Aeden Alhombra. So far away... [A finir...]

Him... or them ?

~~Thèmes musicaux :~~

Aeden Alhombra. So far away... [A finir...] MTMwMTcwMWYzZTQy

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Connaissons notre portée : nous sommes quelque chose,

et nous ne sommes pas tout.

~~Nom :~~ Alhombra. Comme Alhambra, ce nom aux consonances tellement douces. Une sonorité si pleine de charme. Un nom flatteur, sans aucun doute. Respectable, nous l'espérons aussi.

~~Prénom :~~ Aeden. Le jardin. Le péché, la pomme, tout ça. Tout ce qui constitue son âme. Une merveille, mais un péché. Que dire de plus... L'expression d'une angoisse...

~~Age :~~ 35 ans. Qui l'aurait cru, que je puisse vivre autant de temps...

~~Clan :~~ Etoiles. Parce que lorsque nous les regardons, nous sommes unies, elle et moi. Pour l'éternité. Présente, future. Nous n'avons que notre unicité, et ce pour le restant de nos jours. Des êtres de paix...

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We're part of a story, part of a tale...

Ce que nous sommes...

~~Physiquement ?~~ Aucune importance... un homme au beau milieu de la trentaine. Des mains fines, de pianiste, que je suis d'ailleurs. Des mains blanches, pâles, presque comme un cadavre. N'en suis-je pas un, finalement ? Un cadavre avançant dans l'ombre la plus complète ? Un fantôme, perdu dans ce monde de fous ? Finalement, je ne suis pas le pire lotti de la bande. Je ne suis qu'une ombre, tout simplement. Des cheveux atteignant mes cuisses fines, longs, noirs, raides comme des piquets, aussi fins que le plus mince des fils. Un corps musculeux, pas suffisamment mais on se contentera de ce qu'on a. Pourquoi tout compliquer alors que la vie n'est qu'un enchevêtrement de cause à effet ? Un nez court, une bouche pincée, toujours close. Ne jamais l'ouvrir, si c'est pour dire des conneries. Et on peut dire que cette leçon est d'importance. Car nous nous taisons, en général... Discression, cape noire, pantalon noir, vêtements noirs, ornant mon corps comme une sorte de linceul. Je n'ai pas peur. Je suis ainsi fait. Un homme pâle, contrastant avec sa chevelure de jais, ses yeux de serpent ressortant avec ce piquant si particulier... Un visage fin, une expression sombre, mélancolique, refermée. En permanence. Ne jamais changer. Toujours rester sur la ligne. Ou mourir. Un visage presque poupin, pâle comme un mort. Des yeux jaunes. Jaunes, ou verts. A la pupille effilée comme celle d'un serpent. Animal noble et artistique. Mon idéal, à moi. Un idéal, qui le restera toujours. Pour elle, et pour moi.Tout mon corps est choisi pour se fondre dans les milieux les plus hostiles, dangereux. Nous nous promenons partout, ne craignons personne. Tous autant que vous êtes, jamais vous n'avez entendu mon nom. Car je suis un spectre noir, qui ne recherche rien d'autre que la paix qu'il n'a jamais trouvé. Mon corps n'est que la pâle apparence de mon esprit. Il ne contrôle rien, c'est nous qui nous en chargeons. Et si mon visage se déforme de rage, n'allez jamais à l'encontre de mes menace, ou vous le paierez cher. Ne cherchez jamais autre chose que le silence. Ou la mort vous prendra et je ne pourrais plus rien pour vous...

Assis dans ce vaste monde, petits pleins perdus dans le vide...

~~Notre face cachée~~ : Nous sommes tout, et rien à la fois. Nous aimons et haïssons, elle et moi. Approchez, vous comprendrez..Tout d'abord, me voici, moi. Aeden Alhombra. Un caractère de type sombre, mélancolique. Bloqué par des convictions et le chagrin. Je suis loin d'être loquace. Mais malgré cela, en dépit de mon manque de considération envers moi-même, je n'ai jamais versé une larme. On m'a toujours dit, garde courage. Malgré l'effervécence de tout ce que tu pourras jamais vivre, aime les autres, et sois courageux. Mais le puis-je réellement ? Ou ne suis-je qu'une victime de mon passé et de tout ce qu'il pourra advenir du restant de ma vie, en perpétuel mouvement ? Je n'ai pas peur de la mort, ou de la douleur. De la sienne, si. Je crains de devoir passer le restant de mes jours à errer, dans une solitude eternelle. Alors je fais tout pour te protéger et te garder loin de tous ceux qui pourront un jour te faire du mal. Alors je garde cette expression mélancolique et bloquée, fermée, close, je ne m'attache à personne, parce que personne n'en vaut la peine. Mes secrets sont bien gardés, et en aucun cas je n'ai peur des cages qui se refermeront sur moi, m'emprisonnant à petit feu, jusqu'à me tuer, parce que j'ai cherché à te protéger. Mais je sais ce qu'il va se passer. Et après tout, il faut bien mourir un jour. Et même si je suis un guérisseur, je reste un opportuniste. Rien d'autre n'importe que ta vie... Mais je ne me laisserais pas tuer par toi. Aura. Aura Alhombra. J'aurais dû m'appeler comme ça, non ? Mais que suis-je en vérité ? Dans quel monde dois-je vivre ? Dans la crainte, ou dans la confiance ? Parfois je vois dans tes yeux ce que je ne devrais pas voir, et ma souffrance se manifeste à travers toi Aeden. Tu n'es pas fou. Mais n'oublie jamais qui je suis, car je suis un trésor. Je ne suis pas comme toi. Je ne suis pas calme et posée. Je suis sulfureuse et cruelle. Un poignard à la place de l'âme. Cette âme qui végète dans ton esprit depuis 35 ans, et qui parfois parle avec ta bouche et juge avec tes mots. Je suis un monstre, mais un monstre de cruauté sans faille. Je suis une diablesse, tueuse et rebelle. Toujours mobile, toujours changeante. Je sussure des mots au creux de ton oreille que tu aurais aimé ne jamais entendre, mais tu les entends. Malgré toute la volonté dont tu fais preuve pour m'oublier, tu cherches à m'aimer et à me protéger. J'ignore si c'est une bonne chose. Moi, je suis ta colère. Celle que tu n'exprimes jamais. Tu veux toujours être impassible mais tu entendras ma voix à l'intérieur de ton esprit toute ta vie. Car je suis ta deuxième âme, ta siamoise. Celle que tu as tuée malgré toi. Et celle qui, pour se venger, est entré en toi et a envahi peu à peu tes rêves. N'aie pas peur, car malgré cela... je t'aime. Et même si je veux prendre ton contrôle, je t'aimerai toujours. Et jamais tu ne franchiras le pas de la mort sans moi. Moi, qui suis déjà morte...

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Si mon coeur pouvait hurler, ce serait de terribles
injures...

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Notre histoire.

Chapitre un, ou la gestation d'un ange.

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Noir. Voici le premier mot qui me vient à l'esprit. Je suis là, dans le noir, bercé dans ce silence, comme si le temps s'était figé. Quelques gestes et je me sens balloté. Mais pourquoi ais-je si peu de place ? C'est petit, ici. Sombre et silencieux. Suis-je dans une grotte ? Ou peut-être dans les tréfonds abyssaux. Je touche des parois d'une main, un mur, chaud, palpitant mais très doux. Mais je ne voix rien. Mes yeux sont clos, et ils ne veulent pas s'ouvrir. Tant pis, je tâtonnerai. Je suis à l'affut du moindre petit bruissement, de la moindre petite bulle de son parvenant à mes oreilles. Je ne perçois rien, et je me sens effrayé. Pas de goût dans ma bouche. Pas d'odeur dans mon nez. Puis je sens un mouvement. Comme si j'étais à l'intérieur d'une chose qui bouge. J'aimerais hurler de peur, mais il y a du liquide dans ma bouche. Je me contorsionne, je veux partir d'ici ! Je veux ouvrir les yeux et revoir la lumière dont mon sommeil a rêvé tant de fois. Suis-je en vie, ou mort ? Est-ce sue je dors, ou je suis éveillé ? Je crois que je suis un homme mais je ne suis pas sûr. Je me sens perdu, déboussolé. Il n'y a rien ici. Rien d'autre que la mort. Mon esprit s'évapore dans une douce mélancolie, due à la perte de mes sens. Une grotte, ou les abysses, quelle importance après tout ? Je crois que finalement, l'enjeu est le même. Le noir complet, mais une chaleur étrange, réconfortante, et aucune douleur. Je sens une sorte de fil, faisant passer en moi de l'énergie, par mon nombril. Cela me tire, d'ailleurs. Et lorsqu'enfin je peux ouvrir les yeux, je ne vois pas plus que si j'avais été aveugle. Je distingue à peine des formes floues, noires claires sur noir foncé, mais rien de connu. Je ne comprends pas. J'aimerais, comprendre. Plus tard sans doute. Je l'espère, tout du moins....

Qui es-tu ?

Mon corps a un sursaut instinctif. Une voix vient de briser le silence. Jolie voix, d'ailleurs. Féminine, claire et très calme. Mais d'où peut-elle bien venir ? Est-ce que j'ai raté quelque chose ? Puis, un mouvement. Près de moi. Et c'est vivant. Je ne vois rien mais je sais qu'il y a quelque chose. Et je suis fébrile de terreur. Mes bras protégeant instinctivement mon corps sans défense, pétrifié de peur. Je veux que ça s'arrête ! Je veux être seul, et sentir des choses nouvelles avec cet esprit et ce corps qui m'a été donné. Je veux vivre, vivre au-dehors, et ne plus voir cette forme que je crois voir bouger près de moi ! Laisse-moi. Laisse moi tranquille, laisse-moi me replonger dans le noir et attendre la vie.

Qui es-tu ?

Si je le savais, crois bien que je te le dirais. Mais je l'ignore.

Moi, je crois que tu es mon frère.

Ce ton de voix, cette note douce et enfantine, légèrement joyeuse. J'ignore qui tu es, mais tu me plais déjà. Mais comment puis-je avoir une soeur ici ? Dans cet endroit si noir ?
D'ailleurs toi, qui es-tu ?

Je ne le sais pas non plus, mais j'ai choisi mon nom. Je m'appelle Aura à présent.

Pourquoi ?

C'est joli, non ? Voilà un moment que je cogite ce nom. Jusqu'à ce que tu arrives en fait. Je n'avais que cela, pour m'occuper. Je n'arrive pas à dormir.

Puissante incrédulité. Je suis intrigué, bien qu'apeuré. Je me sens en confiance, avec elle, celle qui dit se prénommer Aura. Et, alors qu'elle me parle, je perçois des bruits étouffés, des sortes de chuchotements incompréhensibles. Des murmures que mon oreille perçoit, mais n'entend pas vraiment. Je me sens minuscule alors que le monde extérieur me semble si grand. Je suis impressionné même si j ne vois encore rien. J'aimerais bien voir. Mais pour le moment je ne distingue rien d'autre que le noir de ce milieu, et je commence à ressentir un faible battement. Des petits rires, à peine perceptibles.
Tu ris, Aura ?

Je dois admettre que tu es drôle, à gigoter dans tous les sens. Cela me fait penser à moi, il y a peut-être de cela une heure. Mais ce n'est pas moi qui ris. C'est notre mère.

Je ne comprends pas ce que tu dis. Quelle mère ? Ais-je une mère ? Mais où est-elle ? Je doute à croire qu'ici je puisse posséder une mère...

Pas, ici, mais au-dehors. Tu comprendras assez tôt. Et je serais là pour t'accompagner. Nous ne nous séparerons jamais.

Je me sens rassuré par tes paroles. Mais quand pourrais-je voir ma mère ? Et toi, quand pourrais-je te voir ? Aura, suis-je seul ?

Tu n'es pas seul, je suis à côté de toi, et je le serais toujours. J'imagine que nous verrons maman lorsque nous seront nés. Mais pour le moment nous ne sommes pas assez forts. Tu ne crois pas ?

Je vois. Je ne suis pas né. C'est une curieuse sensation que voilà. Je sais que lorsque je verrais la lumière du jour j'oublierai mes réflexions, et j'oublierais ton nom, Aura. Il me faudra des années pour que je puisse te parler, mais j'en serais heureux et satisfait. Je crois que sans toi ma vie n'aura pas de sens. Je te voix déjà, dans ma tête. Et de la même manière que tu entends mes pensées j'entends les tiennes. Elles sont claires et plaines de sens. Pures, très douces. Aura, comme tu me sembles sage. Intelligente et belle. Je me sens un peu bête lorsque j'entends tes pensées à toi. J'ai l'intime conviction que plus tard, tu me porteras chance.

Tu as un nom ?

En vérité, je n'y ai pas encore réfléchi. En as-tu un pour moi ?

Je voudrais te nommer Aeden. C'est un beau nom, et il veut tout dire.

Tu me connais depuis seulement deux minutes mais tu sais déjà quel nom m'irait le mieux ? Es-tu extralucide ?

Je commence à croire que je suis atypique.

Aura. Ton nom restera gravé dans ma tête. Et même si j'oublie tout, m'aideras-tu à m'en souvenir ? Te crois-tu capable de raviver mon esprit ? Car lorsque nous auront quitté cet endroit nous aurons tout oublié. Crois-tu que tu peux te souvenir ?

Je serais là où que tu ailles. Et je te rappellerai tes souvenirs perdus. Nous serons ensemble, à la vie à la mort.

Je me sens rassuré par tes paroles. Tu n'imagines pas à quel point. Je crois que c'est un poids que tu m'ôtes. Je ne serai jamais seul. Tu es ma jumelle...

Je suis bien plus que cela....

Sans toi Aura, ma vie ne vaudra pas la peine d'être vécue. Mais... ça existe, la télépathie ? Je pourrais te parler dans ma tête toute ma vie ?

Non, il te faudra utiliser ta bouche. Pour l'heure, tu ne penses pas que tu devrais te replonger dans le sommeil ?

Tu as raison. Seras-tu là à mon réveil ?

Je serais toujours là.

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