui pendouillaient misérablement. Et ça se prétendait guerrier, cela se voulait conquérant ! Ce n’était que de la charogne, de sales clébards incapables de subsister par eux même, simplement bon à aller chercher l’os qu’on leur jetait, à se soumettre à un pseudo-dominant.
    L’Exécuteur émit un petit reniflement de mépris en se glissant dans l’ascenseur.
    Au moins, elle serait tranquille…
    Sauf si un imbécile aux pulsions suicidaires débordantes passait par là, mais heureusement, cela ne serait pas le cas. Drev était d’humeur exécrable au possible. Evidemment, elle venait tout juste de quitter la salle d’entrainement, tout juste être libérée par le Chef de son trou…

    Un nouveau chef.
    Les paroles résonnaient en elle comme un écho qui lui serait fatal.
    Un nouveau chef… Quelle connerie ! Angel était mort ? Il était peu probable qu’un chef Foudre laisse gentiment sa place, en général, ils s’entretuaient proprement, c’était plus dans les traditions de la barbarie. Donc, Angel était mort. Keith avait un remplaçant qui avait plus que certainement mis fin à ses jours. Par conséquent, le nouvel individu à la tête des Foudre lui avait volé, sans aucune considération, la raison de vivre de notre démente bien aimée.
    La fureur brula les veines de Katelyn. Sa haine atteignait son paroxysme lorsqu’après près d’une minute d’immobilité, les portes de la cabine s’ouvrirent enfin. Elle comptait bien la déverser sur quelqu’un quitte à en mourir. Parce que si la folie la guettait toujours plus, Drev n’était pas inconsciente, loin de là. Elle savait que l’Exécuteur, quel qu’il soit, ne surpassait jamais le Chef. Seulement le niveau d’un Second. D’un misérable et répugnant, un faible Second.
    Ainsi en allait-il des lois du Céleste Enfer.

    D’un impérieux coup de pied élégamment botté de noir, elle ouvrit la porte du bureau du Chef. Une porte qui n’avait rien demandé, mais qui avait eu son lot de mauvais traitements pour la journée.
    Sans un mot, la jeune femme lança le fameux « cadeau » qu’elle avait trainé jusqu’ici sur le bureau du l’individu qui lui faisait face. Un présent quelque peu salissant, mais magnifique, selon la culture Drevesque. Il s’agissait de la tête du pauvre messager décapité un peu plus tôt, celui qui lui avait annoncé que le nouveau chef désirerait la voir. Délicieuse intention, n’est-ce pas ? Elle dû se retenir de ne pas contempler son chef d’œuvre, devinant parfaitement l’expression figée de celui qui fut sa victime. Elle n’exprimait que la douleur, la terreur, l’ultime souffrance précédant le dernier soupir.
    Elle ne se donna pas non pus la peine de contempler la spectaculaire vue que l’on avait depuis les baies vitrées face à elles, cette impression délicieuse de dominer le monde, où en l’occurrence, cet enfer perdu parmi l’immensité azure, chevauchant quelques vaporeux et séraphiques nuages.
    Elle fixa Chelsea, d’un air mauvais, hautain.
    Provocateur.
    Elle daigna enfin esquisser un mouvement, faisant basculer sa gigantesque Faux de son épaule, pour en poser la base du manche au sol. Elle continuait à la tenir par le manche, la lame à quelques centimètres au dessus de sa tête, en une posture qui ne se voulait pas agressive, mais néanmoins prête au moindre affrontement. Puis, d’un ton aussi tranchant que l’éclat de sa lame, elle feula :

      « Je veux savoir qui est la pourriture qui a tué le précédent chef. »


    On ne peut plus clair, n’est-ce pas ?
    Elle toisa encore le nouveau dirigeant du Nord. Et bien quoi ? Il ne pensait pas qu’elle allait se plier à sa volonté comme cela, tout de même, si ? Elle n’était pas du genre à poser gentiment le genou à terre pour se faire adouber, pas plus qu’à se plier docilement à la volonté d’un arrogant. Elle n’était qu’un félin insolent, indépendant et indomptable, aux multiples facettes toutes plus dangereuses les unes que les autres. Son aura ferait fuir n’importe quel animal, n’importe quel être sensé.
    Mais pas son vis-à-vis, de toute évidence.

    Gênée par une goutte de sang qui roulait le long de sa joue, certainement déposée là suite à la manipulation de son arme, elle l’essuya d’un revers de main, traçant sur son visage de marbre quelques peintures tribales et sauvages, soulignant encore sa nature imprévisible.
    Que de cruelle beauté…
    Elle était Drev.
    Elle serait l’Exécuteur, quoi qu’il advienne, quoi qu’il en coûte. Elle n’en ferait qu’à sa tête, tolérerait quelques ordres pour mieux conserver sa liberté. Et elle pourrait massacrer à loisir, se ferait sacrer impératrice, fidèle exécutrice de la grande faucheuse. Elle se délecterait de l’horreur, du flot d’hémoglobine constant qui s’écoulerait derrière son passage, l’exquise sensation de pouvoir qui l’envahirait.
    Bienvenue dans le monde de Drev : le massacre au quotidien, livré à domicile.

    Cependant, il lui restait un tout petit contretemps à régler.
    Chelsea Angel.
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Chelsea Angel
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Chelsea Angel


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MessageSujet: Re: Confrontation au Sommet [Terminé]   Confrontation au Sommet [Terminé] I_icon_minitimeSam 24 Oct - 14:40

    Chelsea eut tout juste le temps de faire pivoter son siège, cigarette entre le majeur et l’index gauche, tout en saisissant de la main droite la poignée de sa gigantesque épée, qu’il avait auparavant posée contre son bureau, que déjà la furie dont il avait vaguement entendu les pas et surtout l’attaque à l’encontre de la porte surgissait dans la pièce et balançait quelque chose sur son bureau. La pauvre… Il ne pensait non pas à la furie, ni à la tête, bien sûr, mais à… La porte : celle-ci n’avait strictement rien fait pour être agressée de la sorte par une personne aux airs furieux. Chelsea ? Oh, il avait réussit à calmer ses nerfs, bien entendu, et il trouvait l’inconnue aussi impolie à ne pas frapper à la porte que ridicule à attaquer sans raisons apparentes l’entrée de son beau bureau. L’hôpital qui se foutait de la charité ? Mais non, pas du tout… D’une part parce que, à moins qu’elle ne cache drôlement bien son jeu, Drev était certainement l’une des personnes les plus éloignées de la personnification de la charité que nous pouvions dénicher… D’autre part, notre très cher Chef de clan était d’une mauvaise foi sans pareille, et qu’il ne pouvait donc penser qu’il avait lui-même agressée la même porte à cause de sa propre colère. Toujours est-il que ses yeux ne s’attardèrent pas sur le charmant présent de la demoiselle, par indifférence totale envers celui-ci, mais plutôt sur celle qui le lui offrait…. Il la détailla un vague instant. Ouais, elle était pas mal, avec sa beauté un peu sauvage… Même carrément sauvage, et accentuée par le sang sur son visage… Mais elle n’était pas sa priorité non plus. Si l’occasion se présentait à lui, il n’hésiterait pas. Mais elle n’avait pas vraiment l’allure et le regard de celles qu’il mettait facilement dans ses draps…. D’ailleurs, qui était-elle pour débarquer ainsi, jeter une tête fraîchement coupée sur ses plans d’attaque pour le jour ou il parviendrait à faire accepter la guerre à son second et qu’il avait laisser traîner sur son bureau pour les compléter ou les perfectionner ? Pourquoi exigeait-elle ainsi une réponse à sa question ?

    La " pourriture qui a tué le précédent chef ", hein ? Cette demande le fit sourire intérieurement. Sachant qu’il avait tué les deux derniers chefs, dont l'un aussi officieusemenet que secrétement puisque le seul signe de cet assassinat était le tout premier de ses tatouages, c’était certainement de lui que cette charmante demoiselle parlait… Heureusement, avant de relever l’insulte, il se souvint soudainement qu’une tête humaine était en train de souiller ses affaires, ses beaux plans préparés avec soin. Une tête… Bien entendu, il n’était pas de ces petites natures qui tournaient la tête en la voyant sauvagement séparée de son corps, et il avait vu bien pire sur le champ de bataille…. Au contraire, il trouvait ce cadeau aussi original que… Drôle. Oui, alors qu’il caressait se barbe naissante, un sourire carnassier naquit sur ses lèvres… Une tête… On ne lui avait jamais fait ce coup-là, encore. La charmante inconnue gagnait alors tout les prix d’originalité, d’un coup… Tiens, cette tête… Bah, si elle lui évoquait vaguement quelque chose, il était persuadé que cela n’avait aucune importance dans l’immédiat. Aussi, sans la quitter des yeux, il prononça quelques mots, d’une voix basse et glacée.


    " Oh, un cadeau… Quelle charmante attention que voilà… "

    Trèves de plaisanteries, pensa-t-il déjà, alors qu’il avait parlé plus pour lui même que pour la jeune femme. A force de le regarder, le visage du mort finissait par lui évoquer des souvenirs de plus en plus précis, comme si c’était important, contrairement à ce dont il était persuadé. Ne pas réussir à se souvenir d’un détail aussi insignifiant l’agaçait, alors qu’il tirait une énième bouffée de sa cigarette pour se calmer de nouveau. Il allait bien finir par se souvenir… Ah, oui !… Ah non. Quoi que. Si, voilà ! A moins que sa mémoire ne lui joue quelque tour, il s’agissait de l’homme qu’il avait envoyé à l’Exécuteur, qui avait dû lui dire de venir le voir…Si Chelsea éprouvait de la compassion envers celui, le pauvre, qu’il avait envoyé droit à la Faucheuse – dans tous les sens du terme-, sans lui laisser de possibilité d’avenirs ? Pas du tout ! Oubliez le principe même de compassion, car celui-là n’existait visiblement ni dans le cœur du Chef, ni de son Exécuteur… Et donc, selon toute logique, la jeune femme qui venait de se montrer devait être l’Exécuteur en question… Il quitta enfin la tête des yeux pour, l’air vaguement intéressé, reposer ces derniers sur la jeune femme. Il aurait dû s’en douter, en fait, et, maintenant qu’il savait, l’identité de la demoiselle lui semblait évidente… Mais pour autant, elle n’échappait pas aux règles de respect qu’il imposait à ses sujets. Il se contenta donc de la regarder d’un air glacial, un instant. Et puis, soufflant toute sa fumée vers elle, rien que pour la gêner, il daigna quand même répondre à sa question. D’un ton toujours aussi froid, bien entendu. Et ne daignant toujours pas accorder une attention supérieure à celle qu’il donnait à une " simple personne " à la jeune femme… Pour qu’il agisse ainsi, il lui faudrait faire ses preuves. Après, peut-être qu’il pourrait la considérer autrement que comme une demoiselle parmi tant d’autres, juste un peu plus sanguinaire… Après, il la considérerait certainement comme l’Exécuteur, un Exécuteur qui méritait sa place qui plus est. Pour le moment, il se contentait de lui parler, de voir comment elle réagirait… De la tester.

    " Je suis moi aussi ravi de te rencontrer, merci. Pour répondre à ton aimable question… "

    Comment ça, il exagérait, avec sa politesse excessive qu’il n’avait d’ordinaire pas, et qu’il n’utilisait rien que pour signifiait à la jeune femme qu’elle était en faute, pour la provoquer par la même occasion ? Mais non voyons… C’était Chelsea, c’est tout. Bien entendu, il continua sur sa lancée, après un léger silence. Comment, le tutoiement ? Non mais, fallait pas exagérer non plus : autant il s’amusait à se faire passer pseudo-maître en bonnes manières, il y avait quand même quelques limites. Il n’allait pas vouvoyer un de ses sujets, ce serait lui donner trop d’importance.

    " Si tu parles du précédent, c’est moi. Néanmoins… "

    Provocation, encore et partout, de ses silences à cette réponse franche, qui n’était en réalité pas celle qui intéressait Drev… Ce dont Chelsea se doutait, parce que, mine de rien, il n'était pas stupide. Juste un peu dénué de sens moral et pas tout-à-fait censé, par moment, comme à cet instant, ou il continuait à faire face à Kate, se déléctant de l'aura de danger qu'il sentait tout autour d'elle... La main toujours sur la poignée de son épée, dérobée à son paternel après l’avoir tué, l’autre occupée avec sa cigarette, il s’attela à son plus gros mensonge, à la seule rumeur qu’il démentait.

    " Je suppose que tu parles plutôt de celui qui t’avais enfermée. Là… Personne ne le sait… "

    Sauf lui. Bien entendu, il y avait son épée en preuve de sa culpabilité, mais après tout, il pouvait toujours prétendre l’avoir récupérée sur le cadavre… Oui, personne ne savait, seules des rumeurs courraient. Après tout, il était bien trop horrible que le fils admette avoir assassiné son propre père… Il n’aurait alors manqué qu’une seule chose, qu’il couche avec sa mère. Ce n’était pas vraiment possible, bien entendu, dans le cas de Chelsea, puisque la mère de celui-ci était morte alors qu’il était tout petit, mais l’idée de l’horreur restait bien là… On verrait bien ce qu’en penserait Drev, après tout… Et si elle le crorait quand il se prétendrait innocent... De ce meurtre-là, en tout cas.
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Katelyn Drev Mstislav
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Katelyn Drev Mstislav


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MessageSujet: Re: Confrontation au Sommet [Terminé]   Confrontation au Sommet [Terminé] I_icon_minitimeMar 27 Oct - 19:21

    Charmante attention, hein...

    Drev ne savait pas si elle devait se ravir du fait que quelqu’un apprécie son sens de l’art. D’un autre côté, rien ne lui prouvait qu’il y ait une once de sincérité dans le murmure glacé de son vis-à-vis. Ou de moquerie. De toute évidence, une tête coupée était bel et bien qualifiée de cadeau, ici. Et de charmante attention. Alors, avait-elle trouvé un individu sur la même longueur d’onde qu’elle ? Voilà qui serait pour le moins singulier… Et impensable.
    Enfin, si ses blagues de mauvais goût ne choquaient pas un minimum, comment diable pouvait-elle se réjouir ?
    Hmpf.
    L’Exécuteur ne fit donc aucune remarque et se contenta de toiser son interlocuteur, comme imperturbable, non sans jeter un coup d’œil à l’épée sur le bureau. Une épée que trop connue, que trop haïe. Elle attendait la suite avec une impatience mêlée à un désir d’égorger tout ce qui passerait sons sa main dévastatrice. Elle se contint cependant, immobile statue de marbre aux airs menaçants, déesse destructrice faisant face au maître du Panthéon.

    Le ton de Chelsea, mielleux tant il était emprunt d’une politesse puérile et inutile, avait le don d’horripiler Drevy au plus haut point. Vous comprenez, pour ses chastes oreilles, ce langage barbare était des plus inadmissibles. La encore, aussi étonnant cela puisse paraître, elle ne pipa mot. Elle attendait sagement, tel un félin guettant sa proie. L’irritation qui la gagnait rongeait peu à peu sa patience… Et les Vents Célestes savent combien la patience de Katelyn est limitée. Ô combien limitée… Elle retint quelques remarques désobligeantes, attendant, armée de mépris et de perfidie, le moment opportun pour cracher sa bile, pour dévoiler l’éclat de sa haine, son manque de subtilité allié à son intelligence de psychopathe.

    Du sang !
    Son âme hurlait.
    Du sang, du sang du sang !
    Elle avait été dressée pour cela.

    Chelsea avait fini sa tirade, ses provocations qui, bien entendu, atteignaient l’Exécuteur, la poussait à bout. Elle laissa le silence s’installer, jusqu’à ce que l’atmosphère de la pièce en devienne oppressante et malsaine. Qui pourrait se tenir là sans se sentir mal à l’aise, outre les deux personnes ci-présentes ? Les autres chefs, peut-être. Un fou, aussi. Personne d’autre. D’un pas lent, mesuré, Drev s’avança vers le bureau, après avoir laissé tomber sa Faux à même le sol. Oh, elle n’était pas désarmée pour autant, vous vous en doutez bien. Elle était à même de rivaliser avec le Clan Nuage au corps à corps. Et elle gardait un stylet bien aiguisé dans sa manche, sous un large bracelet de cuir, ainsi qu’une dague dans sa botte et quelques poignards à sa ceinture. Evidemment, l’œil exercé de la réincarnation d’Attila avait certainement déjà deviné celles à sa ceinture.
    L’air de rien, elle s’assit sur le bureau. Seules ses prunelles exprimaient le tumulte de sensation qui s’épanouissait en elle, se révoltait. Elle se pencha vers lui, jusqu’à ce que son souffle glacial le frôle. Enchanteresse. Pour un peu, on aurait pu penser qu’elle cherchait à le séduire, à l’envoûter. Qu’elle désirait Chelsea et non les réponses.
    Un modèle de calme ?
    Loin de là. Drevy, mains crispées de rage contenue, esquinta le bois du bureau de ses ongles, tandis qu’elle susurrait, glaciale :

      « Menteur. »


    Elle le savait. Chelsea mentait, sans aucun doute.
    La raison de cette certitude était d’une simplicité déconcertante : Drevy était née de mensonge et de manipulation, elle avait été éduquée pour cela. Elle mentait comme elle respirait, soutirait des informations sous la torture, détectait le mensonge là où tout jouait en sa faveur. Le mensonge, elle connaissait. Presque autant que la mort. Néanmoins, elle ne pouvait pas accuser son interlocuteur sans preuve. Il était par ailleurs probable qu’il connaisse le coupable, sans l’être pour autant. Et ce, même s’il possédait l’épée de Keith.
    Un sourire carnassier se dessina sur les lèvres de Kate, alors qu’elle daignait s’éloigner un peu de Chelsea. Son regard restait néanmoins dur, indomptable, toujours incrusté des vices de ses sentiments, un acier qui ne perdrait jamais son éclat bleuté. Elle prit une profonde inspiration, avant de reprendre.

      « Vous avez tout intérêt à me garder parmi le Clan Foudre, n’est-ce pas ? »


    Il s’agissait là d’une question rhétorique plus qu’autre chose, afin de mener le Chef du clan aux négociations. Le deal, selon elle était simple : son allégeance –quoi qu’elle serait quelque peu désobéissante, cela va de soi- contre le nom du coupable.
    Plutôt équitable, non ?
    Dans le cas contraire, elle comptait s’éclipser, là, maintenant, avant qu’il ait pu la tuer, pour ensuite semer le chaos sur tout l’Enfer Céleste. Elle ne se contenterait pas de s’en prendre au Clan Foudre, quoi qu’elle commencerait par là, mais s’attaquerait aussi aux autres, jusqu’à ce que tous soient obligés de la traquer pour mettre fin à la tuerie. Une idée qui plaisait bien à Drevy… Cependant, si elle pouvait éviter la mort encore quelques temps, cela l’arrangerait bien. Elle trouvait plus profitable de trahir plus tard, une fois sa vengeance menée à bien… Oui, elle parviendrait à ses fins, quoi qu’il lui en coute. Alors, elle n’avait plus qu’à négocier avec son futur-supérieur.

    Encore fallait-il qu’elle se contienne, qu’elle parvienne à garder son calme.
    Après tout, elle était si proche… Ne serait-il pas plus aisé de dégainer sa dague, de le vider de son sang, tandis qu’elle était là, tout près ? Ou alors de lui briser la nuque en lui volant un baiser ? Elle pourrait alors aisément postuler au statut de chef, sa sauvagerie était sans pareille… Elle prétendrait vouloir conquérir, encore et encore, puis deviendrait maîtresse absolue de l’Enfer Céleste. Ne pouvait-on pas rêver plus grande liberté, que celle de contrôler chaque individu, d’instaurer un règne de terreur ?
    Un long frisson parcourut son échine, rien qu’à effleurer ce songe improbable, cette folie. Oui, la démence pourrait la mener jusque là… Une chance qu’elle soit encore lucide, qu’elle tienne sa fureur en laisse.

    Dans l’attente d’une réponse, elle pencha la tête sur le côté, encore penchée sur Chelsea.
    Sa chevelure d’ébène ondoya, en harmonie avec le mouvement.
    Un éclat perçant illumina son regard glacé.
    Un souffle attentif.

    Alors ?
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Chelsea Angel
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Chelsea Angel


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MessageSujet: Re: Confrontation au Sommet [Terminé]   Confrontation au Sommet [Terminé] I_icon_minitimeDim 8 Nov - 1:26

    Cette fille était sans nul doute intéressante. Bien entendu, maintenant qu’il savait qu’elle était celle que son père avait fait enfermée afin de la former à devenir l’Exécuteur psychopathe le plus parfait que le Clan n’ait jamais connu, Chelsea ne pouvait que s’y attendre. Pardon, il ne savait pas vraiment, il ne pouvait que se contenter de deviner ? Voyons… Ne mettez pas en doutes ses pensées, vous seriez bien trop à même de le regretter… Donc, avec la certitude que cette jeune femme était l’Exécuteur qu’il avait fait libérer, le chef apprécia le pesant silence qui s’était installé. Elle le laissa flotter un instant, avec la fumée de la cigarette de Chelsea. Chelsea qui n’avait d’ailleurs plus très envie de fumer, désormais. Alors, comme s’il faisait la chose la plus naturelle au monde, il éteignit sa clope sur son avant-bras. Ou plutôt, c’était l’impression qu’il donnait, et paraissait complètement fou – disons plutôt masochiste - par la même occasion. En réalité, il l’éteignait sur l’une de ses éternelles protections de cuir, plutôt que de s’acheter un cendrier. Souci d’économies ? Pas vraiment. Seulement, il ne voyait pas l’intérêt de gaspiller son argent, puisqu’il pouvait faire autrement. Trouant du même coup son pauvre haut qui ne lui avait rien fait, il posa donc ce qui restait de la cigarette sur son bureau, à peu près au moment où la demoiselle y grimpait.

    Si la demoiselle était splendide, son regard, réclamant sang et barbarie, en aurait fait frémir plus d’un. Pourtant, Chelsea y agrippait le sien avec une énergie semblable à celle du désespoir, bien qu’il n’y ait rien de désespéré dans le jeune homme. Drev ne l’effrayait pas, et ce, pour deux raisons. La première, c’était que lui-même était capable d’afficher une avidité sanglante effrayante, bien qu’il soit tout à fait capable de modérer ses pulsions. Ce qu’il ne faisait pas systématiquement : à son goût, il n’y avait pas vraiment plus belles pulsions que celles qui conduisaient au meurtre – à part peut-être des pulsions sexuelles, et encore -, alors pourquoi ne pas les exprimer ? Certes, il valait mieux, parfois, les cacher, pour mieux les satisfaire… Mais sinon, il ne voyait absolument pas l’intérêt de les dissimuler. La seconde raison, et pas la moindre, était que, bon sang, c’était lui le chef ! Le jour où l’un de ses sujets l’impressionnerait, l’effraierait, n’était pas encore arrivé. Et il comptait bien ne jamais se laisser marcher sur les pieds par ceux qu’il considérait inférieur à sa personne, et ce, même si cet être inférieur était certainement l’Exécuteur le plus abouti de l’histoire du clan. Il continuait à la regarder, donc, et n’était absolument pas dupe. Il ne la sentait pas calme. Et il avait remarqué que, même sans sa faux, elle n’était pas désarmée… La présence de ces dagues à la ceinture de mademoiselle voulait bien entendu, aux yeux de Chelsea, qu’elle savait s’en servir. Et, avec une fille qui dégageait de tels désirs, il valait bien mieux rester prudent… Oh, certes, Chelsea avait une bien étrange manière de se montrer prudent. Disons plutôt qu’il était prêt à dégainer à tout moment. Une fois de plus, l’homme se mit à plaindre l’inanimé : après avoir agressé sa porte, la voilà qui s’en prenait à son beau bureau… Il se retint de lui en faire la remarque, bien entendu. Bien sûr qu’il était fou, mais pas abruti, non plus. C’est pour cela qu’il préféra se taire, bien qu’il pouvait toujours lui demander pourquoi elle s’en prenait à son innocent mobilier un peu plus tard.

    Elle était splendide. Il commençait même à la désirer, et là, ça n’allait plus. Il devait s’en empêcher. Sinon, cela ne tournerait pas très bien. Cela risquait même de très mal tourner. Et puis, elle venait de le traiter de menteur, dans un souffle glacial. Cela aurait très bien pu lui donner envie de la décapiter mais, au contraire, ravivait l’intérêt qu’il éprouvait envers elle. N’allons pas dire qu’il s’agissait de fascination, hein. Ce n’était pas le cas. Elle était juste intéressante, et il pourrait très bien se détourner d’elle d’une seconde à l’autre. L’attention qu’il lui offrait était donc plutôt éphémère. Mais comment avait-elle put deviner qu’il lui mentait ? Elle disait peut-être cela au hasard, ou parce qu’il possédait l’épée de son défunt père… Mais quelque chose lui disait que ce n’était pas le cas. L’instinct, très certainement. Chelsea avait prit l’habitude de se fier à son instinct et, avouons-le, cela lui avait plutôt réussi puisqu’il était à la tête du clan. D’apparence imperturbable, le chef se demandait tout de même comment diable son futur –proche- Exécuteur avait pu deviner… Ce n’était pas comme s’il était incapable de mentir, après tout. Il en était satisfait. Cette entrevue avait, pour lui, de faux airs d’entretien d’embauche, et elle marquait des points en se montrant aussi intelligente. Toutefois, il ne pensait pas qu’il était temps de donner raison à cette demoiselle, non seulement parce qu’il ne savait pas ce qu’elle ferait de l’information mais aussi parce qu’il préférait attendre de voir s’il ne pouvait pas la marchander. Oh, il était bien loin de se douter que les plans de Kate étaient aussi similaires aux siens… Là voilà qui, toujours penchée sur lui qui était toujours aussi confortablement installé dans son siège, se mettait à lui poser des questions absurdes tant les réponses étaient évidentes. Un instant, il se demanda à quoi elle jouait. Il poussa un léger soupir, agacé de devoir lui répondre. Pour autant, son ton restait glacial.


    " Tout comme tu as tout intérêt à ce que je reste à la tête du Clan. Ne me fait pas perdre mon temps, Katelyn. "

    Oui, elle avait tout intérêt à ce qu’il reste là si elle ne voulait pas se faire éliminer. Il était le seul chef à être capable de lancer un tel monstre – il avait dû hérité cela de son paternel – et, si jamais on lui prenait sa place – ce qui n’était pas prêt d’arriver vu l’ardeur avec laquelle il s’y accrochait -, on tenterait certainement de la tuer pour qu’elle ne cause plus trop de dégâts. Elle gagnait donc à avoir Chelsea à la tête du Clan Foudre, puisque, si elle se mettait à peu près sous ses ordres, elle remportait le statut d’Exécuteur et donc, indirectement, la protection de ce chef. Chef qui avait vu clair dans le jeu de la demoiselle – du moins, qui avait remarqué qu’elle voulait quelque chose-, et qui n’attendait qu’une chose : qu’elle aille à l’essentiel.
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Katelyn Drev Mstislav
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MessageSujet: Re: Confrontation au Sommet [Terminé]   Confrontation au Sommet [Terminé] I_icon_minitimeDim 8 Nov - 12:28

    Katelyn ?
    L’appellation de l’exécuteur n’était-elle pas Drev ?
    De quel droit se permettait-il de la nommer ainsi ? De quel droit pouvait-il accorder la moindre importance à son prénom, à son passé ? N’avait-il pas l’intention de la nommer Exécuteur ? Drev fronça les sourcils et son regard se durcit encore. Elle aurait pu céder, elle aurait pu hurler de rage et tout détruire, s’engager dans un combat perdu d’avance histoire de priver son vis-à-vis d’un bras, ou que sais-je encore. Elle aurait pu. Néanmoins, son avenir se jouait-là, et si la folie grignotait chaque jour un peu plus la conscience de la douce meurtrière, elle n’était pas atteinte de débilité profonde pour autant. D’ailleurs, cette capacité à réfléchir la rendait bien plus dangereuse encore… N’est-ce pas ?

    Avait-elle vraiment un quelconque intérêt à ce que Chelsea demeure le chef de ce clan ?
    Elle se le demandait. Bien entendu, peu de gens auraient les trippes nécessaires pour lâcher le Fléau sur l’Enfer Céleste, pourrait prétendre la contrôler. Il fallait avoir un grain pour tenter des choses aussi inconsidérées. Au moins, là-dessus, ils pourraient s’entendre. Quoi que Drevy était certainement plus demeurée que son futur-supérieur. Bref, là n’est pas le sujet. Si l’on considérait la situation, le fait que Chelsea ne soit plus à la tête du Clan Foudre pouvait soit avoir des conséquences catastrophiques pour notre cher Drev, soit au contraire, des plus réjouissantes. Quoi ? Ne seriez-vous pas en train de sous-estimer cette jeune femme ? Ne soyez pas stupide ! Bien entendu, que sa force est hors du commun, comment ne pas envisager qu’elle ne puisse pas elle-même devenir chef ? Du moment qu’elle parvenait à faire croire à tout le monde qu’elle était lucide, à séduire par sa force et sa cruauté…
    Hm… Pour Drev, c’était possible, c’était évident. Plus que possible, elle en avait la certitude. Rien n’était moins sûr cependant. Pour elle, la réplique d’Angel avait quelque chose de déplacé, d’inutile. Comme s’il avait répondu à une question par une autre qui n’avait pas le moindre rapport, comme s’il ne savait plus ce qu’il disait.

    Puis… Elle lui faisait perdre son temps, hein ?
    Et lui donc ? Plutôt que d’être ici à jouer un rôle plus que difficile, elle devrait être en train de courir les rues du Céleste Enfer, semer le Chaos et la destruction, de déchainer sa haine sur ce monde ingrat, d’imposer sa puissance, son talent, sa loi. Celle de la vengeance. Mais non. A la place, elle était coincée ici avec un colosse borné, qui n’avait rien de mieux à faire que d’écraser sa clope sur son bras.
    Peuh. Pour ce qui est de la leçon du jour, éteindre sa cigarette de la sorte n’a rien de classe. Les vêtements troués non plus. L’écraser entre ses doigts est bien plus réussi, n’est-ce pas ? Surtout pour les guerriers acharnés, qui ne doivent pas ressentir grand-chose, leurs mains rodées au maniement des armes n’ayant pas besoin d’être choyée.

    Kate serra les dents, esquinta un peu plus le bureau, se pencha à nouveau vers son interlocuteur jusqu’à ce que ses mèches d’ébènes frôlent son visage. On aurait pu s’attendre à une nouvelle réplique froide, un souffle glacial, quelques perfides notes, une réplique sensée accompagnée d’un amusement mesuré. On aurait pu s’attendre à ce qu’elle joue encore un peu sur la même tonalité, qu’elle mette toutes les chances de son côté.
    Enfin, il y avait des limites à ce que Katelyn pouvait tolérer.
    Ah… Si facile à provoquer…
    Les paroles franchirent ses lèvres en un grondement rauque et sauvage, elle crachait ses mots comme un félin exprimait sa colère :

      « Vous perdez votre temps tout seul, alors que vous pourriez très bien me donner ce que je désire, sans grande complication. J’en ai rien à foutre de vos vices et vos cruautés, et vous savez ou vous pouvez vous les mettre, vos futiles mensonges, vos faux semblants et votre indolence. Il n’y a rien de plus méprisable que votre attitude, pour quelqu’un de votre acabit. Assumez donc les actes de vos prédécesseurs, considérez-moi comme un atout plutôt que d’attiser ma haine, car il se pourrait bien que la moitié du Clan soit décimé avant que vous puissiez mettre fin à ma vengeance. Pourquoi jouer, hein ? Pourquoi continuer à tourner autour du pot alors qu’une ode au Massacre m’attend à bras ouvert ? »


    Elle s’approcha encore, pour pouvoir susurrer ses promesses à l’oreille de la réincarnation, sournoise et glaciale, vipère ondoyante et vulgaire dans propos.

      « Tutoyez-moi, méprisez-moi, enorgueillissez-vous de mon allégeance, prenez-moi si cela vous chante, mais donnez-moi ce que veux. Après ça, je cesserai de vous faire perdre votre temps si précieux, vous pourrez à votre guise concevoir quelques plans machiavéliques, allez massacrer ou torturer qui bon vous semble ou baiser une putain de seconde zone. »


    Ahah.
    Que valait une putain quand on avait Drev en face de soi, je vous le demande.
    Là n’est pas le sujet, cependant. L’unique chose qui importait, c’était le semblant de liberté qu’elle voulait gagner. Qu’est-ce qu’elle deviendrait, si elle n’était pas Exécuteur ? Ennemi public numéro un ? C’était complètement débile, il venait de la faire libérer pour bêtement la tuer, s’il ne voulait pas se servir d’elle comme Exécuteur. Chose que, jusque là, emportée dans sa ténébreuse fureur, Drev n’avait pas envisagée.
    A nouveau reculée, toisant son vis-à-vis depuis son modeste perchoir, elle attendait sa réaction. Même si elle n’y paraissait pas, la jeune femme était désormais prête à toute éventualité, et si ses doigts serraient toujours le rebord du bureau, ils ne connaissaient que trop bien la position des fourreaux. Et si sa Faux reposait sur le sol, toute la conscience de Drevy était toute tournée vers sa fidèle compagne et d’instinct, saurait la retrouver. Quand bien même serait elle entravée dans une totale obscurité, elle serait à même de mettre la main sur son instrument de mort. Elles étaient liées, après tout, aussi fortement que la mort s’accrochait à elle, aussi naturellement que la haine lui collait à la peau.

    Ah ?
    La situation paraît un peu délicate pour notre charmant Monstre ?
    Possible. Mais cela aurait pu être pire. Drev aurait pu céder à ses pulsions, saisir bloquer la lame de Chelsea d’une main impérieuse et lui mettre son poignard sous la gorge en guise d’ultimatum. Ce qui n’aurait pas été très fin, s’entend. Cette chère Drevy… Toujours pleine de surprise, hein ?
    Enfin, restait à voir quelle serait la réaction de notre Conquérant adulé.
    Enfin adulé, peut-être est-ce exagéré ?
    Dans le cas de Drev.
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Chelsea Angel
# Chef du clan Foudre [Réincarnation]

Chelsea Angel


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MessageSujet: Re: Confrontation au Sommet [Terminé]   Confrontation au Sommet [Terminé] I_icon_minitimeDim 8 Nov - 15:37

    Si Chelsea était fier de pousser à bout l’Exécuteur, de mener celle-ci à la colère malgré les ennuis qu’une telle attitude pouvait lui attirer ? Bien sûr. Il s’éclatait même. Enfin, il n’allait tout de même pas se mettre à jouer les bisounours, franchement… Autant qu’elle sache tout de suite à quoi s’en tenir, n’est-ce pas ? Pour le meilleur comme pour le pire… Il gardait un visage de glace, pour l’instant, mais se délectait de la colère dans les yeux de la psychopathe, et il prenait un malin plaisir à la provoquer en l’appelant par son prénom. Et il était fier d’avoir tapé dans le mile, et de ne pas s’être trompé quant à l’identité de la jeune femme et ce, même si ce n’était pas difficile à deviner et qu’il en avait déjà eut un indice en parlant de Keith comme l’homme qui l’avait enfermée. Oui, Chelsea était donc très fier de lui. Elle s’approcha un peu plus encore, chatouillant légèrement son visages de ses mèches sombres, et il remarqua alors seulement qu’il était peut-être allé un peu loin en préférant l’appeler Katelyn plutôt que Drev. Certes, il s’en moquait pas mal, mais quand même, cela allait commencer à devenir problématique. Ah, si seulement il pouvait la faire mettre sous ses ordres par son Second… Pardon ? Oui, il tentait de se débarrasser d’un maximum de ses tâches sur les épaules de son Second, quand bien même celui-ci n’était pas d’accord, pour s’occuper de choses qu’il jugeait plus importantes… Comme par exemple, préparer les plans de cette guerre qu’il attendait mais qui ne semblait pas prête d’arriver… Oh, peut-être que s’il lâchait Drev dans le clan qu’il voulait coloniser, tout en prétendant ne pas lui en avoir donné l’ordre, les autres pourraient donner l’assaut et ce serait à son tour de se défendre, bien qu’en réalité, ç’aurait été lui qui aurait provoqué la guerre… Intéressant, comme plan, quoi que, peut-être, un peu trop facile et pas forcément réalisable. Il fallait tout d’abord qu’il réussisse à la convaincre de lui obéir à peu près, et aussi qu’il réussisse par la suite à convaincre les autres qu’il ne lui avait jamais demandé d’attaquer le clan Tempête…

    Mais après tout, n’était-ce pas un plan acceptable ? Certes, pas facilement négociable, mais tout les partis serait satisfait… Du côté du Chef et de l’Exécuteur, en tout cas. Elle aura son quota de sang et de massacre, et lui sa guerre. En bonus, avec un peu de chance, elle aurait peut-être pas mal affaibli l’autre clan. Il suffirait qu’il lui donne l’ordre de manière suffisamment peu claire pour qu’il puisse dire qu’elle l’avait mal compris… Il comptait donc déjà la manipuler. Mais pour cela, il faudrait régler le petit contretemps qu’elle lui posait alors, autrement dit, qu’il réussisse à la convaincre de l’écouter. Et donc, qu’il arrête de la provoquer sans arrêt, et qu’il se décide enfin à être à peu près gentil. Ah, zut, il commençait enfin à s’amuser… Oui, un jeu dangereux, puisqu’il jouait avec les nerfs d’une meurtrière, mais après tout, il n’avait peur de rien ni de personne. Il était après tout Chelsea Angel, le grand chef du Clan Foudre et – accessoirement- la réincarnation d’Attila le Hun ! Il était le plus grand Conquérant que ce monde ait jamais connu ! Du moins, c’était ainsi qu’il se dessinait, dans sa petite caboche. Toujours est-il qu’aux mots qu’elle lui cracha, il dû se retenir de rire, ou de se mettre franchement à se moquer d’elle. Il savait qu’agir ainsi ne lui attirerait que des problèmes… Mais qu’il était dur de s’arrêter une fois lancé dans la voie de la raillerie ! Elle se fichait de ses vices, hein ? Oh, si elle connaissait l’un des plus grand, elle s’en moquerait beaucoup moins, la pauvre chérie… Pourquoi jouer ? Parce que ça l’amusait, bien entendu, et, qu’une fois qu’elle serait partie, après avoir dessiné un ou deux plans et revu le croquis de son futur nouveau tatouage de victoire, il s’ennuierait comme un rat crevé. La prendre ? Quelle idée délicieuse… Mais il s’en passerait bien, en fait. Il la voyait encore comme trop dangereuse, et profitait bien trop qu’elle en profite pour l’assassiner…

    Voilà qu’elle avait fini de lui déverser sa rage. La laisserait-elle vraiment tranquille une fois qu’il lui aurait donné le nom du coupable ? Il en doutait. Ben oui, quand elle apprendrait que c’était lui qui avait tué le paternel, il ne fait aucun doute qu’elle ne pourrait pas le laisser tranquille. Cependant… Il avait besoin d’elle pour servir ses objectifs. Il devait donc à la fois la forcer à l’écouter tout en lui donnant sa réponse. La tâche risquait de ne pas se révéler des plus aisées. Déjà, il lui faudrait installer une certaine distance sécuritaire entre eux. Ensuite… Il fallait impérativement qu’il s’assure qu’elle l’écouterait une fois qu’elle connaîtrait le nom du coupable. Il rechignait à lui dire que c’était lui, en fait… Trois choix se posait à lui : soit il prétendait que c’était le chef qu’il avait tué qui avait éliminé son père, soit il prétendait que c’était quelqu’un qui était encore en vie, et qui savait se battre, ou alors, il pouvait toujours lui balancer la vérité… En réalité, cette dernière option était certainement la plus censée : la raison en était bien simple. Il ne savait comment, il y a quelques instants à peine, elle avait pu décelé son mensonge. Or, il risquait fort bien de le regretter si elle décelait les prochains. Il n’avait pas vraiment droit à l’erreur. Alors, la vérité était toujours plus acceptable. Même si la dévoiler était prendre un grand risque. De toutes façons, le Chef devait là jouer un jeu très serré. Voilà ce que lui avait apporté son petit jeu… Mais bon, au moins, il s’était amusé. Passer aux choses sérieuses n’était pas facile, mais il allait y parvenir. Et il commença par adresser un fin sourire à la demoiselle.


    " Si tu pouvais avoir l’amabilité de cesser de maltraiter mon bureau et de descendre de là, il se pourrait que je me fasses plus bavard… "


    Oui, il voulait avoir le bureau entre eux, pour gagner quelques précieux centièmes de secondes si jamais elle se mettait en tête de lui réserver le même sort qu’elle avait fait à son pauvre messager… Pardon ? Oui, il ne s’y prenait peut-être pas très bien, surtout avec le retour de sa politesse excessive. Mais là, voyez-vous, Drev avait toutes les cartes en main pour atteindre son but, et connaître l’identité de celui qui avait éliminé Keith Angel… Se venger, par contre, et éliminer le meurtrier serait beaucoup moins aisé...
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Katelyn Drev Mstislav
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MessageSujet: Re: Confrontation au Sommet [Terminé]   Confrontation au Sommet [Terminé] I_icon_minitimeVen 13 Nov - 22:16

    Gifle.
    Souffle glacial et cinglant, soufflant net une flamme naissante, coupant soudain l’ardeur grandissante de notre rigide lame. Une bourraque sèche, violente et gelée aurait pu à ce moment même scinder le Céleste Enfer que le résultat n’aurait pas égalé celui de l’orgueil ébranlé. L’effet des paroles de Chelsea fut tout aussi radical que celui de la Faux. Une zébrure frissonnante, un bref instant de stupéfaction avant que le vide ne s’empare de l’atmosphère du sommet. Un vide de courte durée, néanmoins, car c’est l’amère frustration qui s’insinuait dans le cœur de pierre de Drevy.
    Et pourtant.
    Ce n’était qu’un incident mineur, n’est-ce pas ?
    Peut-être que la blessure venait de là. Elle ne pouvait rien rétorquer, rien persifler, tant que l’affront n’était pas suffisant. Enfin, concernant son vis-à-vis, bien entendu, puisque tout autre que lui aurait certainement vu sa tête se détacher gracieusement de son corps avant de sombrer dans le Néant aux allures inconnues. Elle devait ravaler sa rage, sa haine, la séduisante conception de vengeance qui perçait ses entrailles, ses viles habitudes, ses quelques tendres penchants qui pourraient lui attirer que trop d’ennuis.

    Son regard d’acier, lui, ne pouvait taire ce reflux d’animosité.
    L’éclat furieux qui y brilla quelques secondes fut d’autant plus explicite qu’il fut accompagné d’un mouvement nerveux. Drev serra les mâchoires, jusqu’à donner à son visage des traits plus altiers, plus mauvais encore. Dire que, en d’autres temps, le visage de notre Exécuteur aurait pu être d’une douceur infantile, comme tiré prématurément de l’âge adorable, où la découverte du monde était encore mue d’une curiosité maladive. Mais non, le Monde, selon Drevy, ne connaissait qu’un seul visage derrière ces apparences, qu’une seule vérité. Derrière la violence, derrière la haine, et même dissimulée sous les meilleurs sentiments, une seule entité vous guettait.
    C’est la mort, tapie dans l’ombre, qui se délecte déjà de ses futures proies.

    On aurait pu croire au calme avant la Tempête.
    Que le Fléau se laisserait aller à ses pulsions, que le Sommet ne serait plus qu’écarlate, que chair mise à nue, qu’entrailles voltigeant, qu’hémoglobine suintante et décor morbide. Encore une fois, Kate se surpassa. Elle commença par prendre une profonde inspiration, comme pour permettre à ses poumons de se débarrasser de ce vide laissé par la gifle mentale que l’on venait de lui infliger, chasser la subtile défaite. Rien n’était, après tout, plus prévisible qu’une ruse de la sorte pour la pousser bout, songeait-elle.
    Même Chelsea ne pouvait pas repousser la véhémence de la Panthère inconsciemment.
    Bercée par cette idée qui flattait sa fierté, rengorgeant son orgueil malmené, Drev se dressa soudain de toute sa taille, oscillant vicieusement entre un semblant de sérénité et la violence dévoilée. Puis, sans rien perdre de son arrogance, elle agrippa les bords du bureau et poussa le meuble sur le côté, sans ménagement aucun pour ce qui s’y trouvait, que ce soit le charmant « cadeau » de son cru, les papiers parsemés de gouttes écarlates qui commençaient à sécher ou encore l’épée que serrait toujours l’infâme réincarnation d’Attila. Ce dernier ne se défit pas de son précieux héritage, bien que ses gestes puissent paraître désinvoltes. Enfin, le plus important, c’était que Katelyn n’était pas dupe : encore un fait qui gonflait son égo, que d’être prise un minimum au sérieux.
    Le contraire eut, de toute manière, conduit ce cher Chelsea six pieds sous terre.

    Voilà une façon bien provocatrice de régler son problème, non ?
    Notre demoiselle, notre furie adorée, notre psychopathe en puissance se contentait de se débarrasser d’un obstacle inutile. D’une part, elle faisait semblant d’obéir, et, de ce fait, montrait un semblant d’allégeance. D’autre part, elle ne laissait pas un stupide meuble s’interposer entre elle et son interlocuteur, se gardant à loisir le choix de lui sauter à la gorge tout en économisant ses moyens.
    Impérieuses, elle se planta à un pas de Chelsea, bras croisés sur la poitrine, quoi que ses mains habiles fussent toujours prêtes à se glisser vers quelques lames affutées.
    Elle reprit, d’un ronronnement glacé, comme s’il ne l’avait jamais interrompu :

      « Si c’est cette histoire de meurtre de Keith Angel, qui vous emmerde au point de vous soucier d’un meuble à la con, oubliez. J’exige ma place en tant qu’Exécuteur. »


    Ces mots lui coutaient, mais elle restait néanmoins convaincue qu’elle trouverait l’occasion de lui faire cracher le morceau, ou de découvrir la vérité par elle-même. N’y avait-il pas, en ces lieux, un individu capable de connaître de tels secrets ? Parmi les Nuages ou les Réincarnations ?
    L’espoir fait vivre, dit-on.
    Ici, il ne servait qu’à entretenir le foyer de la Haine la plus malsaine et dévastatrice.

      « Notez bien que je suis prête à devenir à ravaler mon orgueil pour ce poste, histoire de conserver ma liberté. Ca devrait vous flatter, non ? Le Fléau qui n’obéirait qu’à vous seul. »


    Flatterie ?
    Car Drev cachait derrière ses sirupeuses paroles quelque un dégoût profond à son propre égard. Tomber si bas, ramper face à un homme, un stupide amateur de conquête et qui, pourtant, s’abreuvait du massacre à son image. « Contradictoires ». C’était le seul mot qu’elle avait trouvé pour illustré les sensations qui la traversaient de part en part, ce qui avait le don de la rendre encore plus irritable. Une chose était certaine, une fois sortie d’ici, elle irait se défouler directement chez les Tempêtes, en priant pour que Chelsea soit clément concernant les directives. Ou qu’il ne donne pas de directive du tout, d’ailleurs.

    Des politesses, des soumissions !
    Marre, marre, marre, qu’il aille se faire foutre !
    Drevy sentait son envie de sang réchauffer son âme glacée, l’excitation la gagnant peu à peu, la violence, le massacre se coulait en elle comme un manque insatiable. Sa drogue, ô modeste vampire qu’elle devenait, commençait à s’emparer de son esprit aux allures tortueuses. Elle ne pouvait que visualiser, encore et encore, les multiples scénarii qui s’offraient à elle, les multiples façons de tuer qu’elle connaissait, chaque point faible chez un individu, et le moindre son écœurant pour le commun des mortels résonnait en elle comme une symphonie jouissive.
    Chose qu’elle ne pourrait obtenir si cet entretient –ou confrontation ?- ne s’achevait pas de manière positive pour elle.
    Enfin, si, elle pourrait, mais seulement pour une courte durée. Si le destin de bête traquée ne lui faisait ni chaud, ni froid, car après tout, cette vie devait bien avoir des côtés excitants au possible, elle n’en restait pas moins sceptique quand à ses chances de survies. En matière de durée, s’entend. A quoi bon massacrer, si c’était pour rejoindre bien trop vite sa maîtresse ?

    Ah, cette chère Faucheuse.
    Encore et toujours détentrice de la suprématie.
    N’est-ce pas ?
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Chelsea Angel
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MessageSujet: Re: Confrontation au Sommet [Terminé]   Confrontation au Sommet [Terminé] I_icon_minitimeMer 30 Déc - 20:08

    Comment décrire ce sentiment ? De la joie. Oui, cela s'apparentait certainement à de la joie, mais une joie tellement malsaine... Comme il aimait lire la fureur dans les yeux de ses interlocuteurs... Come il aimait se sentir source de leur haine sans qu'ils ne puissent rien faire contre lui... Comme il aimait la toute puissance que lui conférait son poste au sein du Clan Foudre. Le Pouvoir lui permettait de faire ce qu'il voulait. Il était libre, ou presque. Car il devait tout de même rendre des comptes à quelqu'un, malgré son attitude qui laissait entendre qu'il ne pensait qu'à lui même et qu'il était le seul à compter en ce monde. Il avait bien conscience que, s'il gouvernait en partie grâce à la peur qu'il exerçait sur son peuple, il était tout de même un minimum soutenu - sinon, il aurait été exécuté depuis belle lurette. Aussi Chelsea, qui savait discourir de façon à convaincre son peuple de le suivre, n'ignorait pas que certains et même la plupart des gens de son clan louaient sa présence : même s'il était souvent perçu comme un monstre, il savait diriger les siens vers la gloire mieux que personne Et les membres de son clan, les conquérants, les fous, étaient assoiffés de gloire. La plupart préféraient donc conserver la réincarnation à leur tête pour atteindre leur objectif et ça, Chelsea ne l’oubliait pas. Son poste exigeait des responsabilités et, même s'il semblait si souvent n'y attacher pas la moindre importance, ce n'était pas le cas : il conservait l'entrave du peuple, ne l'oubliait pas. Cela ne stoppait pas sa folie conquérante, bien au contraire, mais l'excitait, le pousser à aller plus loin, toujours plus loin, non seulement pour lui même mais également pour les Foudres.

    Toujours est-il que la demoiselle le fixait avec des yeux qu'il jugeait alors splendide. Sans rien dire, face à la pique qu'il lui avait lancé presque sans y penser, elle le fixait de toute sa rage, comme une promesse de mort lente et douloureuse. Bien entendu, aussi folle soit-elle, elle savait sans doute que tenter de l'assassiner serait une erreur : aussi ne pouvait-elle rien répliquer. Et ça, ça faisait jubiler Chelsea. Une fois de plus, il se sentait tout puissant. Et, parce qu'il était le Grand, l'Intouchable Chelsea Angel, Drev ne pouvait pour le moment rien contre lui... C'était ce qu'il pensait, bien entendu mais, dans un sens, il n'était pas si loin de la vérité. Elle ne pouvait pas le tuer. Le priver d'un ou deux membres, certes. Mais le tue, non. Toutefois, il se promit de rester sur ses gardes face à elle... Un incident était si vite arrivé avec deux si forts caractères, n'est-ce pas ?

    Forts caractères. C'était le moins qu'on puisse dire. Cela continuerait à se prouver par la suite, et l’exemple le plus proche se dessina autour du bureau. Chelsea voulait absolument que son beau bureau soit entre elle et lui, histoire de gagner un peu de temps en cas d’attaque… Il ne l’avait certes pas dit clairement. Mais c’était d’une évidence… Et puis, il était hors de question qu’il avoue préférer gagner du temps. Ce serait comme avouer une faiblesse, supposer qu’elle puisse lui tenir tête… Et, bien que ce soit largement le cas, il ne voulait surtout pas lui donner cette satisfaction. Pourquoi, lui seul le savait. Il voulait certainement conserver l’image qu’il se targuait de posséder de l’homme le plus fort du clan – ce qui devait être vrai, à peu près, sinon, il ne serait pas à sa tête. Et elle ? Pour elle, le bureau était un obstacle, un élément gênant. Alors elle n’y alla pas par quatre chemins : feignant de lui obéir et descendant de son mobilier, elle poussa ce pauvre bureau, sans prendre de pincettes pour tout ce qui s’y trouvait. Bien entendu, Chelsea avait bien conscience du danger qu’elle pouvait représenter. Et, s’il était fou, il n’était pas suicidaire pour autant. Aussi, avec une gestuelle aux allures naturelles, il conserva son arme au plus près de lui, au cas où, et ne s’en défit pas. Il était hors de question qu’un Exécuteur, encore moins un Exécuteur qu’il avait lui-même choisi d’instaurer, ait sa peau ! Car, même s’il savait se battre sans son épée colossale, même s’il ne s’agissait pas vraiment de son unique arme, il préférait rester prudent – pour une fois. Elle pourrait le tuer s’il considérait qu’elle ne risquait pas de se lancer dans cette entreprise, et c’est avec ce genre de cercle vicieux qu’il entretenait sa paranoïa. Surtout, après avoir dégagé son bureau comme si de rien n’était, et sans qu’il puisse vraiment protester, il n’y avait plus rien entre eux pour faire barrage. Qui plus est, elle devait être à un pas, à peine, de lui. Pourtant, c’est à peine s’il bougea, sinon son arme ramenée vers lui de manière pseudo naturelle. Non, il resta assis, l’air imperturbable : autant vous dire tout de suite qu’il bouillonnait, et qu’il prenait bien garde au moindre geste de cette demoiselle assoiffée de sang.

    Elle reprit la parole et là, surprise ! Elle laissait tomber pour connaître l’identité du meurtrier de son paternel. Chelsea trouvait ça très louche, mais ne fit aucun commentaire… Juste quand il se disait qu’il allait peut-être lâcher le morceau – vrai ou faux, peu lui importait. Il ne croyait pas en la chance, qu’il jugeait bonne pour les faibles mais, soudainement, il songea presque qu’il avait, malgré toutes les atrocités qu’il avait commises, une bonne étoile. Il ne pouvait rêver mieux… Elle laissait tomber. Peut-être qu’elle lui redemanderait plus tard, ce n’était, pour Chelsea, pas une option à exclure. Mais plus tard, elle serait officiellement sous ses ordres, et il pourrait certainement trouver plus facilement une solution quelconque pour lui faire attendre sa réponse. En plus, pour lui, il s’agissait d’une petite victoire, qu’il ajoutait aux centaines d’autres qui faisait de son orgueil une chose surdimensionnée. Les choses se déroulaient, à l’avis d’Angel fils, pour le mieux. Il n’avait plus qu’à faire d’elle son Exécuteur… D’ailleurs…

    Elle exigeait ce poste ? Comment ça ? Ce n’était pas le fait qu’elle exige qui perturba Chelsea, loin de là, mais plutôt le fait qu’elle ait songé qu’elle ne l’aurait peut-être pas. Il se disait auparavant que son Exécuteur semblait être une fille intelligente en plus d’être belle et psychopathe à souhait, mais il était en train de revenir sur son jugement. Comment ça elle exigeait ce poste ? Malgré son air impassible, presque comme si ce qu’elle disait ne l’intéressait pas, il n’en revenait pas. Soit elle voulait se faire passer pour plus stupide qu’elle ne l’était, soit elle le prenait pour un idiot, soit elle avait vraiment mal réfléchi sur ce coup. Car oui, il refusait de penser qu’elle soit vraiment idiote. Ce serait un échec personnel, car cela voudrait dire que son Exécuteur ne valait rien : l’intelligence était chose primordiale pour un tel adepte de massacres, sinon, il se ferait bien trop vite éliminer à son tour. Franchement, pourquoi l’aurait-il libérée si ce n’était pour faire d’elle son Exécuteur ? Quel intérêt aurait-il eu à se faire une potentielle ennemie et de risquer de perdre des hommes – son messager en était un exemple flagrant ? Aucun. Il aurait mieux fait de la laisser mourir dans sa cellule, de ne lui donner plus aucun homme à assassiner et de supprimer son dossier, bref, de faire comme s’il n’avait jamais eu connaissance de son existence. Toutefois, il préféra ne pas lui dire tout cela. Ce ne serait certainement pas une bonne idée. A la place, il posa des yeux vaguement intéressés sur le visage de Kate et prit la parole, de la même voix glacée qu’auparavant.


    " Puisque nous sommes d’accord, Drev, tu peux disposer et aller faire mumuse."

    Parce qu’elle mourrait d’envie d’aller faire mumuse, surtout avec des boyaux et des tripes partout, non ? De toute façon, il ne lui laissait pas vraiment le choix. Il posa ses yeux sur son bureau, et, rapidement, il lui demanda une chose encore… Certainement la dernière.

    " Tu peux juste remettre mon bureau en place avant de t’en aller ? "

    Ben oui, il n’avait pas envie de le faire lui-même. Bien entendu, si ses paroles prenaient la forme d’interrogation, il ne faisait aucun doute quand à leur vraie nature : il s’agissait d’un ordre. Bien sûr qu’il pourrait le faire, que ça ne lui prendrait guère de temps et qu’il ne s’offusquerait pas vraiment qu’elle ne l’écoute pas – après tout, elle était Exécuteur, pas décoratrice d’intérieur -, néanmoins… Il aimait beaucoup la taquiner avec son bureau. C’était certainement son penchant pour la moquerie qui le tuerait en premier, tiens… A moins que ce ne fût l’un de ses nombreux autres vices. Allez savoir…
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Katelyn Drev Mstislav
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Katelyn Drev Mstislav


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MessageSujet: Re: Confrontation au Sommet [Terminé]   Confrontation au Sommet [Terminé] I_icon_minitimeMar 5 Jan - 17:16

    Mépris.

    Ce n’était que le mépris qui brillait dans les prunelles furieuses du nouvel Exécuteur.

    Oh, elle n’était pas bête, pas du tout. Seulement, sa façon de penser était fort différente de celle des autres. Uniquement axée sur la façon dont elle allait pouvoir tuer sa prochaine cible. De plus, il était bien connu qu’il fallait toujours se faire passer pour plus con que ce que l’on est vraiment. Cela donne un avantage tactique soigneusement calculé. Enfin, là n’était pas le cas de Katelyn, à vrai dire. Imaginez un peu, être enfermé pendant des années. Il lui fallait un peu de temps avant de s’adapter aux contacts humains. S’il avait voulu un être plus civilisé, cultivé, intelligent ou autre, Angel aurait dû songer à lui donner quelques cours, plutôt que se contenter d’en faire une bête sanguinaire. Enfin, une bête sanguinaire à la capacité de traquer ses proies comme personne, usant d’instinct et de stratégie d’une manière peu commune.
    Non, vraiment, il n’y avait pas de quoi se plaindre.

    Chelsea avait raison de se taire, de souligner l’imbécilité de ses actions. Car en effet, cela n’aurait pas été une bonne idée du tout. Non pas que Drev aurait pété un câble, non. Elle aurait haussé un sourcil, comme à chaque fois que l’on sous-estime ses capacités autre que le combat –parce que dans ce cas, elle tue, tout simplement- et elle se serait contentée de partir, légère et hautaine à la fois, sans un mot. Les conséquences seraient venues un peu plus tard, pernicieuses et dévastatrices.

    Elle fronça les sourcils.
    Remettre le bureau ? Ah, non, ne cherchez pas un problème de politesse, ce n’était pas du tout un « je te prie » ou un « s’il te plait » mielleux d’hypocrisie qu’attendait le Fléau. Non, en fait, elle était plutôt surprise. Elle faillit même faire volte-face pour vérifier s’il n’y avait pas une autre personne derrière elle, qu’elle n’aurait pas remarqué jusque là. Une femme de ménage, quoi. Mais son instinct lui soufflait que non. A force de vivre dans d’obscurs tréfonds, elle pouvait distinguer le moindre souffle sans effort. Elle dû s’obliger à faire appel à toutes les forces qui lui restaient pour ne pas lui balancer son bureau à la gueule. Avouez tout de même que l’image est des plus charmantes. Katelyn, tirant docilement le bureau jusqu’à sa place d’origine, Chelsea satisfait baissant sa garde, et le bureau basculant soudain pour frapper son agréable propriétaire.
    Ô combien tentant…

    Lentement, elle ramassa sa Faux, restée par au sol, délaissée tout ce temps.
    Mais comme je me tue à vous le dire, Katelyn n’avait rien d’une suicidaire, même si témérité, folie et inconscience semblaient fort bien s’accorder à son esprit. Elle contint une fois de plus ses pulsions meurtrières, ravala sa rage, se contentant d’un ton acerbe, de quelques mots crachés.

      « Pour les suppléments, ça se paie. En informations, en fric, en nature. Mais certainement pas en ordres aussi biens formulés soient-ils. Vous pourriez plutôt essayer de payer vos chiennes pour qu’elles apprennent à faire le ménage, au moins, ça serait un bon investissement, elles serviraient enfin à quelque chose, ne croyez-vous pas ? »


    Et sur ces douces paroles, elle sortit et claqua la porte. L’écho fracassant se répercuta jusqu’aux bas étages du bâtiment. Oui, cette porte n’avait rien demandé, mais il semblerait qu’elle eut été nommée victime d’office, depuis le début de cette entrevue.

    Se faire payer…
    Drev aimait cette idée. A la moindre demande qui n’avait rien à voir avec son rôle d’Exécuteur, elle exigerait des infos, jusqu’à les avoir. Il arrivera bien un moment où Chelsea n’aura plus d’autre choix de lui donner ce qu’elle désirait, car personne d’autre qu’elle ne pourrait faire le sale travail. Du moins, elle l’espérait. Le fric, elle s’en foutait, elle disait juste ça pour broder autour : elle aurait sa paie d’Exécuteur, ce qui lui serait largement suffisant en plus de son logement fournit. Quant au paiement en nature, ça ne fonctionnait pas vraiment dans ce sens : Chelsea allait devoir faire bien des efforts s’il voulait un jour avoir Drev dans son lit : ce serait plutôt à lui de payer. Enfin, elle se doutait bien qu’il n’était pas du genre à demander la permission. Pas plus qu’elle était de genre à se laisser faire.

    Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de Katelyn qui se dirigeait jusqu’à l’ascenseur, sa fidèle Faux sur l’épaule. Elle était plus que satisfaite. Elle avait réussi à garder son sang-froid, elle avait obtenu son poste d’Exécuteur, elle avait fait clairement comprendre à la réincarnation d’Attila qu’elle ne comptait pas être l’un de ces clébards, de ceux qui grouillaient dans les gratte-ciels sans pour autant servir à quoi que ce soit, si ce n’était à tendre bien gentiment la patte pour se la faire couper lorsque leur maître adoré le leur ordonnait. Non, elle resterait indépendante, féline, solitaire.

    L’ascenseur arriva enfin, Kate se glissa dedans, sans même remarquer la piste de sang séché laissée par ses soins lors de son arrivée avec son si apprécié « cadeau ». Non, elle se contentait de serrer sa Faux, pensive. Que faire, à présent ? Elle pouvait toujours aller tuer qui bon lui semblait, avant que Chelsea ne lui donnât un nombre incalculable d’interdictions…
    Plaisante idée.
    Un dernier regard suspicieux à la porte du bureau de son seul supérieur, alors que les portes de l’ascenseur se refermaient.

    Un jour, son heure viendrait, à lui aussi.
    Pour tous, le glas sonne…
    Et la Faux s’abat.
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