Enfer Céleste
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# Qu'avec le Vent Céleste ricane l'Enfer ~
 
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 Chelsea Angel

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Chelsea Angel
# Chef du clan Foudre [Réincarnation]

Chelsea Angel


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# Ascension #
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MessageSujet: Chelsea Angel   Chelsea Angel I_icon_minitimeSam 22 Aoû - 12:36

# Identité



<< Les Anges et les Démons ont la même cruauté : on prétend simplement que celle des Anges sert le bien. >>


    #Nom : Angel

    << Keith Angel ? Qu’est ce qu’on en a à foutre, de ce type ? >>

    #Prénom : Chelsea

    << Dis que c’est un prénom de nana et je te bute ! >>

    #Âge : 26 ans

    #Clan : Chef du clan Foudre.

    << Le meilleur des Chefs pour le meilleur des Clans… Courbez l’échine, vous ne faites pas le poids…>>


# Précisions



    #Caractère :

    Rares sont les gens susceptibles d’affirmer qu’ils sont victimes des sept péchés capitaux. Même le Chef du Clan Foudre n’est pas pourri à ce point. Certes, il en totalise six. Lui manque la paresse : on pourrait même dire de lui qu’il souffre d’hyperactivité. Il passe son temps à bouger et exècre l’immobilité tout comme l’ennui. Cette activité naturelle fait de lui un fonceur agressif. Toutefois, s’il accuse le coup d’une certaine impulsivité, il arrive à réfléchir de manière tout à fait correcte et à se tenir un minimum, ce qui le rend plus dangereux encore. Car, s’il cède très facilement à la colère, il en reste quelqu’un de très calculateur. En fait, on pourrait presque dire qu’il se montre beaucoup plus emporté qu’il ne l’est réellement, et qu’il est capable de conserver un sang-froid impressionnant. Même si, à la façon de la Reine de Cœur, Chelsea est du genre à lancer des exécutions à la moindre contrariété, à la différence près que c’est généralement lui qui tranche les têtes, il ne le fait pas trop à la légère. Par exemple, il n’a pas encore essayé de tuer son second, qui l’agace pourtant à lui refuser systématiquement la guerre. Si une chose entraîne souvent des coups de colère phénoménaux chez lui, c’est ben son orgueil démesuré. C’est lui qui a toujours raison, après tout, et mal avisé sera celui qui insistera à lui démontrer qu’il a tort. Il n’est pas du genre à accuser les coups sans un mot et, s’il acceptera tout au fond de lui son erreur, il n’hésitera pas une seule seconde à élever la voix, voire à sortir sa lame si jamais son interlocuteur refuse d’admettre que c’est lui qui se trompe. Le Chef du Clan, vous l’aurez compris, est donc quelqu’un de très têtu : il est si obstiné que le faire changer d’avis et aussi aisé que de transporter six éléphants à mains nues sur une fine perche de bois.

    La plupart des péchés restant s’assemblent : son avarice est telle qu’il rechigne à prêter quoi que ce soit à qui que ce soit, surtout quand ce « quoi que ce soit » s’appelle « Pouvoir », et l’a poussé à développer un côté très collectionneur, son envie et sa gourmandise attisent encore ses feux de conquérant et quand à la luxure… Il ne compte plus les femmes qu’il a vu passer dans son lit sans même les aimer. Non, il est un solitaire qui apprécie les plaisirs de la chair, tout simplement. Il ne croit pas en l’Amour, de toute façon : pour lui, il ne s’agit que d’une arme fatale et stupide, et son cœur est comme son corps : de granit. Il l’a fermé à la mort de Rain, la dernière personne qu’il ait appréciée, pour empêcher le monde de finir de le lui fendre. Une manière de se protéger, oui. Mais cette absence d’Amour lui a enseigné la méfiance, ce qui fait qu’il n’a confiance en personne sinon son second… Et encore, il attend le jour de sa trahison comme si elle était inéluctable. Paranoïaque ? Peut-être un peu, oui, en ce qui concerne sa position à la tête du Clan des Conquérants. Mais cela s’explique très bien en vu du tempérament même de son clan. Aussi aimable qu’une porte de prison, Chelsea a cependant quelque chose de terriblement charismatique. Peut-être, par rapport à tout ses sarcasmes, au fait qu’il parvienne à passer d’un sujet très sérieux à un autre beaucoup moins (et souvent libidineux) en un claquement de doigts, et à l’antithèse même du Prince Charmant qu’il incarne, qu’il attire les fous en quête d’aventure et d’imperfection ? Ou alors, tout ces gens sur qui il exerce son attraction sont aussi pourris que lui. Mais il sait qu’il possède un certain charme, et cela n’arrange pas son cas : il est tellement narcissique que c’est à se demander comment il fait pour porter des chaussures fermées. Bien entendu, il n’est pas suffisamment stupide pour dévoiler à tout le monde qu’il se prend pour le meilleur du monde, de même qu’il conserve une certaine prudence : il n’est pas sans savoir que les Chefs de son clan n’ont pas une espérance de vie très longue et ne fera jamais la bêtise de se reposer sur ses lauriers comme l’avait fait son père à l’époque de son commandement.

    Même s’il n’en a pas l’air, Chelsea est loin d’être un mauvais chef. C’est un peu évident, en même temps : il ne serait pas resté aussi longtemps au poste le plus élevé du Clan s’il était totalement incompétent. Les combats qu’il a lancés le montrent bien : Chelsea était le premier au combat, le dernier à le quitter ou à fuir s’il donnait cet ordre. Il sait aussi que son poste exige des responsabilités et veut construire sa gloire tout autant que celle de son Clan, la seule chose à laquelle il soit fidèle. Même s’il a l’air de passer son temps à rire d’eux, il est attentif à ce que lui disent ses sujets… Bien qu’il ne suit presque jamais leurs conseils ou avis, exception faite pour son second. Aussi, après s’être habitué à voir disparaître une ou deux personnes sous un coup de colère de leur chef, ou pour avoir amorcé un début de révolte, ils s’accordent à dire qu’il est un chef exceptionnel et que rarement le Clan Foudre aura atteint un tel prestige avant l’arrivée aux commandes de Chelsea Angel. Il rit face à la mort mais vendrait son âme au diable pour les secrets de l’immortalité et de l’éternelle jeunesse, afin de rester chef à jamais. Mais n’est-il pas le chef idéal pour un Clan tel que celui des conquérants ? Ne leur faut-il pas un chef sanguinaire, amoureux des combats tout en sachant différencier l’art de la barbarie, tout aussi capable de dissimuler ses véritables sentiments qu’ignorer la douleur, un battant mais plus encore, un vainqueur ? Certes, on pourrait se passer de son immense mauvaise foi, mais il est certainement taillé pour diriger ce clan.

    Tel César, il souhaite plus que tout agrandir son empire. De plus, que ce soit pour une femme ou pour une terre, plus on lui refuse quelque chose et plus il le désire. Il a parfaitement conscience d’être une source de terreur parmi ses propres hommes : d’atroces rumeurs courent sur lui, la plus répandue étant celle du cannibalisme. En effet, lancée par de vaillants guerrier, le bruit court qu’il reviendrait sur le champ de bataille pour dévorer les meilleurs combattants. L’unique fois où on lui a demandé confirmation de ce bruit, il a ricané et passé son chemin, satisfait car la terreur qu’il inspirait à ses hommes lui fournissait une certaine protection tant qu’il faisait attention à ce qu’aucune révolte ne soit engendrée par la panique. La plupart des gens qui ont eu vent de ces bruits en ont conclu qu’il ne démentait pas car il s’agissait de la vérité pure et simple. En réalité, il éprouve un grand respect envers les morts… Plus grand qu’à la plupart des vivants, en tous cas. On se demande, dans ces conditions, comment il parvient à éviter l’assassinat avec autant de brio. Et bien, c’est parce qu’il a parfaitement conscience du risque qu’il courre, ce qui fait qu’il se protège de manière efficace. De plus, il sait parler à son peuple, employer les bons mots pour le rassurer ou l’encourager. Il n’a jamais eu besoin de s’y entraîner, ne prépare jamais ses discours sur papier (il prétend que cela l’ennui au plus haut point) : cette aisance à prendre la parole devant la foule lui semble être innée, comme s’il était destiné dès sa naissance à devenir Chef. Il possède également un grand sens de l’honneur, et c’est bien pour cela qu’il n’utilise jamais ou presque la formule « sur mon honneur ». La dernière fois qu’il l’a employée ? Dans un discours qui promettait la victoire de son Clan sur celui de l’Ouest. D’ailleurs, il n’a, de sa mémoire, promis des choses en engageant son honneur rien qu’aux membres de son Clan, et jamais aux autres. Il n’hésite pas à trahir sa parole s’il n’engage pas clairement ledit et si important honneur, ou celui de son clan, ce qui revient au même pour lui. Mentir ne lui pose aucuns problèmes, et il se joue de la politique. Perfide, il a cependant un courage énorme : jamais il ne tremble devant l’adversité, et toujours il reste droit et fier, prêt à mordre si l’on s’en prend à lui ou à son clan.

    Chelsea se révèle ainsi être un chef aussi impressionnant, voire effrayant, que charismatique. Son envie n’a d’égale qu’à sa colère, qu’il sait toutefois maîtriser si besoin est. Vainqueur dans l’âme, admettre ses torts lui est intolérable. Il est malgré tout capable de se rendre s’il le faut et n’est loyal qu’envers son Clan, qui n’est pas près de le voir disparaître, un peu comme s’il s’agissait d’une mauvaise herbe. Il se prend presque pour un dieu (et comment aurait-il put se réincarner si ce n’était pas le cas ?) et sa force fait la fierté de son Clan. Le Chef n’est pas seulement l’un des meilleurs, voire même le meilleur, des combattants de son Clan, il est aussi très intelligent… Peut-être trop pour son propre bien, puisqu’il commence à devenir un peu paranoïaque dans l’idée de conserver sa place ? Enfin, Chelsea s’est forgé une réputation de véritable démon, aussi bien dans son propre clan que dans les autres, où les rumeurs lancées par quelques Foudres inconscient ont fait leur chemin. La seule chose qui l’irrite par rapport à sa résurrection est le fait que les gens pensent que « Chelsea Angel » a besoin du patronyme de « Réincarnation d’Attila » pour être identifié.


Dernière édition par Chelsea Angel le Mer 26 Aoû - 13:05, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Chelsea Angel   Chelsea Angel I_icon_minitimeSam 22 Aoû - 12:38

    #Physique :

    Prenez un ogre. Retirez-lui les odeurs nauséabondes, habillez-le correctement, offrez-lui une beauté un peu cruelle et n’oubliez surtout pas de lui donner l’intelligence : vous avez ainsi un portrait approximatif de Chelsea Angel. Mais l’approximatif ne convient et ne suffit pas, n’est-ce pas ? Voyons donc tout cela un peu plus en détail…

    Chelsea est un adepte des salles de sport, et il possède un corps en désaccord total avec son prénom : tous s’accordent à le dire, même ses ennemis. Avouons-le, aussi impressionnant soit-il avec ses presque deux mètres, il est divinement bien bâti. Tout son corps est de muscles épais et noueux et sa peau est juste assez bronzée. Il peut mettre quiconque au défi de trouver une seule once de graisse dans son corps puissant qu’il serait sûr de gagner. Celles qui sont passées par son lit, et l’on sait qu’elles sont nombreuses, s’accordent à dire qu’il est parfait en tout point. Mais voyons ce que l’on peut deviner sans coucher avec le charismatique Chef du clan Foudre. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il possède une carrure imposante. De larges et puissantes épaules, des mains aux longs doigts suivant ce modèle, des muscles superbement développés… Toutefois, même s’il peut se montrer par là terrifiant, il est incontestablement séduisant. Cella allant de sa voix grave, un peu rauque, mais terriblement sexy jusqu’à son torse puissant, en passant par ses abdominaux d’acier (il paraîtrait que quelqu’un qui aurait tenté d’y mettre un coup à main nues s’y serait brisé les phalanges, mais il ne s’agit là que de rumeurs) et son tatouage sombre, courbes délicieuses sur son avant-bras droit. Ce tatouage se présente en fait sous la forme de plusieurs tatouages, qui se révèlent tous porteur d’une de ses grandes victoires et imagent parfaitement le côté collectionneur de Chelsea. Il a crée le premier et central, une éclipse totale de soleil, qui est un mauvais présages dans de nombreux pays asiatiques, sur un coup de tête, après sa victoire sur son père. Les autres ont suivis peu à peu, arabesques et symboles divers. Le plus grand et dernier, en l’honneur de sa victoire sur l’Ouest, représente un lion, immobile, juste derrière l’éclipse. C’est également le seul à être un minimum coloré, avec ses yeux couleur sang, mais pas l’unique animal : auparavant, déjà, il s’était fait tatouer un serpent, enroulé au bas de son avant-bras. On lui a déjà demandé ce qu’il ferait lorsqu’il n’aurait plus de place sur ce bras, pensant certainement qu’il s’attaquerait à l’autre, mais non : il a dit qu’il attaquerait sa nuque. Et qu’il savait pertinemment que c’était là que cela faisait le plus mal, qu’on n’avait pas besoin de le lui dire.

    L’autre chose qui vient rompre la monotonie de ce corps divin se trouve sur son dos. Ce dos aurait pu être magnifique, avec ses omoplates justes suffisamment saillantes et la rigidité qu’il offre, sans oublier, une fois encore, ses muscles splendides et puissants. Mais d’atroces cicatrices viennent là souiller son dos digne d’Apollon. Oh, ce ne sont pas là ses seules cicatrices, car on peu même dire que son corps en est criblé, mais les nombreuses autres, produit de sa vie de combat, sont nettement plus fièrement portées et leur origine est moins cruelle. Celles qui s’étalent sur l’intégralité de son dos majestueux et une partie de ses puissantes épaules ont étés façonnées par le propre père de Chelsea, qui battait son fils à l’aide d’une ceinture de cuir. Il ne se souvient pas avoir dit à qui que ce soit quelle est l’origine des cicatrices sur son dos, et de nombreuses personnes pensent qu’il est un jour passé par une salle de torture… Il ne pense pas que quiconque ait deviné la vérité. Pour cela, il faudrait se souvenir que des marques semblables parcouraient le dos de Rain, et être suffisamment intelligent pour faire le lien entre les deux.

    Passons ensuite au visage de cet adorable jeune homme. Oscillant entre le joufflu et l’émacié, il penche tout de même plus vers des joues creuses. Son visage à presque une notion d’équilibre parfait qui le rend beau et fascinant, car ses traits ne sont pas spectaculaires non plus. En fait, la seule chose qui pourrait surprendre, ou en tout cas qui est la première à attirer l’œil, c’est sa chevelure. Ou devrais-je presque dire sa crinière. Ses doux cheveux sombres sont en effet très épais et ondulent légèrement. Mi-longs, il les laisse pousser depuis qu’il est chef, comme pour se démarquer avec cette chevelure qui fait parfois des envieuses… Oui, des envieuses. Il s’en fiche, puisque personne n’est suffisamment stupide et téméraire pour rapporter devant lui qu’il a des cheveux de femme. Encore moins quand ils croisent son regard. Chelsea possèdent des yeux noirs, simple, mais toute l’intensité qu’il y met et la cruauté qu’on y devine suffisent souvent à faire trembler, surtout lorsque, énervé pour une raison quelconque, il fixe une personne d’un œil noir. Ne croyez pas qu’il soit beaucoup plus rassurant lorsqu’il est heureux. D’abord, parce que c’est encore pire et que sa cruauté ressort d’autant plus. Enfin, parce qu’il l’est souvent après un meurtre ou un combat sanglant, donc généralement couvert de sang – et pas uniquement du sien, bien entendu. Il possède aussi un nez droit et plutôt fin, qui n’a par miracle jamais été cassé. Mais ce qui reste à surveiller, après ses yeux sombres, c’est bien ses lèvres fines. Faites attention quand elles s’étirent en un sourire, plus encore lorsqu’elles exhibent ses dents éclatantes et surtout ses canines plus développées qu’elle le devrait, comme pour soutenir les rumeurs de cannibalisme. Prenez garde aussi lorsqu’elles se mouvent pour qu’il prenne la parole et darde sa langue fourchue… Généralement, ce n’est pas très bon signe. Depuis peu, il conserve une petite barbe naissante qui le rend plus séduisant encore.

    Enfin, pour achever sa description physique, passons aux tenues de Chelsea. Il ne s’habille jamais avec des tenues extravagantes et préfère porter des vêtements sombres dans lesquels il se sent bien, prompt au combat qu’il est. Par ailleurs, il a tendance à ne dévoiler ni ses épaules ni son dos, préférant camoufler les cicatrices qu’il déteste tant. Il ne se sépare jamais de sa longue et très lourde épée, qu’il porte sur son dos. Il a aussi une machette à la ceinture, sa première arme qu’il a conservée avec un grand soin. Elle a bien vingt ans mais il ne compte pas du tout s’en séparer. Elle paraît un peu ridicule entre ses mains puissantes, mais elle n’en reste pas moins dangereuse. Enfin, signe de sa paranoïa, quoi qu’il porte et ou qu’il aille, il conserve des protections de cuirs à des endroits stratégiques et surtout, il ne se sépare jamais d’un fin gilet pare-balle, dissimulé sous ses vêtements. Et oui, même sans en donner l’impression, monsieur est prudent… Disons qu’il aurait bien du mal à étendre son empire six pieds sous terre, à manger les pissenlits par la racine… Ou plutôt, le corps semé au gré des vents.
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Chelsea Angel
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MessageSujet: Re: Chelsea Angel   Chelsea Angel I_icon_minitimeDim 23 Aoû - 21:47

# Histoire



    Le jour de l’accouchement fut compliqué pour Dawn. La deuxième femme de Keith Angel avait un caractère nettement plus fort que la première, décédée mystérieusement quelques années après avoir donné naissance à une petite Rain. La petite fille avait dix ans lorsque naquit le second enfant du Chef du Clan Foudre (nous parlons là d’enfants officiels, car seuls les sots ignoraient qu’il couchait à droite et à gauche, sautant sur tout ce qui bougeait de manière à peu près aguicheuse). Cet enfant fut dès sa naissance une source de discorde entre les mules qui lui servaient de parents (trait de caractère dont il hérita, sans aucun doute).

    « Chelsea ?! C’est un prénom de fille ! Tu te fous de ma gueule ? explosa Keith.
    - Pas du tout, répondit calmement la jeune femme. Cet enfant s’appellera Chelsea.
    - Mais… C’est un garçon !
    - Je sais. Je veux l’appeler Chelsea. »

    Un instant, les dents serrées, l’homme sembla sur le point de saisir l’épée colossale qu’il conservait dans son dos et de trancher la gorge de l’impertinente. Ce fut pourtant d’une voix calme, au timbre mesuré, qu’il s’exprima.

    « Très bien. Fais comme tu veux. Mais je ne veux pas avoir ce gamin dans mes pattes. »

    Tout à son amour pour cette forte tête qu’étaient Keith, Dawn ne remarqua pas ce qu’elle venait de faire. Elle pensait que le Chef des Foudres accepterait Chelsea, même avec ce prénom féminin. Grand mal lui en fit. Elle avait condamné son fils à l’ignorance du père. Elle aurait dû se douter de ce qui allait arriver à son premier né par rapport à Rain : depuis la mort de sa première femme, c’était tout juste si Keith avait accordé un seul regard à la petite fille, et Dawn s’occupait sans broncher de cette fille qui n’était pas la sienne et à laquelle elle s’était toutefois attachée. Mais elle était incapable de voir le mal qui pourrissait son mari jusqu’à la moelle et, e le voyant absent pour ses enfants, conclut simplement que son statut de Chef lui donnait bien trop de travail. Les deux enfants vécurent cinq années plutôt belles : le petit Chelsea était trop jeune pour songer à l’absence de son père et, si Rain en était quelque peu peinée, les bons moments qu’elle passait avec son demi-frère et sa belle-mère parvenaient à dissimuler cette ombre.

    Malheureusement, même les étoiles s’éteignent un jour. Ce fut le cas de la charmante Dawn, emportée par la maladie alors que son fils n’avait que cinq ans. Il le vécut durement, avec beaucoup de larmes. Rain en fit de même, et le seul être qui sembla ne pas s’émouvoir de la perte de cette mère aimante était son propre mari. Il état resté de marbre en apprenant la terrible nouvelle. Doué aurait été celui qui pouvait décrypter ses pensées en cet instant. Le seul changement notable de son attitude se révéla par rapport à ses enfants. Ceux-ci eurent droit à un peu d’attention de la part du Chef de clan. Il serait beau de dire qu’il s’attacha à eux et commença à leur faire vivre une vie paradisiaque. Oui, vous pouvez toujours croire que ce fut ainsi que tout se passa et que jamais Chelsea ne devint le démon qu’il est voué à être. Cependant, je ne peux m’arrêter à cette conclusion prometteuse d’une vie heureuse pour les deux enfants. Je me dois de relater avec le plus de détail possible le passé de Chelsea et ne peut mettre à l’ombre les passages les plus sombres et les plus cruels de son enfance.

    Chelsea acquit sa première arme à l’âge de six ans. Il se remettait avec peine du décès de sa mère, et était aidé en cela par Rain qui, voyant le minimum de considération qui leur portait leur père, et avec les airs de quelqu’un qui porte un fardeau trop lourd pour ses frêles épaules, avait décidé de prendre son jeune frère en charge. Malgré ses quinze ans à peine, elle s’en tirait à merveille. Mais elle ne pouvait pas le préserver de tout. Nombreuses furent les moqueries et les brimades que son prénom attira. Un soir où il rentra en larme car un idiot s’était moqué de lui et avait déchiré son doudou, sa sœur montra toute sa grandeur d’âme en s’emparant de la peluche et en chuchotant des paroles rassurantes à Chelsea.


    « Chelsea, mon chéri, tu sais, ton prénom, c’est maman qui l’a choisit. Elle en était fière. Et moi, je trouve que c’est très joli. N’écoute pas les idiots qui se moquent de ton merveilleux prénom.
    - Mais…
    - Pas de mais. Si tu veux, je peux t’apprendre à te battre. Tu seras fort, tellement fort qu’ils ne diront plus rien parce qu’ils auront trop peur de toi !»

    Les larmes de l’enfant cessèrent et, sans le vouloir, Rain venait d’inclure ce qui serait ensuite une idée fixe à l’esprit du petit bonhomme : faire peur lui permettrait d’être à l’abri. Il ne dit mot mais adressa un grand sourire à sa sœur et se jeta dans ses bras. Il lui semblait que le monde lui souriait, et il ne tarderait malheureusement pas à déchanter.

    Ses premières leçons commencèrent le lendemain, et lui permirent de découvrir son arme : il s’agissait d’une machette, longue de presque cinquante centimètres et large de sept. Elle était un peu lourde et longue pour lui, mais il parvint sans trop de mal à s’y faire : il était fait pour se battre, contrairement à sa sœur aînée. Celle-ci avait néanmoins plus d’expérience que son jeune frère dans le domaine et ne forçait pas les choses : elle ne faisait que se défendre et, si elle portait des coups, ils se montraient faibles et se présentaient du plat de sa lame. C’était sans compter le don pour le combat et la prodigieuse intelligence de son cadet. L’unique fois ou coula le sang fut au cours de la septième séance : une vilaine entaille barrait le bras gauche de Rain. Le petit garçon, choqué par son propre geste, s’enfuit en courant vers sa chambre. Il jeta son arme, encore souillée du sang de sa sœur, contre le mur et tenta de calmer les battements précipités de son cœur, ainsi que l’écoulement rapide et régulier de ses larmes. Pour cela, il se saisit de son doudou, un lapin en peluche, et se mit à jouer avec, après l’avoir sérré tout contre son cœur. Plus haut dans ce récit, je vous ai parlé de moments cruels. Ne croyez pas que je riais de vous, laissez juste le temps faire les choses.

    Soudainement, la porte s’ouvrit à la volée. Plein d’espoir, Chelsea se retourna. C’était certainement sa sœur qui venait voir s’il allait bien, et il pourrait alors s’excuser de lui avait fait du mal ! Mais la carrure de la personne qui avait ouvert cette porte était bien trop large pour être celle de sa sœur. Une pointe de terreur s’empara du cœur du petit être alors qu’il reconnu la personne qui sillonnait la chambre de son regard terrifiant. Cette pointe se mua en pic vertigineux lorsqu’il entendit son père tonner.


    « Tu as blessé ta sœur, tu n’as pas nettoyé ton arme et, en plus, tu joues ? Ca ne se passera pas comme ça, mon garçon ! »

    L’homme se saisit de la machette, qui avait l’air ridicule entre ses mains, aussi grotesque que s’il avait été intégralement vêtu de rose fluo et non de noir. L’enfant avait si peur en le voyant approcher qu’il ne parvenait même pas à hurler. Des larmes silencieuses se mirent à couler sur ses joues. Sa voix ne refit surface, plus aigue encore que d’ordinaire, qu’à partir du moment où le colosse se saisit de la peluche.

    « Balamer ! Mon doudou ! »

    Keith regarda alors son fils, interloqué, pendant un moment. Puis un rictus, mauvais et méprisant, anima ses lèvres. Un doudou à son âge ? Il essuya l’arme entre les deux oreilles du lapin, lui offrant un chapeau écarlate. Il envoya ensuite les deux objets rencontrer le mur avant de se pencher, ombre menaçante, vers un Chelsea tétanisé par la peur.

    « Les doudous, c’est pour les bébés. Et toi, tu n’en es plus un. C’est clair ? »

    L’enfant gardait les yeux écarquillés, de nouveau rendu muet par la terreur. Le Chef de Clan n’attendit pas de réponses pour continuer.


    « Tu as fait une grosse bêtise. Je dois te punir. Enlève ton pull. »

    Intrigué mais surtout effrayé, l’enfant obtempéra. En quoi constituerait sa sanction ? Keith lui fit signe de s’agenouiller, tout contre le lit, et il dut tourner le dos à son bourreau. Il entendit clairement le sifflement du cuir mais, avant d’avoir eu le temps d’amorcer le moindre petit geste défensif, il hurlait déjà sa douleur. Il tenta de se retourner, mais un autre coup l’immobilisa. Systématiquement, le moindre de ses gestes était bloqué par l’offensive de son père. Il avait mal, plus qu’il n’avait jamais souffert au cours de sa vie. Il perdit vite le compte des coups. Son père dut en avoir marre, car il finit par cesser cette torture et ordonner à son fils de se relever. Malgré sa douleur, le petit garçon obéit et se tourna vers son père. Ce dernier, l’air impassible, rangea sa ceinture sanguinolente dans l’armoire du fils, comme une promesse de retour. Il tourna ensuite les talons pour vaquer à ses occupations, sans accorder la moindre attention au regard noir que lui adressait Chelsea.

    L’enfant n’eut le temps de ne rien faire que déjà, sa sœur déboulait en trombe dans la pièce. Elle avait dû être alertée par les cris. Les yeux de l’enfant, choqué et meurtri, se posèrent sur le bras bandé de sa sœur. Il ouvrit la bouche pour s’excuser, ne parvint qu’à fondre en larmes dans les bras de l’adolescente. Celle-ci soigna les plaies de son cadet avec une douceur infinie et exigea de lui qu’il prenne une semaine de repos, sans rien faire. Non seulement il guérit un peu plus vite que prévu mais, en plus, il en avait déjà assez de l’immobilité au bout de deux jours. Alors, dès qu’elle tournait le dos, il se débrouillait pour bouger, marcher, courir. Même si elle l’avait prévenu des risques de réouverture de ses plaies, il avait oublié ses mises en garde à peine cinq minutes après qu’elle les ait prononcées. Et la première chose qu’il fit fut d’enfermer son doudou au fond de son armoire. Heureusement, il n’arriva pas de malheur à l’enfant durant sa convalescence. Afin d’éviter de nouveaux incidents, la jeune fille privilégia le combats à mains nues alors qu’elle exerçait son frère, et lui apprit à ne frapper que du plat de sa lame. Il n’arriva donc plus que des bleus au duo fraternel. Mais il aurait été trop beau que Chelsea ne se prenne plus de coups de la part de son père : il était un enfant et faisait donc naturellement des bêtises, lesquelles étaient toujours punies plus sévèrement. La haine grandit, terrible et dévastatrice, dans le cœur du petit garçon. Elle atteignit son paroxysme quatre ans après sa première sanction.
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MessageSujet: Re: Chelsea Angel   Chelsea Angel I_icon_minitimeDim 23 Aoû - 21:57

    L’enfant était sorti, seul. Il n’avait pas vraiment d’amis, outre sa sœur qui, à vingt ans et malgré tout l’amour qu’elle portait à Chelsea, avait soif de liberté et d’indépendance. Elle se débrouillait donc pour éloigner un peu son frère, sans qu’il ne se rendre compte qu’elle désirait changer d’air et qu’elle le ressentait de plus en plus comme un fardeau. Ce jour-là, elle lui avait conseillé de prendre un peu l’air, lui disant qu’il n’était pas bon pour lui de rester trop longtemps enfermé. Il avait donc erré plusieurs heures, seul, dans les rues. Et puis, contenté de ce bol d’air solitaire, il était rentré chez lui. Jamais il n’avait cru possible d’entendre une chose aussi terrible. Un cri aigu, visiblement terriblement douloureux, avait retenti chez lui alors qu’il rentrait. Il était tellement choqué qu’il ne réagit pas en se sentant bousculé par un jeune homme qui se ruait vers la porte par laquelle il venait de retourner chez lui. Il fallut à Chelsea entendre un second cri, lancinant et presque plus atroce que le premier, pour qu’il reprenne ses esprits et identifie la voix. Sa sœur adorée souffrait ! Il se mit alors à courir vers la source du bruit, qui n’était autre que la chambre de son aînée. Un terrible pressentiment envahi son cœur, mais il refusa à y accorder une quelconque attention. Arrivé devant la chambre, il entendit un nouveau cri, plus faible et visiblement étouffé, mais toujours aussi effrayant. L’enfant sentit un frisson d’horreur lui parcourir l’échine alors qu’il tentait d’ouvrir la porte. Elle avait été fermée à clés.

    Il frappa longtemps de ses petits poings, entama même le bois de sa lame. Il se jeta contre la porte, n’en retira qu’une douleur à l’épaule et un bleu naissant. Finalement, il se résolu à attendre, jugeant qu’il aurait besoin de toutes ses forces pour se battre contre celui qui blessait sa sœur. Même si c’était, comme il le craignait, son père. Il ignorait depuis combien de temps il attendait, ses mains crispées autour du manche de son arme. Les cris s’estompèrent, s’espacèrent, laissant entendre au pauvre enfant des sifflements malheureusement familiers, qui le firent trésaillé. Il n’avait désormais plus aucun doute, si doute il y avait eut, quand à l’identité de la personne qui malmenait sa sœur. Malgré la peur que cet homme lui inspirait, il sauta tout de même vers lui, prêt à abattre son arme sur le torse de l’homme, à défaut de pouvoir l’atteindre plus haut, dès qu’il passa la porte. A peine cinq secondes furent nécessaires au Chef du Clan pour immobiliser le gamin et le débarrasser de son arme. L’enfant se mit alors à hurler, puisqu’il ne pouvait bouger sans se briser quelque chose.

    « Je te déteste ! Je te déteste ! Lâche-moi, méchant ! Et laisse Rain tranquille ! »

    Une ombre de ce qui semblait être de la peine passa sur le visage de Keith à l’évocation de sa fille aînée, mais elle disparut si vite au profit de la colère que l’on pouvait se demander si c’était vraiment arrivé. Chelsea, sans y avoir fait attention, continuait de vociférer et de déverser sa haine quand il éleva la voix pour l’interrompre.

    « Tais-toi. »

    Le ton était si grondant, menaçant, que l’enfant obéit immédiatement. Son père saisit cette occasion pour lui parler, à voix basse et glaciale.

    « Tu n’as pas à me parler comme ça, à me dire ce que je dois faire. Je me fiche que tu me haïsses, ce n’est pas mon problème. Mais je ne peux laisser passer ton insolence. »

    Le colosse traîna le petit garçon dans la chambre qu’il venait de quitter. Ce dernier de mit à paniquer en voyant le dos de sa sœur, allongée ventre à terre, lacéré à travers son T-shirt. Son père le força à s’agenouiller contre le lit et, après avoir récupéré une ceinture, se mit à frapper son fils, plus fort qu’il ne l’avait jamais fait. Entre deux cris d’atroce douleur, Chelsea comprit. Il ne percevait plus l’infime mouvement respiratoire qu’il aurait dû remarquer chez sa sœur. Elle n’était plus là pour lui, pour soigner ses blessures, qu’elles soient au niveau de son cœur ou de son corps. Sa sœur le laissait tout seul… L’abandonnait aux mauvais traitements de son père. Et c’était de la faute de celui-ci. Larmes de colère, de peur, de peine et de douleur se mêlèrent alors. L’enfant était persuadé que son père tirait un plaisir malsain et intense de ses souffrances. Alors il en vint à serrer les dents pour s’empêcher d’hurler et, par extension, de satisfaire son père. Bien qu’il ne pouvait retenir un ou deux gémissements de temps à autres ou l’écoulement de ses larmes, il était fier de ne pas offrir tout ce qu’il voulait à Keith, quand bien même cet homme lui lacérait le dos et les épaules de plus en plus fort. Finalement, avec les dernies coups, il parvint à rester silencieux, même s’il continuait à pleurer. L’homme s’en alla sans un mot.

    Malgré la douleur, l’enfant se dirigea vers Rain pour lui prendre la main. Elle était glacée, et Chelsea pleura de plus belle en ayant la désormais certitude que sa sœur était allée rejoindre sa mère et les étoiles. Il ignorait combien de temps il resta là, à pleurer comme l’enfant qu’il était alors. Mais, en se relevant, la flamme de la détermination brûlait dans ses yeux humides. Il allait venger sa sœur. Il allait devenir for, pour battre l’homme qui avait tué la dernière personne qui lui restait, pour vaincre cet homme qu’il ne considérait plus comme son père. Keith Angel devait mourir, et ce des mains de Chelsea.Jamais plus il ne pleura depuis ce jour. Il en aurait peut-être été autrement s’il s’était rendu à l’incinération de sa sœur, mais il était occupé ailleurs, à se confectionner un entraînement foudroyant et à le mettre en application. Dès lors, il partagea son temps entre les salles d’entraînement, chez lui uniquement pour manger, à provoquer des gens qu’il savait plus fort que lui à prompts à l’attaquer en dépit de son jeune âge, à observer des méthodes de combat et à dormir un peu n’importe où, refusant de rentrer chez lui quand Keith était trop susceptible d’y être. Très vite, il découvrit que ce mode de vie, pourtant plus dur que tout ce à quoi on l’avait habitué, lui convenait parfaitement et qu’il ressentait le combat comme une seconde nature, venue du fond des âges. Il était très doué, mais aussi et surtout très jeune : il ne comptait plus le nombre de fois où son inexpérience l’a poussé à rendre visite au Clan Etoile. Toutefois, petit à petit, ses muscles et son habilité croissaient. Parallèlement, Keith prenait de l’âge et s’empâtait. Chelsea en vint à vaincre un homme qu’il jugeait comme le plus fort de tout ceux qu’il provoquait délibérément. Il s’en tira presque indemne, et conclut qu’il était temps pour lui d’aller assassiner l’homme qui l’avait mis au monde, après une petite semaine pour se préparer convenablement. Il n’avait alors que seize ans et se battait toujours avec la petite machette qu’il avait eu il y avait dix ans déjà.

    Dire qu’il allait jusqu’au gratte-ciel où « travaillait » son père sans peur serait un pur mensonge. Il était terrifié. Cependant, une excitation presque animale à l’idée de venger enfin sa sœur, de montrer à son père toute la haine qu’il avait conservée à son apogée, s’emparait aussi de lui. Et, si l’angoisse avait commencée par dominer, se rapprocher pas à pas de son but faisait prendre, petit à petit, le dessus à cette exaltation. Aussi n’hésita-t-il pas une fois qu’il se retrouva juste à côté du bureau de son père : il assomma son second, qui se trouvait là, le malheureux. A cette époque, il ne tenait pas à prendre la place de Chef, encore moins à faire couler le sang pour l’acte en lui-même. Il ne songea même pas au poste que tenait Keith, seule comptait sa mort. Il ouvrit la porte assez doucement, une main crispée sur la machette qu’il conservait depuis tant d’années. La voix tant haïe retentit dans la pièce, alors que Chelsea rassemblait son courage derrière la porte entrebâillée.


    « Gloria, c’est toi, chérie ? »

    Il n’en fallut pas plus pour incendier le garçon. Il poussa alors violemment la porte et atteignit le bureau sur lequel il bondit en un instant. La perspective d’un combat, un vrai, durant lequel le perdant paierait de sa vie, l’enchantait plus que de raison, sans qu’il n’en comprenne lui-même les raisons profondes. Il ne se posait à vrai dire pas la moindre question en tentant de trancher la gorge du Chef du Clan Foudre, qui lui faisait alors dos. C’était sans compter les reflexes incroyables, dus à des années d’expérience, dont disposait Keith, qui esquiva habilement le coup en s’écartant vers la gauche. Il jaugea son adversaire, tout en tirant son arme colossale. Une épée longue d’un mètre soixante-dix, large de huit centimètres et certainement très lourde, bien qu’il la portait comme il aurait porté une peluche. Chelsea profita de cet instant pour observer cet homme, qu’il avait autrefois tant craint. Il lui paraissait nettement moins impressionnant, maintenant que l’adolescent n’avait plus à rougir d’une frêle silhouette. Nettement plus vieux, et fatigué, aussi. Mais l’arme, elle, était toujours aussi imposante… Une évidence s’imposa à l’esprit du jeune homme : il lui fallait cette arme, il la désirait presque autant qu’il souhaitait la mort de son père. D’ailleurs, ce dernier l’interrompit dans ses observations.

    « Ah, c’est toi. J’ai un rendez-vous, j’ai pas le temps de te parler. Tu veux quoi ? »

    Chelsea répondit du tac au tac, d’un ton glacé et sans équivoques.

    « Ta mort. »

    Un sourire provocateur anima les lèvres du plus âgé des deux hommes. Sa réaction était compréhensible. Comment ce gamin, aussi grand et musclé qu’il soit devenu, pouvait-il seulement penser avoir une chance de l’abattre avec sa lame minuscule et une inexpérience évidente ? Sous-estimer son adversaire à cause de son immense confiance en lui fut sans doute l’erreur de Keith qui changea les données du combat et lui fit perdre son avantage. Sa première surprise ne tarda pas à se manifester et concernait la vitesse de son adversaire. Il faut dire que le poids de l’âge commençait à se faire sentir chez le Chef, qui n’était donc plus aussi vif qu’il l’avait autrefois été. Toutefois, il serait aussi absurde que stupide de dire que le combat fut aisé pour Chelsea. Un coup l’handicapa plus que les autres : son avant bras-droit avait été entaillé, sur toute sa longueur, et rendu inutilisable. Keith en fut terriblement fier : c’était avec ce bras que Chelsea tenait sa ridicule petite lame. Son père lui adressa un sourire moqueur, et quelle ne fut pas sa surprise alors que Chelsea le lui rendait ! Si ce dernier avait mal, il s’était habitué à souffrir. Et puis, pour que son père comprenne quand même la raison pour laquelle il souriait ainsi, il saisit sa machette de sa main gauche et porta une nouvelle estocade. La vérité était que, s’il se débrouillait naturellement très bien à droite, il avait émis l’hypothèse qu’il pouvait très bien ne pas pouvoir utiliser son bras droit ; il s’était alors entraîné à gauche, jusqu’à être très à l’aise de ce côté-ci, même si sa préférence restait à droite. Keith ne s’y attendait évidemment pas, cette idée ne lui était jamais venue à l’esprit. La surprise fut telle qu’il ne put maîtriser une série d’erreurs qui le mena à sa perte. Sans qu’il ne comprenne tout à fait comment, l’arme qui lui avait semblé au départ inoffensive lui perfora le ventre, à deux reprises. Il s’écroula et lâcha son arme, de douleur et à cause du flux écarlate qui jaillissait de ses blessures. Au sol, il faisait alors une cible idéale, même si son adversaire était lui aussi bien amoché. Considérant sa position trop faible, le Chef prononça un mot, le seul qu’il parvint à articuler avant de tirer une grimace de douleur.

    « Chelsea… »

    Sa voix avait été faible, mais toucha visiblement l’adolescent, qui posa ses yeux sur son père, une étincelle de surprise dans le regard. C’était la première fois, à son souvenir en tout cas, qu’il était appelé ainsi par le meurtrier de sa sœur. Il se pencha avec une douceur qui contrastait avec l’ardeur du combat précédent vers cet homme qu’il haïssait tant.


    « Pour Rain. »

    Et il lui trancha la gorge. S’il avait eut un instant pitié de son père, son sentiment avait disparu aussi vite qu’il était venu. La haine qu’il éprouvait envers ce type était le pire des ouragans. Il suffisait de voir à quel point le bureau avait été endommagé pour en avoir la preuve. Le fils sortit après s’être assuré que son père était bien mort et avoir récupéré l’épée colossale, ployant légèrement sous son poids malgré sa force, étrangement galvanisé par sa victoire. Il était dans un bien sale état mais, sous l’impulsion des dernières trainées d’adrénaline et de sa satisfaction d’avoir à la fois atteint son but et vengé sa sœur, il se sentait capable de déplacer des montagnes. Toutefois, il n’était pas assez stupide pour se laisser emporter, aussi se dirigea-t-il tout de suite vers le centre de soin. On lui demanda bien sûr ce qu’il avait fait pour arriver dans cet état, mais il refusa de répondre. Plus tard, entre mille autres rumeurs, le bruit courra qu’il avait tué son propre père. Et seule cette rumeur il démentira, bien qu’elle doit faire partie des rares véridiques. En attendant ce moment, il dut patienter trois semaines en tant que convalescent. Si les premiers jours passèrent relativement vite, à repenser à son geste qu’il ne regrettait pas du tout et à ce qu’il pourrait bien faire ensuite, l’ennui vint avec l’évidence qu’il voulait se battre et surtout accroître sa force. Il s’ennuyait à mourir et c’est ainsi que lui vint son premier rêve, alors qu’il dormait plus que nécessaire pour passer le temps.
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Chelsea Angel
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Chelsea Angel


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MessageSujet: Re: Chelsea Angel   Chelsea Angel I_icon_minitimeDim 23 Aoû - 22:04

    Il contemplait un champ de bataille avec la satisfaction d’avoir atteint son but, cette satisfaction grisante qui l’avait suivit quelque jours après le meurtre de Keith. Et, entre des cris confus derrière lui, l’appellation « Chef » à son intention résonna délicieusement à ses oreilles. C’est après cela qu’il se réveilla. L’idée d’être chef lui plaisait bien. Il serait au commandement, n’aurait personne au dessus de lui, ferait ce qu’il voudrait… Et après tout, cette place lui revenait de droit. Il jugeait qu’il s’agissait du plus bel héritage qu’il pourrait avoir. Mais il ne savait pas s’il serait suffisamment fort. Et sa convalescence l’affaiblirait à coup sûr. Il détestait rester à ne rien faire, mais il en était bien obligé : il n’avait plus ses armes et, même s’il s’en tirait à merveille au combat à mains nues, les perdre ne lui plaisait pas du tout, au contraire : c’était à lui, bon sang, on ne lui prenait pas ses affaires comme ça ! Il rongeait son frein en attendant de pouvoir sortir, et c’est ainsi qu’un second rêve surgit.

    Cette fois, il se trouvait face à un village calciné. Des personnages flous et armés de torches s’élançaient à côté de lui. Il savait, sans pour autant en comprendre la raison, qu’il s’agissait de ses hommes. Un souffle de vent surgit derrière lui, et il fronça les sourcils en voyant une longue mèche de cheveux sombres apparaître dans son champ de vision. Il savait qu’il s’agissait de lui mais il n’avait pas les cheveux aussi longs et aussi lisses… Mais il dut bien vite se concentrer ailleurs. Il était à cheval ! Et, même s’il s’agissait d’un rêve, il vivait tout avec l’intensité de la réalité. Le pire était sa monture. Il se dégoutait lui-même à l’aimer. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, et c’est à cet instant même qu’il s’éveilla.


    « Balamer… murmura-t-il. »

    Il fronça les sourcils. Comment pouvait-il bien savoir que cet animal s’appelait ainsi ? Il s’étonna de plus belle en se souvenant du nom qu’il avait donné à son doudou, qu’il avait tant aimé. Le même. Ce cheval avait exactement le même nom que son lapin. Il ne croyait pas aux coïncidences. Il avait envie de savoir ce qu’il se passait exactement, quel était le lien entre le cheval et la peluche. Et il n’y parviendrait qu’à condition qu’il sorte, ce qui arriva deux jours plus tard. Il voulait marquer sa victoire, secrètement et indélébilement. Il aurait pu le crier, le dire à toute la cité. A la place, il avisa sa cicatrice, celle que son père lui avait dessinée sur l’avant-bras droit, et, jugeant qu’il n’y avait pas de danger, se fit tatouer une éclipse totale de soleil, comme pour symboliser, inconsciemment, la noirceur de son cœur. Il alla ensuite récupérer tous les biens matériels dont il disposait depuis la mort de son père et se mit à chercher une façon de se perfectionner, encore et encore, dans la science du combat. Il trouva son bonheur dans une espèce d’école. En réalité, cinq talentueux combattants formaient de jeunes gens, peu important leur âge. Ils ne demandaient qu’une chose : du talent, du désir de progresser et de quoi être payés. Chelsea bénéficiait des trois, il n’eut donc aucun mal à intégrer le groupe de privilégiés qui disposaient des enseignements des combattants. Il se montra vite le meilleur de son groupe, et fut frustré de voir que ses professeurs restaient meilleurs que lui : il était pourtant sans pitié. Son acharnement lui valut, à dix-sept ans, un surnom qui sonna étrangement à ses oreilles.


    « Eh, Attila !
    - Comment tu m’as appelé ? »

    L’air incrédule de Chelsea lui attira un rire de l’imprudent, qui se calma bien vite sous le regard brûlant que lui adressa l’adolescent. Son camarade reprit, doucement et visiblement inquiet à l’idée de se faire attaquer.


    « Attila… Mais c’est parce que tu me fais penser à lui, dans ta façon de te battre… »

    Attila… Pourquoi ce nom lui paraissait si familier, alors qu’il l’entendait pour la première fois ? Et surtout, pourquoi avait-il l’impression d’avoir déjà été appelé ainsi par le passé ? En voyant à quel point Chelsea semblait plongé dans ses pensées, son interlocuteur se sauva sans demander son reste. L’adolescent alla ensuite chercher, dans diverses archives, tout ce qu’il pouvait trouver sur Attila.

    Après avoir lu ce qu’il avait pu avoir, l’évidence se fit dans l’esprit du jeune homme. Il ne savait comment il avait fait pour se réincarner, mais il était le plus grand chef que les Huns n’aient jamais connus. Il était fier d’avoir accomplit tant d’exploit lors de cette autre vie. Mais il ne voulait pas être connu en tant que réincarnation. Il voulait faire de nouvelles choses, plus grandes encore si c’était possible, dans cette autre vie qui lui était offerte. Après tout, il ne se souvenait lui-même de rien de son ancienne vie, sinon Balamer, il avait autant tout recommencer. Il ne put cependant éviter les fuites. Un jour ou il avait vraiment trop bu, il avait dû laisser l’information s’échapper, et elle fit le tour de la cité, même s’il aurait préféré garder l’information confidentielle. Mais le fait que Chelsea Angel était Attila ne marqua, à cette époque, que peu de monde : même s’il était le fils de l’ancien Chef, il n’était au fond qu’un illustre inconnu. Il n’en fut pas satisfait, ou pas entièrement. Certes, son secret pouvait être ainsi conservé, mais cela montrait de manière bien trop évidente à quel point il était insignifiant, même en temps que réincarnation. Mais bientôt, le monde serait obligé, à ses pieds, de le reconnaître. Il lui fallait juste achever sa formation.

    Il avait maintes fois eu la possibilité de s’imposer comme le loup dans la meute de chien qu’étaient les étudiants. Il était craint, même par ceux qui étaient plus âgés que lui. Mais ses professeurs, eux, restaient un cran au dessus de lui. Chelsea essayait pourtant de les égaler, mais il n’y parvenait pas. Le meilleur des enseignants semblait l’avoir remarqué un peu différemment des autres personnes qu’il côtoyait. Il tentait de lui donner une clé, et passait son temps à le provoquer.


    « Eh, ma petite, approche !
    - La ferme !
    - Tu as peur, ma jolie ?
    - Jpeux pas avoir peur de toi, vieux fou !
    - Alors vient te battre ! »

    Et Chelsea, le sang échauffé par les provocations, obéissait sans même se rendre compte qu’il suivait un ordre. Il perdait systématiquement. Invariablement, le professeur souriait à son élève à terre et prenait la parole d’une voix tranquille.


    « La clé, c’est le sang. Réfléchis-y et tu comprendras ta défaite. »

    Pourtant, Chelsea y réfléchissait. Il se rendait en salle d’entraînement et cherchait tout en accomplissant divers exercices. Cette pensée l’obsédait. Il savait que cela ne dépendait pas de ses parents : non seulement parce que son professeur le lui aurait dit, ne l’aurait pas laissé espérer pour rien, mais aussi parce qu’il avait vaincu son ère, ce qui prouvait qu’il était plus fort que lui. Il ne comprenait pas, et ce n’était pas faute d’essayer. Ni de conseils donnés. Au cours d’un autre combat, il lui avait dit de souffler un peu. Bien entendu, cela n’avait pas de réels rapports avec sa respiration. Mais Chelsea continuait à n’y rien comprendre. Et il en était terriblement frustré, ce qui n’arrangeait pas son cas. Il lui fallut attendre ses vingt ans pour parvenir à mettre cette énigme au clair. Il était allongé, après une défaite qui lui avait valu un peu plus de mal que d’ordinaire. Pour éviter de s’énerver alors qu’on le soignait, pour réfréner son besoin de bouger, il se repassa sa journée. C’est alors qu’il revu comment avait démarré le combat, sur le coup d’une énième provocation, qu’il comprit. Une histoire de sang, oui ! Il s’agissait là de sang-froid. Certes, il pouvait se battre parce qu’il était énervé mais, durant l’affrontement, il devait garder son calme, pour ne pas commettre les erreurs minimes qui permettait aux autres de le vaincre.

    Apprendre à se battre d’humeur calme lui prit un mois. Maintenant qu’il savait comment optimiser ses chances de réussites, qu’il avait appris la nuance entre barbarie sanglante et ballets de fers, il était prêt à accomplir ce qu’il préparait depuis si longtemps. Et il commencerait par la phase « élimination », qu’il jugeait comme la plus importante. Il n’essaya pas de montrer à son enseignant qu’il avait comprit. Il le saurait en temps voulu, comme un dernier cadeau de maître à élève. Le jeune homme attendit patiemment que les cinq enseignants se séparent pour mettre son plan à exécution. Il les assassina tous, les uns après les autres, de cette lourde épée qui avait autrefois eu du mal à porter et avec laquelle il se mouvait aisément et même gracieusement. Il ne ressentit strictement rien en tuant ses maîtres, de même qu’il ne ressentit rien quelques jours plus tard, aux derniers moments de tous ceux qui avaient bénéficié du même enseignement que lui.

    De nouveaux tatouages vinrent orner son avant-bras. De nombreuses arabesques sans signification précise, bien sûr, mais quelque chose de plus précis s’ajouta au bas de son avant-bras. Un serpent, qui faisait deux fois le tour de son muscle épais, était enroulé là. Il s’agissait là d‘un piètre humour. Il symbolisait sa victoire sur celui qui lui avait enseigné qu’il lui fallait être le calme dans la tempête, à cause de cette histoire de sang. Après tout, tout le monde sait que les serpents ont le sang froid… Piètre humour, disais-je donc. Mais il en était ainsi. Sur sa peau pâle se dessinait de plus en plus d’arabesques ou de symboles divers, à mesure qu’il combattait et remportait des victoires. Un petit glaive s’ajouta le jour où il tua l’actuel chef et son second. Le clan Foudre était en proie au trouble depuis la mort de Keith. L’auto-proclamation de chef de Chelsea ne surprit donc pas grand-monde, au départ : c’était devenu monnaie courante, ces derniers temps. Mais la jeunesse de l’homme attira les murmures, de même que remonta une vieille rumeur : il était la réincarnation d’un grand chef, le plus grand des chefs des Huns, même ! Le début de son commandement fut chaotique : ce ne fut qu’après avoir exposé les corps de trois des personnes qui avaient tenté de lui prendre sa place, chose que, même lui et son amour du sang et des combats, cela répugnait, qu’il eut enfin droit à la reconnaissance des siens.

    Il vécu les quatre années qui suivirent en accéléré. Dès qu’il s’ennuyait un peu, soit il tuait ceux qui faisaient mine de se rebeller, soir il invitait n’importe quelle femme à coucher avec lui, trompant la solitude de ses draps. Il n’aimait pas l’amour, et ne tenait pas à s’enchaîner à qui que ce soit : il était un homme libre et le resterait, avec lui-même pour seul chef. S’il se contentait au départ de ce qu’il avait, il en vint à désirer la cité entière. Un jour où il s’ennuyait un peu, au bout de sa quatrième année de règne, il déclara qu’il fallait étendre les terres de la Foudre. Il s’amusa à faire un long discours pour convaincre son peuple de le suivre. Il lança les graines de ses idées de conquête dans les esprits de ses hommes, en annonçant que leur clan méritait bien la cité entière. Il avait tout calculé pour que l’ardeur de ses guerriers soit des plus hautes, et il ne fut pas déçu. Le clan de l’Ouest, qu’il avait prit pour cible, fut totalement ravagé, avant d’être annexé à ses terres. Il ne prit pas le temps de réparer, d’y construire quoi que ce soit que déjà il parlait de faire de même avec le clan Tempête. Seulement, cette fois, son Second d’y opposa, freinant sa lancée.

    Lors des deux années qui suivirent, il passa son temps à maudir son Second et ses excellents arguments pour ne pas attaquer la Tempête. Il tournait littéralement comme un lion en cage, à l’image du tatouage qui commémorait la victoire de son clan : elle était conséquente, les yeux du lion étaient donc la seule touche de couleur qui ornait l’ensemble de ses tatouages. La couleur du sang. Plus le temps passait, plus il proposait la guerre à son Second, plus celui-ci la lui refusait et plus Chelsea en avait envie. Il avait même prévu et fait des croquis (car oui, il était doué en dessins et en plans, qui l’eut crut ? C’était d’ailleurs lui qui avait dessiné une grande partie de ses tatouages) de son prochain tatouage : puisqu’il avait fait un lion aux yeux écarlates juste au dessus de l’éclipse pour faire comme s’il se situait derrière elle, il ferait un loup (il avait mainte fois entendu qu’il était le loup dans la bergerie, ou dans la meute de chien, au choix) aux prunelles toutes aussi rouges, qui hurlerait à l’éclipse, juste en dessous de cette dernière. Bien sûr, il est persuadé de sa victoire. Après tout, n’a-t-il pas une alliance avec les Nuages ? Enfin. Il ne sait pas si ceux-ci voudraient se battre à ses côtés, c’est une chose qu’il veut découvrir, de préférence sans le demander à Keilana, à qui il préfère ne pas accorder toute sa confiance. Un autre projet qu’il aimerait lancer pour la guerre serait de créer des arbalètes et de former des arbalétriers (en commençant par lui-même : il refusait d’ignorer quelque chose que ses hommes sauraient, naturellement). Quand à savoir s’il aura la patience d’attendre jusque là, c’est une autre affaire… Car cette formation nécessiterait du temps. Pas mal de temps, même. Plusieurs années. Il ne fait aucun doute que notre Chef n’en a pas vraiment la patience, malgré toutes ses prétentions.


Navré du quintuple post, mais je tenais à faire quelque chose avec un minimum d'esthétisme, et donc d'éviter de laisser une partie du physique se balader avec l'histoire, par exemple, ou encore de mal découper ladite histoire x') Et j'ai envie de dire, fiche terminée !
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Sheen Everfield
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MessageSujet: Re: Chelsea Angel   Chelsea Angel I_icon_minitimeLun 24 Aoû - 0:49

*est enfin arrivée à bout de la lecture*

Pfioooooouh !
Et bien, quelle fiche <3
Bienvenue à vous, très cher chef du clan de la Foudre What a Face

Pour moi, tout m'a l'air en ordre, mais vu que ton personnage est quelqu'un d'important pour l'histoire, je préfère que nous attendions le retour de Keil' pour te valider définitivement =) Elle aura peut-être des choses à dire, quelques questions à poser ou des détails à soulever. En attendant, je vais déjà te mettre ta couleur (notre premier bleu foncé ! Quelle émotion ;w;) et t'inviter à flooder comme tu le voudras si tu le souhaites x)

Encore une fois, welcome à toi & bon jeu parmi nous en avance, surtout ;D

J'aime son prénom *o*
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MessageSujet: Re: Chelsea Angel   Chelsea Angel I_icon_minitimeMer 26 Aoû - 11:17

Désolée de te faire attendre !
Je viens seulement de rentrer de Chine, je repars demain et je suis un peu sur les rotules. Je vais essayer de voir ta présa dans le détail avant la fin des vacances tout de même.

En attendant, j'ai juste une question :
tu es bien la personne qui avait réservé le poste ?

Merci de ta patience, et encore toutes mes excuses ><

EDIT

Voilààà, j'ai lu, je me suis trouvée un créneau, finalement.
Alors, joli présa hormis quelques fautes de frappes et des répétitions.
Je trouve aussi que, réussir à tuer le Chef du Clan Foudre aussi jeune, dans de telles conditions est un peu tirer par las cheveux, mais bon... Ne te sens pas obliger de faire des modifs pour autant, ce serait quelque fastidieux pour tout le monde. M'enfin, c'toi qui voit x)
Autrement, je n'ai rien à redire !

Validé !
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Chelsea Angel


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MessageSujet: Re: Chelsea Angel   Chelsea Angel I_icon_minitimeMer 26 Aoû - 12:53

    Pas de problèmes pour l'attente, tu avais prévenu de toutes façons =) Car oui, je suis bien la personne qui avait réservé le poste.
    Aaah, les répétitions, mes grandes ennemis... Navrée, surtout pour les fautes de frappes, le courage de me relire s'était enfui après avoir tapé l'histoire ^^" Mais je vais le faire à l'instant, histoire que tout soit vraiment bien fait.
    Quand au Chef du clan foudre, il avait quand même une fille qui aurait eu vingt-six ans si elle était restée en vie, il devait donc commencer à se faire bien vieux, surtout que Chelsea avait passé six ans à s'entraîner... ( ouais je sais, vive les excuses minables). Enfin, si ça dérange vraiment, je pourrais toujours trouver une autre solution... Décaler un peu les événements, par exemple... M'enfin. Je vais voir pour y réfléchir, mais je ne pense pas faire bouger tout ça ^^"

    Enfin, merci à vous deux =)
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Keilana Haze
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MessageSujet: Re: Chelsea Angel   Chelsea Angel I_icon_minitimeMer 26 Aoû - 13:10

Ne te prends donc pas la tête avec tout ça, je suis consciente que décaler les évènements serait vraiment quelque chose de fastidieux, pour des détails qui plus est.
Je ne cherche pas à tuer mes membres à la tâche ! >o<

Brefouille, je te déplace ta fiche.
Bon jeu à toi !
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MessageSujet: Re: Chelsea Angel   Chelsea Angel I_icon_minitime

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