Enfer Céleste
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# Qu'avec le Vent Céleste ricane l'Enfer ~
 
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 Pandore ♪

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Pandore Anésidora
# Réincarnation

Pandore Anésidora


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MessageSujet: Pandore ♪   Pandore ♪ I_icon_minitimeMar 6 Avr - 21:53


Pandore ♪ Pandor13

« Je m'interdirai d'être volontairement une cause de tort ou de corruption, ainsi que tout entreprise voluptueuse à l'égard des femmes ou des hommes, libres ou esclaves. Tout ce que je verrai ou entendrai autour de moi, dans l'exercice de mon art ou hors de mon ministère, et qui ne devra pas être divulgué, je le tairai et le considérerai comme un secret.

Si je respecte mon serment sans jamais l'enfreindre, puissè-je jouir de la vie et de ma profession, et être honoré à jamais parmi les hommes. Mais si je viole et deviens parjure, qu'un sort contraire m'arrive.
»

Serment d'Hippocrate.

Identité

Pandore ♪ Pandor12

Nom :
Anésidora

Prénom :
Pandore
« Et les MAUX partout, partout, partout sur la Terre se répandirent...
Bonjour Maladie, Fooooolie, Tromperie...
Mais où es-tu mon Espérance...
? »


Âge :
15 ans

Clan :
Etoile
(Réincarnation d'Hippocrate)





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Dernière édition par Pandore Anésidora le Sam 8 Mai - 18:03, édité 3 fois
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Pandore Anésidora
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MessageSujet: La jolie Pandore est ... ~   Pandore ♪ I_icon_minitimeMer 7 Avr - 21:31

Précisions

Pandore ♪ Petit_10

    « Mon Petit Monde… ? Hmm…
« Dans la mer, bien loin, l'eau est aussi bleue que les pétales du plus joli bleuet et aussi limpide que le cristal le plus pur, si profonde qu'aucune ancre n’atteint le fond, il faudrait empiler des quantités de clochers pour monter du fond de la surface. C’est là qu’habitent les ondins.
Maintenant n'allez pas croire qu'il n'y a là qu’un fond de sable blanc et nu ; non, les arbres et les plantes les plus étranges y poussent, leurs tiges et leurs feuilles sont si souples qu'elles ondulent au moindre mouvement de l'eau. Comme si elles étaient vivantes. Tous les poissons, grands et petits, se faufilent entre les branches, comme ici, les oiseaux dans l'air... »
Hans C. Andersen



    Caractère :


« Suis-moi petite perle, dans les spires de mon esprit. Mais… Prend garde à ne pas te perdre. A ce que l’on m’a raconté, c’est un endroit où l’on devient… Fou ! »

Pandore ♪ Pan_210
♦️ La belle Pandore… Mais à qui rit-elle de la sorte ?
° Je ne sais, je ne sais !
♦️ On croirait qu’elle s’adresse à quelqu’un ?
° Mais je ne vois personne…
♦️ L’ignores donc tu ? On le raconte pourtant partout… Pandore est folle ♪


« Elle rit, elle danse, s’arrête et nous observe
S’émerveille, repart, tourne et virevole,
Epanouie, éperdue en plein rêve
On le sait tous : la douce Pandore est folle ♫ »

L’esprit de Pandore est brisé, c’est vrai. Elle n’est pas lucide, ses idées sont farfelues, ses pensées incompréhensibles, ses notions différentes, son raisonnement illogique, ses mots étranges… Ce qu’elle raconte est souvent insaisissable, le sens de ses dires ou gestes nous échappe. Son attitude paraît tantôt enfantine, tantôt trop légère, tantôt dérangeante, souvent loufoque car oui ; Pandore est folle.

« Cependant, les dons des onze fées s’accomplissaient, car la fillette était si belle, modeste, aimable et intelligente que tous ceux qui la voyaient ne pouvaient s’empêcher de l’aimer… »
Grimm
Car oui, seuls ceux qui ne vont pas chercher au-delà s’y trompent : peut-être est-il rompu, mais l’esprit de Pandore est vif, alerte et intelligent. Elle est mentalement défaillante, certes, son quotient intellectuel n'en est pas moins largement supérieur à la moyenne. Pandore est un génie. Un petit génie inutilisable, merci beaucoup. Un petit génie dont l’univers n’adhère pas aux mêmes normes que le nôtre, n’obéit pas aux mêmes lois, possède ses propres règles et suit doucement son chemin en marge de la grande et fière route de la Normalité.

« Tour nou touk, tour nou touk,
Sang dans la pantouk !
Le soulier est trop petit,
La vraie fiancée est encore au logis ! »

Grimm
Pandore n’est pas toujours très bavarde, mais lorsqu’elle parle, ses phrases semblent souvent être un assemblage de mots qui ne se suivent pas. En effet, la jolie fillette ne s’accroche pas au sens littéraire, mais à l'impression donnée. Ou alors c’est tout simplement des mots qui lui font penser à d’autres, à des choses, des souvenirs, et elle remplace inconsciemment.
Tout ce qu’elle dit a beaucoup de sens pour elle, tout est important. Pour la comprendre, il faut être attentif, à l’écoute, et tenter de remonter à la source de ses dires, d’y cueillir l’essence de sa pensée.


« Tour nou touk, tour nou touk,
Pas de sang dans la pantouk !
Le soulier n’est pas trop petit,
C’est la vraie fiancée qu’il mène au logis ! »

Grimm
Oh, Pandore sait aussi faire des phrases concrètes, logiques et intelligibles, mais il faudrait alors qu’elle se focalise si longtemps sur une même pensée… Son esprit ne cesse de voler d’une idée à l’autre, les effleurant, les caressant, puis bondissant ailleurs. Il est très difficile de retenir longtemps son attenttion, un rien la distrait. « Rien » étant aussi à prendre au sens propre.
C'est pour cela qu'il lui arrive souvent d’utiliser ses chers contes de fée ; elle les connait presque par coeur et les reciter lui permet de faire des phrases construites. Il y a toujours un lien entre ce qu’elle dit et ce qu’il se passe, même lorsque n’y paraît pas.

« Elle était bonne de cœur, belle de visage, et portait une étoile d’or sur le front… »
Grimm
Son caractère ? Le tout premier mot après « loufoque » qui vient à l’esprit de celui qui l’observe est « adorable ». Et il n’a pas tort ; Pandore est la plus charmante fillette qui soit. Il n’y a pas de noirceur dans son cœur, pas de mal, pas de perfidie, pas de corruption, aucune méchanceté. C’est une enfant pure que le monde n’a pas réussi à entacher, que l’esprit impérialiste des hommes n’a jamais souillé. Elle tombe amoureuse de tout et de tous, donnant à ce ou ceux qu’elle trouve un amour simple et franc. Un ange, disent beaucoup. Il est vrai que ses sourires sont si abondants et sincères, ses rires si clairs et chaleureux, ses caresses si douces et bienveillantes qu’elle en semble inhumaine, féerique. Mais si Pandore est aussi parfaitement blanche, c’est, rappelons-le, parce qu’elle ne vit pas dans le même monde que nous. Tout simplement. La folie l’enlace jalousement, la protège maternellement et la maintient loin, bien loin de ce que l’on appelle la dure réalité.

« Petit arbre, agite-toi et secoue-toi,
Jette de l’or et de l’argent sur moi ! »

Grimm
S’il y a un inconvénient a cette gentillesse absolue ? Evidemment ! Pandore a énormément de mal à concevoir ou même ne serait-ce qu’envisager la cruauté, la tristesse ou le tragique. Et lorsque cela arrive, c’est une nuit vide, silencieuse et sinistre qui s'abbat sur son entourage, car lorsque Pandore est triste, c’est un soleil qui s'éteint.
Ca n’arrive pas souvent ; elle a beau être très intelligente, la petite étoile ne saisit pas toujours l’importance des enjeux. Aussi pourra-t-elle soigner avec application quelqu’un, et regarder un autre agoniser pendant des heures. La scène est suffisament affreuse d'ailleurs, spectacle d'une ravissante demoiselle souriant avec chaleur à un cadavre pourissant, pour que certains témoins du tableau soit passés d'une idée d'ange marginal à celle d'un démon dément... Elle n’est pas altruiste. Elle n’a absolument pas un brin d’égocentrisme non plus. Elle aide les gens spontanément, sans pensées aucune ; que ce soit pour se dire que c’est un malheureux à sauver ou qu’en l’aidant elle obtiendra de la reconnaissance.

« Si ! répondit la vieille, ils doivent mourir, eux aussi, et leur temps de vie est même plus court que le nôtre. Nous, nous pouvons vivre trois cent ans, et lorsque nous cessons d’exister ici, nous devenons seulement écume sur l’eau… »
Andersen
La mort est une chose qu’elle n’imagine pas en temps que telle. Ca n’a rien de terrible pour elle, c’est juste que les gens « partent ». Et Pandore se détache aussi aisément des personnes qu’elle s’en emourache. Son propre univers est toujours mouvant, se métamorphose en permanence. Elle ne fait aucune frontière entre le rêve, l’invention et la réalité, et comme des créatures qu’elle imagine vont et viennent, naissent et disparaissent constamment... Que des personnes visibles à tous s’en aillent lui paraît terriblement normal.
Son esprit admet tout ce qui est possible ou impossible, son imagination n’a aucune limite, et si quelqu’un lui manque, alors elle le fera apparaître, à ses yeux. C’est aussi facile que cela.

« Mais il faut me payer, moi aussi ! dit la sorcière, et ce que je réclame, ce n’est pas peu de choses. Tu as la plus délicieuse voix de tous ceux qui sont ici au fond de la mer, tu crois sans doute que c’est par elle que tu l’enchanteras, mais cette voix, tu vas me la donner… »
Andersen
Pandore aime chanter. Elle chante tout le temps d’ailleurs. Même lorsqu’elle parle, ses phrases sont modulées comme des comptines, carillonnant joyeusement en toutes circonstances. Ce n’est pas que sa voix soit sublime ou extraordinaire ; elle est juste jolie, claire et cristalline. C’est la parfaite justesse de ses notes qui touche ceux qui l’entendent.
Elle aime aussi beaucoup faire travailler ses mains : construire des choses, coudre des vêtements, soigner des blessés, s’occuper d’un jardin… Et Pandore est très loin d’être maladroite. Il arrive toutefois que ses œuvres soient… Originales, bizarroïdes. Si bien que la fonction première nous échappe...
En fait, Pandore aime énormément de choses et d'activités. Tout l'interesse, c'est une enfant curieuse et il en faut très peu pour l'émerveiller. Elle a cependant un passion, quelque chose de quoi elle s'est totalement entiché : son livre de contes de fées. Elle les connait tous par coeur, ou presque, et ne se lasse jamais de les relire. Son préféré reste à ce jour La Petite Sirène, de Hans Christian Andersen.

« … »

Il existe… Oui, il existe bien un moyen de rendre à Pandore sa lucidité, de racoler les éclats de son esprit, de l’arracher à l’étreinte de la folie. C’est une chose ancrée profondément dans son subconscient, elle a été conditionné pour qu’en l’entendant, ses pensées se remettent à tourner dans le bon sens, sur le rouage commun de l’humanité.

« … et elle dansa de plus belle, bien que chaque fois que son pied touchait le sol, c’était comme si elle foulait des couteaux acérés… »
Andersen
Il s’agit du Serment d’Hippocrate. Celui qui lui récitera la promesse de l’antique médecin la ramènera à la raison, et verra émerger alors le meilleur guérisseur du monde connu.
Hélas, c’est tout un nouvel être que la Nouvelle Pandore. Un bout de femme avec un sacré caractère. Son essence profonde sera toujours la même : un cœur en or, toute prête à aider et œuvrer pour le bien du plus grand nombre mais… C’est pour elle une abominable torture, se réveiller de sa douce torpeur. Psychologiquement, c’est insoutenable. Tant et si bien que c’est corporellement qu’elle en ressent la douleur. Réintégrer un monde possédant une facette si noire, pouvoir palper la laideur humaine, contempler ses dégâts sans voile aucun… Découvrir que son propre univers n’existe pas, que toutes ces créatures qu’elle a tant aimé ne sont que des chimères… Et cette irrépressible angoisse qui lacère ses entrailles, cette haït question qui lui ronge les sangs : pourra-t-elle y retourner et tous les revoir, un jour ?
La réponse a toujours été oui : le processus se renverse lorsque Pandore sombre dans l’inconscience, que se soit par le sommeil ou l’évanouissement. Ne soyez donc pas surpris si elle vous demande alors de l’assommer…
Si cette particularité est bien pratique pour converser avec elle, lui tirer un diagnostique pour secourir un grand malade ou même lui faire sauver un presque-mort -pas que se soit impossible autrement ; simplement pour la convaincre que c’est important, lui expliquer ce que l’on attend d’elle sans qu’elle ne se disperse et qu’il faille tout recommencer et enfin pour comprendre ce dont elle a besoin, cela peut prendre beaucoup, beaucoup de temps-, mieux vaut toutefois ne pas trop user du Serment. La souffrance qu’elle endure peut, à répétition, rompre pour de bon son côté lucide… Et la Pandore d’alors ne sera pas forcément aussi douce et paisible que la présente.
Peu de gens, évidemment, connaissent ce secret.

« Ce fut une flamme chaude et claire, comme une petite chandelle qu’elle entoura de sa main. C’était une étrange lumière ! La petite fille eut l’impression d’être assise devant un grand poêle de fer aux boules et au tuyau de laiton étincelants. Le feu brûlait si délicieusement, chauffait si bien ! Mais qu’est-ce qu’il se passe… ! La petite étendait déjà les pieds pour se réchauffer aussi… La flamme s’éteignit, le poêle disparu… elle restait, tenant à la main un petit bout d’allumette brûlée. Alors elle en frotta une autre… »
Andersen

Pandore ♪ Pan_10

    Physique :


« Alors la princesse Rapunzel descendit ses loooongs cheveux nattés afin que son tendre prince puisse y grimper… »
De sa vie, Pandore n’a jamais coupé ses cheveux. D’un blond extrêmement pâle tirant sur l’ivoire-crème, ils cascadent jusque sous ses fesses en belles et amples boucles soyeuses, lui donnant un air plus féerique encore. Elle les attache rarement, mais ça arrive.


« C’étaient six charmantes enfants qui n’avait pas de pieds, mais une queue de poisson. La plus jeune était de loin la plus belle de toutes, sa peau avait l’éclat limpide d’un pétale de rose... »
Andersen
La douce Pandore a une peau très pâle qu’un grain de pêche et des pommettes souvent rougies ne font jamais paraître maladive. Elle ne supporte pas longtemps le soleil, mais la coquine n’en a cure : elle aime sentir la caresse de cette si belle chaleur, et va gambader dehors dès qu'elle le peu.


« Petit miroir, petit miroir chéri,
Quelle est la plus belle de tout le pays ?
« Madame la Reine, vous êtes la plus belle ici,
Mais Blancheneige est mille fois plus jolie »

Grimm
Pandore a les traits les plus gentils du monde. Un visage de poupée courbe et fin, un tout petit nez de lutin, une charmante bouche pâle qui promet d’être charnue et des sourcils arqués au dessus de deux immenses yeux en amande rondelette qui lui donnent un air prompt à la distraction et curieux de tout.

« Ô prodige de beauté, dit la méchante femme, maintenant c’en est fait de toi ! »
Grimm
Ses iris ont une couleur bien à elles qui envoûtent n’importe qui : doré-caramel. On y lit sa douce folie, son fantasque lunatisme, sa capacité de revirement improbable et milles unes autres choses… Oui, Pandore a des prunelles très expressives.

« Mais si tu prends ma voix, que me restera-t-il ?
« Ta ravissante personne, dit la sorcière, ton allure dansante et tes yeux éloquents, cela suffit pour ensorceler un cœur humain. »

Andersen
C’est vrai, Pandore est une superbe enfant qu’il est rudement compliqué de ne pas aimer. Elle captive, charme, attendri… Elle n’est pas bien grande, petite même, et les formes de son corps n’ont pas terminé leurs dessins. On lui trouve cependant déjà de jolies courbes, une taille fine, une silhouette élancée et fière.
C’est une enfant qui rayonne. Elle irradie d’une aura joviale, d’une douce euphorie, une paisible ivresse qui grise très vite ceux qui la regardent. Ses côtés sont un véritable havre de paix, il émane d’elle une surprenante chaleur, une gentillesse insouciante, une gaieté enjouée et très communicative qui ne se tarie jamais.


« Dites-lui qu'il faut qu'il vous donne
Pour rendre vos désirs contents,
Avant qu'à son amour votre coeur s'abandonne,
Une Robe qui soit de la couleur du Temps ;
Malgré tout son pouvoir et toute sa richesse,
Quoique le Ciel en tout favorise ses voeux,
Il ne pourra jamais accomplir sa promesse. »

Perrault
Pandore a fait beaucoup de ses vêtements elle-même : que des robes, ou presque. Des légères et volantes, des mignonnes et plus chaudes, à manches bouffantes, à manches longues, évasés ou bretelles, des jupons aux multiples voiles, des toutes simples, des courtes, des amples… Dans tous les tissus, dans toutes les couleurs, avec toutes les formes et pour toutes les saisons ! Il arrive quelque fois qu’elle mette des shorts ou des salopettes…
Elle est toujours pied-nus, c’est maladif. Elle a pourtant de jolies chaussures : sandalettes, bottines, bottes… Rien à faire, elle les enlève sans arrêts et les oublie très souvent dans un recoin.
Un petit sac de toile en bandoulière l'accompagne souvent, et elle y fourre tout ce qui trouve grâce à ses yeux. C'est aussi là que repose son fabuleux trésor, son livre de contes.
Pandore a les oreilles percées, mais ne retire jamais les deux points d’ambre qu’elle y porte ; en forme d’étoiles à cinq branches, petites et jolies comme tout. Il en est de même pour la chainette d’or à son cou qui supporte une minuscule fiole, grosse comme son demi-pouce, dans laquelle une perle en ambre également roule à chacun de ses pas. Son dernier accessoire est un fin bracelet, en or, piqué de petits grelots qui tintent en cadence avec ses cabrioles pour son plus grand plaisir.

« Tous ceux qui te verront diront que tu es la plus délicieuse enfant d’un homme qu’ils aient vue ! Tu conserveras ta démarche dansante, aucune danseuse ne pourra marcher en se balançant comme toi, mais à chaque pas que tu feras… »
Andersen
Il est assez rare, pour être honnête, de voir Pandore marcher à proprement parler. Elle danse, elle sautille, elle gambade, elle cabriole, elle virevolte… Mais ne marche pas souvent. Et quand bien même, chacun de ses gestes, chacun de ses pas est emprunt d’une grâce féline et souple, cette grâce propre aux enfants de conte de fée qui grandissent parmi les plus adorables et admirables créatures du Petit Peuple.

« Tenant la main du prince, elle marchait, légère comme une bulle, et lui, comme tout le monde, s’émerveillait de sa démarche gracieuse et dansante. »
Andersen
Finalement, Pandore est une véritable perle de jeune beauté, de grâce, de fraicheur et de vie. Prenez garde à ne pas vous faire envoûter trop aisément... Car après cela, elle vous mènera par le bout du nez !

« Ni la Cour en beautés fertile,
Ni la Campagne, ni la Ville,
Ni les Royaumes d'alentour
Dont on alla faire le tour
N'en purent fournir une telle ;
L'Infante seule était plus belle
Et possédait certains tendres appas
Que la défunte n'avait pas.
Le Roi le remarqua lui-même
Et brûlant d'un amour extrême
Alla follement s'aviser
Que par cette raison il devait l'épouser. »

Perrault


Pandore ♪ Pan_410





Dernière édition par Pandore Anésidora le Sam 8 Mai - 18:14, édité 16 fois
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Pandore Anésidora
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MessageSujet: Il était une fois Pandore ~   Pandore ♪ I_icon_minitimeLun 3 Mai - 20:53

Histoire


Pandore ♪ Pan_311

« Pandore… »

Noir. Souffle, Râle.
Silence...
V
ertige !

« Paaaandoooore… »

Noir. Rire, chant.
Berceuse.
V
alse ~

« Paaaaaaaadoooooooore… »

Noir, blanc. Battement de cœur.
Jour, nuit. Battement de cil.
Silence. Brise.



Extérieur.

    « - Pandore !
    - Marais ! Hiorlan, galope !
    - Hein ? »

La fillette se redressa doucement, frottant ses yeux encore perlés de sommeil. Ses longues boucles blondes dégringolèrent de ses épaules étonnamment blanches pour rebondir souplement sur son lit. Puis, elle ouvrit ses immenses yeux dorés, les posant avec un air étourdi sur la pièce alentour.
    « Regarde Hiorlan, Marais s’est enfuit. Heureusement que Vénus les a rattrapé avant qu'ils ne dégringolent dans l’avide. »

Vénus regarda avec circonspection sa jeune sœur. Encore en train de parler à une créature imaginaire…
    « Pandore, ma puce, le repas est prêt. Tu viens manger ? »

La gamine posa deux ambres démesurées sur son aînée et la contempla fixement pendant plusieurs instants. Puis, d’une voix profonde et solennelle, elle déclara :
    « De quoi as-tu peur ? Regarde, je coupe la pomme en deux. Toi tu mangeras la joue rouge, et moi la joue blanche… »
La jeune femme poussa un long soupir. Pandore, à quinze ans, avait décidemment lu trop de bouquins.
    « C’est moi qui ai cuisiné Pandore, ne t’inquiète pas. Il n’y aura pas de viande. »
De sa connaissance, Vénus était la seule de son Clan à être capable de traduire sa cadette. « Normal » lui répondrait-on à tout va, mais ce n’était franchement pas si aisé que cela.
D’abord il fallait savoir que pour une raison inconnue Pandore était végétarienne depuis toujours. Ensuite, il fallait reconnaitre en ses paroles le passage bien connu où la vieille sorcière donne la pomme empoisonnée à Blanche-Neige. Enfin, il fallait saisir le lien entre Blanche-Neige, la pomme et le repas pour comprendre qu’elle demandait s’il y aurait au menu de la viande, met qu’elle pestiférait comme un poison.
Elle leur en ficherait des « normal », tiens !

Le visage angélique de Pandore s’illumina d’un adorable sourire et elle bondit au cou de la belle brune aux yeux bleus qui s’occupait d’elle depuis déjà quatre ans. Cette dernière se mit à rire, rendit son étreinte à sa protégée, l’embrassa sur la joue puis se leva.

Quatre ans, déjà… Et neuf ans que son père était mort.

.~o+°1°+o~.
+-- Boîte Ouverte --+

L’îlot tout entier retentissait des hurlements d’Alicia, les voisins commençaient à sortir de leurs maisons et fixaient la résidence, le regard inquiet. On entendait des bruits de verres cassés, de coups, de meubles jetés à terre… Les Anésidora étaient pourtant plutôt calmes d’ordinaire.
    « - MAIS DE QUOI TU ME PARLES ?? Ce… Cet immonde gamin, c’est TA FILLE ???
    - Calme-toi, Alicia je t’en prie…
    - Que je me calme ?? Après dix ans de vie commune tu m’annonces que tu as une gamine d’un an que je n’ai pas enfanté et tu voudrais que je me calme ???? »

Alicia gifla son mari pour la énième fois de la soirée, sous les yeux affolés d’une petite brune de huit ans qui tenait serré contre elle une jolie poupée blonde. La poupée pleurait, elle aussi, sans savoir réellement pourquoi en contemplant la scène se déroulant devant elle.

La femme trahie ouvrit la porte à la volée et sortit dans le petit jardin entouré de badauds. Meryl l’y suivi.
    « - Alicia attend ! Ce n’est pas comme ça, je n’ai pas voulu cette enfant…
    - Parfait ! Fous-la dehors alors ! Je ne vivrai pas sous le même toit que cette erreur ! Vénus, lâche ce monstre, on s’en va ! Et dis au revoir à ton père au passage, t’es pas prête de le retrouver ! »

La jeune Vénus tremblait de tous ses membres, mais resta sur place. Sa mère lui lança un regard assassin et avec un gémissement terrifié, la mouflette lâcha sa petite demi-sœur, chancelant jusque son père. Celui-ci posa sur elle des yeux détruits par la tristesse, l’embrassa sur le front et la regarda s’éloigner.
    « - Tu ne peux pas me séparer longtemps de Vénus, Alicia. Tu n’en as pas le droit. Et si tu ne me l’envoi pas, je viendrai moi-même jusqu’à elle.
    - On verra si tu l’oses ! »

Sur ce, elle attrapa brutalement sa fille par le poignet et partit.

Toute seule dans la maison, la petite poupée se mit avec difficulté sur ses petits petons, mais retomba aussitôt sur les fesses. Elle réesseya encore et encore, désireuse d’aller rejoindre cette sœur qui pour la première fois de sa vie, lui avait offert une étreinte.

.~o+°2°+o~.
+-- Génie --+


« Tu vois… ma petite ? Tu vois pourquoi je t’ai appelée Pandore ? Tu es comme la boîte qu’elle gardait… Tu contiens tout les maux. Et lorsque la boîte fut ouverte, comme ce secret révélé… Les maux se répandirent… J’ai perdu ma femme, ma fille, ma renommée, mon honneur, ma santé et bientôt je le sens, mon esprit… Tu es terrible Pandore. »

Enfermée dans sa chambre, comme d’habitude, Pandore ruminait les paroles de son père. Les seules qu’il lui ait servies, en trois ans. Il marmonnait beaucoup tout seul, mais jamais à l’égard de son enfant.
Le peu de fois où il oubliait de fermer à clef la porte de Pandore, celle-ci se glissait jusqu’à son laboratoire et l’écoutait, cachée sous le bureau. Il utilisait des mots compliqués, divaguait, paniquait, hurlait, frappait, puis finalement, il se calmait. Il se calmait en récitant une curieuse comptine… Pandore la connaissait cette comptine, par cœur. Et depuis toujours. Même si sa version ne sonnait pas tout à fait pareil. C’était dans une autre langue, plus abrupte. Elle savait que c’était la même. Tout comme elle savait de quoi parlait son père dans son laboratoire, tout comme elle savait ce qu’il essayait de fabriquer, juste en regardant les ingrédients qu’il utilisait, elle savait.
Elle n’avait que quatre ans, et Pandore sentait que quelque chose clochait chez elle. Sa tête était trop lourde, trop ouverte, trop vastement savante, elle savait trop de choses. Et cela progressait de jour en jour. Son esprit lui jouait des tours aussi : parfois, elle voyait de curieux paysages où de hautes maisons banches à colonnes étaient décorés de statues divines, gravés de batailles antiques, sculptés de muses... D’autres, elle avait des absences, des trous noirs et se retrouvait dans le laboratoire de son père, en pleine nuit, en train de préparer une mixture debout sur un tabouret où elle avait entassé des livres. Il lui arrivait aussi de dires des mots qu’elle ne comprenait pas, qu’elle n’avait pas voulu prononcer. C’était bizarre.

Son père entra et déposa devant elle une assiette de purée. Déjà deux jours qu’il ne lui avait rien apporté. Il l’oubliait souvent. Pourtant cette fois-ci, Pandore ne se jeta pas sur l’assiette, elle n’écouta pas sa faim. Elle plongea ses grands yeux dorés dans ceux de son père et du haut de ses quatre étés, elle parla :
    « Je suis malade. Tu dois m’aider. »

Encore ce ton qu’elle n’avait pas l’habitude d’employer. Son père d’ailleurs haussa un sourcil étonné et pour la deuxième fois de sa vie, lui parla :
    « - Pourquoi le ferai-je ?
    - Parce que tu es mon père.
    - C’est faux !! »

Il avait hurlé, Pandore trembla, elle avait peur. Pourtant, inexplicablement, elle répondit :
    « C’est vrai et tu es un lâche. Tu es mon père et ni toi ni moi n’y pouvons rien. Hélas. »

Elle crut d’abord qu’il allait la frapper, ce qu’il n’avait jamais fait. Néanmoins, il parut se calmer. La découvrir.
    « - Quel âge tu as, Pandore ?
    - J’ai quatre ans.
    - Tu es bien jeune pour tenir de tels propos…
    - Je te l’ai dit : je suis malade. »

Ce jour-ci changea les autres, et si Pandore l’avait su, elle aurait mangé sa purée et n’aurait jamais rien dit à son père.
    « - Malade ? Quelle genre de maladie ?
    - Je crois que c’est ce que l’on appelle la démence... La folie.»


.~o+°3°+o~.
+-- Hippocrate --+

L’homme devenu à moitié fou après le départ de sa femme -fou du travail, seule chose qu’il crut qu’il lui restait- trouva en sa propre fille un objet d’étude fascinant. La maturité et l’intelligence dont elle faisait preuve pour son âge étaient tout simplement extraordinaires. Il lui fit faire des tests intellectuels, des analyses, la soumit à des expériences, des situations bizarres pour savoir comment elle s’en sortirait… Et Pandore devenait de plus en plus alerte, de plus en plus géniale.

A cinq ans, elle égalait le savoir de son père pourtant autrefois renommé. Et de plus en plus souvent, elle avait d’étranges absences, comme devenue poupée de chiffon tout juste capable de sourire. Passionné par cet autre phénomène, Meryl étudia la psychologie et le cerveau humain, validant ses nouvelles connaissances à même son enfant.

A six ans, il la mesura aux plus savants guérisseurs du clan et Pandore les supplanta tous, sans exception. Avec facilité, presque. Elle semblait tout savoir spontanément. Sa logique était hors normes, ses diagnostiques parfaits.

Le chef du clan la convoqua un jour, au grand désarroi de son père qui voyait là un éloignement de son jouet de laboratoire favori. Il laissa tout de même faire, espérant peut-être regagner un peu de sa réputation.
    « - Dis-moi Pandore… As-tu entendu parler des réincarnations ?
    - Non, jamais. »

La tête des Etoiles soupira, hésitant… Et s’il se trompait ? Il se leva de son siège, fit un tour dans la pièce et posa les yeux sur la gamine qui patientait sagement de l’autre côté du bureau. Elle avait le regard brillant d’une intelligence trop grande pour son âge, sa frimousse de poupée était imprégnée des mimiques du temps… Un temps qu’elle n’avait pas encore vécu. Il se décida. Au pire, Pandore serait suffisamment futée pour garder le secret.
    « - Sur l’Enfer Céleste, il semblerait que chaque clan compte parmi ses membres la réincarnation d’un illustre du passé. Quelqu’un de fort. Tu comprends ?
    - Je ne suis pas stupide, merci.
    - Evidemment… »

Il l’observa quelques secondes avant de continuer, histoire de deviner sa réaction. Mais Pandore restait impassible et attentive, pas stupéfaite pour deux sous.
    « Est-ce que ça a un sens… particulier, pour toi ? »

Elle resta interdite un instant, dévoilant un vague trouble… La fillette croyait aux réincarnations, même si l’idée lui paraissait complètement farfelue. C’était une des autre chose qu’elle savait. Elle avait conscience d’avoir eu une vie antérieure. C’est de là qu’elle tenait tout son savoir, c’était une certitude ancrée dans sa chair. Elle savait aussi que son ancien elle avait vécu dans ce que jadis on appelait la Grèce, c’est ce que lui avait appris ses recherches. Elle l’avait vu, cette Grèce, souvent. Dans des hallucinations. Elle avait déjà eu des flashes de cette ancienne vie, elle avait réentendu ce Serment que marmonnait son père. Elle connaissait son nom également. Son ancien nom.
    « - Hippocrate, lâcha-t-elle.
    - Comment ?
    - C’est mon nom. »

Le chef se réassit, s’adossant à son siège. Il la contemplant longuement d’un air à la fois soucieux et fasciné. Hippocrate, l’un des pères de la médecine. Le petit bout de rien du tout face à lui était Hippocrate. Une gamine de six ans.
    « - Je suis malade aussi.
    - Pardon ?
    - Bientôt, c’en sera fini de moi.
    - Pourquoi ?
    - Parce que je n’ai que six ans. Ca a déjà commencé. »


.~o+°4°+o~.
+-- Quand tu meurs, à l'agonie, ta vie défile devant tes yeux --+

« Malade ? Quelle genre de maladie ? »
« Je crois que c’est ce que l’on appelle la démence... La folie. »

« La folie, Pandore ? »
« Oui, père. »
« Explique-moi donc ce phénomène… »
« J’ai cinq ans père. Mon corps entier n’a que cinq ans. Mon cerveau n’a que cinq ans et pourtant, il possède comme les données d’une vie entière, une logique développée durant de longues années. C’est trop. Je vais sombrer, bientôt. »
« Ah oui ? Je vais y réfléchir… C’est intéressant… Si intéressant… »


~
Assise en tailleur dans la Salle Noire, Pandore ferma les yeux. Elle n’en pouvait plus. Sa tête n’était plus qu’une bombe à retardement. A mèche. Une mèche longue de six ans. L’étincelle allumée au bout avait presque rongé toute la corde, elle le sentait. Bientôt, son esprit éclaterait en un millier de fragment et ce serait la fin...

~

« Je m'interdirai d'être volontairement une cause de tort ou de corruption, ainsi que tout entreprise voluptueuse à l'égard des femmes ou des hommes, libres ou esclaves. »
« Que fais-tu, père ? »
« Tout ce que je verrai ou entendrai autour de moi, dans l'exercice de mon art ou hors de mon ministère, et qui ne devra pas être divulgué, je le tairai et le considérerai comme un secret. »
« Père ? »
« Si je respecte mon serment sans jamais l'enfreindre, puissè-je jouir de la vie et de ma profession, et être honoré à jamais parmi les hommes. »
« Je sais déjà cela, c’est notre serment en médecine…C’est aussi la formule qui t'aide à réfléchir. »
« Mais si je viole et deviens parjure, qu'un sort contraire m'arrive. »
« Pourquoi me le répétes-tu ? »

« Parce que, Pandore. Cela va peut-être nous aider, pour ta folie. Chaque jour, tu répèteras ce serment. Cent fois le Lundi, cent cinquante fois le Mardi, deux cent fois le Mercredi, deux cents cinquante le Jeudi, trois cent le Vendredi, trois cents cinquante le Samedi et quatre cents fois le Dimanche. Ici. Dans cette pièce, dans le noir et le silence... »


~

... La fin… Le repos. La paix. Fini ces crises d’hystéries qu’elle retenait difficilement, fini ces nuits entières de tortures passées à réfléchir malgré elle, fini les tourments que lui infligeait cette trop vaste intelligence, ce trop vaste savoir qu’une trop vaste logique lui permettait d’exploiter trop vastement. Fini ce cercle vicieux sans fin, un infini savoir qu’elle exploitait en cette vie-ci, jamais rassasiée. Sans le vouloir, sans le contrôler elle réfléchissait, apprenait à ses dépens. Comme une ancienne passion qui la rongeait contre son gré, comme une drogue, comme un poison...

~
« Combien de fois l’as-tu dis Pandore ? »
« Cinq cents fois, père. »
« Catin ! Tu oses mentir à ton père ?? Je t’ai entendu, j’ai compté ! Tu vas tâter du bâton ! »


~

… Un poison… Mais dans quelques minutes, ce serait terminé. Plusieurs fois, elle avait cru à sa fin. Celle-ci, c’était la vraie. Pas de crise. Pas d’hurlement. Elle était sereine. Elle attendait.

Elle espérait mourir. Ainsi, son père ne la frapperait plus. Elle ne serait plus son rat de laboratoire, il ne pourrait plus jouer avec son esprit. Plus jamais… Il ne lui créerait plus de béants trous noirs dans son esprit… Des pans entiers de jours enfuis… Elle se souvenait d’entrer dans une salle noire, froide et isolée de tous sons… C’est tout.
A présent pourtant, ça lui revenait, par fragment. Ce serment qui lui martelait l’esprit, profondément, douloureusement accroché par son père dans son subconscient…

Ah ! Plus le temps de se souvenir !
Pandore eut un hoquet de plaisir… Elle entrait comme en transe…
Voila.
Elle arrivait.
Elle était là.


.~o+°5°+o~.
+-- « Mère » --+

« Qui es-tu ? »
« Allons mon enfant, tu me connais bien…
Ne t’ai-je pas accompagné, dès tes premiers pas ? »

« Oui…
Je connais ta voix, ton odeur, ta présence…
Ta chaleur…
Tu es peut-être…
Ma mère ? »
« Si tu veux mon petit, je serai qui tu le souhaites…
Viens maintenant, viens avec moi. Ne sois pas effrayée.
Laisse-moi te prendre dans mes bras, réchauffer ton âme si froide. Laisse-moi bercer ton sommeil, guider tes rêves.
Laisse-moi te protéger, donne-moi ta confiance, abandonne toi, oublie ta méfiance…
Tu pourras toujours compter sur moi. Ne pense plus à tes misères, je m’en occuperai.
Viens. Je te conduirai dans ton pays. »

« Mon pays ? »
« Oui Pandore. Oui.
Regarde. Et vois-tu tout ces êtres ? Ce sont tes frères. »

« J’ai des frères ? Moi ? »
« Oui Pandore…
Avec moi, parmi eux, tu ne seras plus jamais seule.
Et plus aucune blessure ne balafrera ton petit cœur si frêle… Abandonne-toi. »

« Oui, je suis bien ici.
Comment se nomme cet endroit ? »

« C’est le verso du monde.
L’envers de l’univers.
L’autre côté du miroir.
C’est mon royaume, Pandore.
Le vaste royaume de la Folie où tout est possible… »


.~o+°6°+o~.
+-- Renaissance --+

    « Pandore ? Que fais-tu là ? »
    Vertige.
    Wah ! Qu’est-ce que tout scintille ! Elle est sortit là où le ciel est ouvert et où la brise souffle. Elle a suivit ses pieds. Il y a trop de lumière… Mais c’est si beau !
    « Pandore, tu m’entends ? Le chef te demande ! »
    Là ! Au milieu des Petits, un Grand ! Quelle drôle de créature. Il tire une tête bizarre.
    « Pan… Pandore ? »
    Bah, c’est pas important, si ? De toute façon Liffie courre autour de lui en le caressant de ses longues oreilles touffues, alors il ne doit pas être si bizarre.
    Voyant le manège de la lapine bleue, Pandore éclate d’un rire cristallin et montre l’animal du doigt. Puis, toujours riant aux éclats, elle se met à gambader avec Liffie autour de l’Etrange. Elle est si heureuse…


Malo était perdu. Qu’arrivait-il au petit génie ? Il était l’une des rares Etoiles à savoir que Pandore était le jeune guérisseur au talent hors du commun dont parlait tout le centre de soin, par contre il ne l’avait jamais vu ainsi… Elle si mature d’ordinaire… Elle était en train de… Cabrioler autour de lui tout en montrant quelque chose d’invisible du doigt qui de toute évidence, la faisait beaucoup rire ?
    « - Ohé Pandore !!
    - Boîte !
    - Nyuh ? »

Incompréhension, incrédulité, stupéfaction. Qu’est ce que c’était que cette blague ? Pourquoi le génie semblait être retourné en enfance ? Ou plutôt avoir enfin son enfance ?
Et voila qu’elle se tenait sans bouger en face de lui et le fixait de ses immenses yeux dorés grands ouverts, le sourire le plus adorable du monde aux lèvres, semblant attendre quelque chose…
... Pas longtemps, elle se jeta à son cou riant aux éclats, lui plantant un doux baiser sur la joue.
    « - Pandore ?
    - Daaaaans laaaaaaa boîte ! »

C’est le chef, qui n’allait pas en revenir…

~
Il n’en revenait pas. La petite l’avait prévenu que ça allait arriver un jour, pourtant… Il n’en revenait pas. C’était tout à fait improbable, il ne voulait pas y croire. De l’adulte mi-décennaire au caractère grave et trempé il ne restait plus que la plus adorable, insouciante, innocente et naïve des créatures connues ! C’était… Complètement fou !
Il la regardait fouiner partout dans son bureau, assis sur son siège, l’air parfaitement éberlué. C’est que… Oh ! Pour peu il en aurait presque oublié pourquoi il avait appelé la guérisseuse aujourd’hui :
    « - Pandore, il faut que… Pandore, arrête de jouer s'il te plait, c'est imp... Non mais, r… C’est pas vrai de voir ça, reste tranquille ! Ici ! Et… Dis, tu… Touche pas à… PANDORE !
    - Boîte ! »

Elle s’était arrêtée et le regardait droit dans les mirettes, toute son attention focalisée sur lui en l’espace d’un quart de seconde. Soit, c’était déjà ça…
    « Ecoute-moi : il faut que je t’annonce une grave nouvelle. J’espère que tu comprends ce que je raconte… »

Elle rit, prit l’une des marguerites dans le vase sur le bureau et la lui tendit. D’accord… Il allait prendre cela pour un oui…
    « - Euh… Merci… C’est au sujet de…
    - Alors la méchante marâtre dû mettre ces souliers chauffés à blanc, et danser jusqu’à ce que mort s’ensuive… »

Coïncidence ?
    « Ton père a disparu. »

Elle hocha la tête avec conviction, un sourire aux lèvres.
    « Je veux dire… Il a vraiment disparu. »

La gamine sauta fit une volte entière avant d’aller prendre un livre dans la bibliothèque qu’elle inspectait un peu plus tôt. Puis, se mettant sur la pointe des pieds afin d’atteindre l’épaule du chef et la tapoter, elle déposa l’ouvrage sur ses genoux avant de se retirer toute dansotante de la pièce.
Fixant la porte d’un air halluciné, complètement soufflé, la tête du clan étoile finit par poser les yeux sur le cadeau de son ex-petit génie.
Il ouvrit de grands yeux stupéfaits ; bien que le contenu n’ait absolument rien à voir avec le contexte actuel, le titre était tout de même criant…
    « Pourquoi j’ai mangé mon père… »


~
    « - Où m’emmènes-tu ?
    - Fous ! Nous sommes fous puisque nous y allons, voleter dans la gueule du fou ! Droiiiit… Dans l’antre de la grande Faucheuse pour lui voleter sa grande Faux ! »

Super, il était bien avancé... La gosse le tirait par la manche, lâchant prise de temps à autres pour courir en avant et esquisser quelques pas de danse. Elle ne lui avait rien expliqué, le tiraillant simplement avec un beau sourire enchanteur jusqu’à ce qu’il daigne la suivre.
Ils s’engagèrent sur un pont entre deux îlots et Malo devina que Pandore l’emmenait chez elle. Que voulait-elle lui montrer ? Avait-elle des indices sur la disparition de son père annoncée la veille ? Le chef regardait sa réincarnation de travers depuis leur dernière entrevue, l’air sceptique… Que se passait-il donc chez les Anésidora ?
    « Tire la chevillette, la bobinette cherra ! »

Consterné, Malo crut comprendre devoir ouvrir la porte de la demeure et s’exécuta, s’engouffrant dans l’entrée. Pandore se faufila devant lui et lui montra un magnifique livre de contes relié de cuir posé au sol, contre le mur. Elle lui offrit un joli sourire, l’air de donner une explication logique par ce simple geste... Soit.

Puis, elle disparut dans le salon, Malo l’y suivit. Se plantant devant une bibliothèque, elle frappa sur le bois comme on frapperait à une porte, l’air concentré, puis tourna ses grands yeux vers son invité.
Malo s’accroupit à sa hauteur, cherchant à comprendre. Elle réitéra son geste et mû par une soudaine inspiration, il tira le meuble, dégageant une percée dans le mur. Une odeur âcre s’en échappa, l’endroit ne lui disait rien qui vaille…
Pourtant, Pandore y entra sans hésiter avec un grand éclat de rire enjoué et ils dévalèrent un escalier aboutissant à un laboratoire circulaire et de toute évidence interdit.
Pandore slaloma entre cages et étalages avant de s’accroupir devant quelque chose au sol, fixant toujours Malo et tapotant de l’indexe la forme devant elle. Il s’approcha.
    « Grands Dieux !!! »

La forme au sol, c’était Meryl. Il dégageait une forte odeur de charogne qui embaumait toute la salle. Meryl était mort. Et sa fille le contemplait d'une air immuablement paisible et radieux.

~
L’autopsie révéla une mort par surmenage et inhalation de gaz nocifs. Le chef parut se détendre vis-à-vis de Pandore dont l’état semblait devoir rester tel quel.

A présent orpheline à l’esprit brisé, on eut peur pour la jeune réincarnation et l’invita à vivre au centre de soin. Pas contrariante le moins du monde, Pandore se laissa offrir une chambre dans l’hôpital.

Trois ans passèrent sans grands évènements. Pandore était adulée de tous les guérisseurs du bâtiment, la petite chouchoute de tout le monde qui offrait ses sourires à qui voulait bien les recevoir et donnait tant et tant d’amour que même certain hospitalisés s’en emmourachèrent.
Elle était folle cependant, parlait toute seule et jouait avec ses illusions… On ne comprenait jamais bien ce qu’elle voulait ou racontait, mais ça ne semblait pas la perturber outre mesure. Ce qui était cruellement dérangeant en revanche, c’était son regard jamais troublé, toujours tranquille ou joviale en présence d’un mort ou d’un mourant. Elle ne paraissait pas avoir conscience de l’horreur… Il y avait quelque chose de lugubre en elle…
Petit à petit, sa bonne humeur ne fut pas le seul élément qu’elle apporta à sa nouvelle maison ; derrière son voile de démence, elle semblait avoir gardé toute sa vivacité d’esprit, toutes ses données, toutes ses connaissances… De façon tout à fait aléatoire et arbitraire, elle s’occupait parfois d’un patient. Tous se rétablirent, même les plus endommagés. Ce fut bientôt une certitude : Pandore était peut-être folle, mais c’était toujours un génie.

.~o+°7°+o~.
+-- Serment --+

Neuf ans.

Alors qu’elle gambadait gaiement dans les couloirs de l’hôpital, distribuant ça et là ses bouquets de fleurs, Pandore tomba sur la pièce où les médecins fraichement reçus recevaient leurs diplômes. Toute guillerette, elle observa la cérémonie, prenant place sur un banc.

Puis, ce fut le drame. Comme de coutume pour clôturer les admissions, les bleus entonnèrent la tradition :

« Je m'interdirai d'être volontairement une cause de tort ou de corruption, ainsi que tout entreprise voluptueuse à l'égard des femmes ou des hommes, libres ou esclaves. »
    Qu’est-ce que c’est… ?


« Tout ce que je verrai ou entendrai autour de moi, dans l'exercice de mon art ou hors de mon ministère, et qui ne devra pas être divulgué, je le tairai et le considérerai comme un secret. »
    Ce froid ? Elle ne connait pas. C’est désagréable. Une rivière glacée a prit sa colonne vertébrale comme lit ? Qu’est-ce donc… ?


« Si je respecte mon serment sans jamais l'enfreindre, puissè-je jouir de la vie et de ma profession, et être honoré à jamais parmi les hommes. Mais si je viole et deviens parjure, qu'un sort contraire m'arrive. »
    C’est ce qu’on appelle… La peur… ?


« Pandore ! »

Pandore s’était raidit, elle arborait une frimousse terrorisée, blafarde et douloureuse qu’on ne lui connaissait pas. Quelqu’un la remarqua, la secoua, appela de l’aide… Rien n’y fit : les yeux grands ouvert, elle semblait avoir vu son âme s’échapper de son corps. Quelques minutes de panique ambiante passèrent puis…

Elle hurla, un hurlement strident qui retentit dans tout l’hôpital. Elle ne s’arrêta que lorsqu’elle fut à bout de souffle. Malo et le chef, présents pour la cérémonie, aidèrent la gamine à se relever et regagner sa chambre. Elle dit aucun mot, néanmoins de grosses larmes roulèrent sur ses joues alors qu’elle posait autour d’elle un regard étrangement lucide, détruit par le chagrin, perdu, alarmé…

De longues heures s’écoulèrent et Malo resta près d’elle. Assise sur son lit, elle ne bougeait pas d’un pouce. Mais finalement :

    « - Alors tout ça… C’était faux… ?
    - De quoi parles-tu Pandore ? répondit-il sur le ton employé avec les tout jeunes enfants.
    - De… Oh laisse tomber… Et ne me parle pas avec ce ton débile, ça m’agace. »


Stupéfait, Malo resta bouche-bée devant le phénomène : Pandore avait fait… une phrase intelligible et complète sans fournir le moindre effort pour la construire ? Elle était redevenue… Saine d’esprit ? Il la saisit brusquement par les épaules et plantant son regard dans le sien :

    « - Tu… Pandore tu… Tu es lucide ??
    - On dirait bien… Lâche-moi maintenant.
    - Mais c’est génial ! »


Il n’oublierait jamais le regard assassin qu’elle lui décocha alors… Un regard haineux empreint d’une tristesse abyssale.

    « Ne redis jamais ça… » murmura-t-elle d’un ton glacial.


~
Pandore s’était endormie, finalement. Elle était restée un jour entier, prostrée dans sa chambre sans pouvoir trouver le sommeil, rongée par une angoisse qu’on lui voyait bien, sans qu’elle n’en dise mot… Elle ne voulait voir personne, n’acceptait aucune consolation. Elle paraissait simplement souffrir.

... Après son réveil cependant, on retrouva l’adorable bambette que tous connaissait bien. Et à vrai dire, cela réchauffa le cœur de tout le monde.
Le chef n’en resta pas là toutefois, Pandore lucide était autrefois un atout majeur pour le clan. Il devait comprendre. Mû par une soudaine inspiration, il l’appela et récita en sa présence le serment d’Hippocrate…

...Le résultat fut différent, à peine eut-il finit son récital que Pandore se plia en deux, mains sur les tempes, puis se releva brusquement pour lui bondir dessus et le bourrer de coups. Ca ne faisait pas bien mal, mais c’était tout de même surprenant…

    « - Héla… Calme-toi ma jolie…
    - Je te HAIS !! Laisse-moi repartir ne m’appelles PLUS JAMAIS ! PLUS JAMAIS TU ENTENDS ? Je ne veux plus entendre cette foutue comptine !!! »


Il dû user de toute sa patience pour la calmer et après maintes menaces de morts en l’air, il parvint à discuter avec elle…

La fillette finit par se résoudre et livra ses suppositions quant à cette lucidité curieusement retrouvée : elle n’en avait plus le souvenir complet, juste de vagues images, mais elle soupçonnait Meryl d’avoir implanté le Serment dans son inconscient, de l’avoir conditionné… C’était sans doute ce qu’il avait voulu dire à l’époque en assurant que répéter des centaines de fois la Promesse l’aiderait à « guérir »…

    « Je pense que l’effet prend fin lorsque je m’endors. Du moins je l'espère... »


Le chef soupira, ce ne serait donc pas permanent et quand bien même il dû l'appeller chaque jour, sa réincarnation ne semblait pas encline à rester parmi eux…

    « Ca me fait mal d’être ainsi, tu comprends ? Ca me fait atrocement mal. »


Dans son souvenir, la gamine ne se plaignait jamais, même lorsque l’on savait que son père la traitait comme un rat de labo. C’est pourquoi il prit très au sérieux ce qu’elle venait de lui dire. Il hocha gravement la tête.

    « Bien. Puisque je suis là aujourd’hui, autant me rendre utile… »


Et utile elle fut.

On ne la rappela que sept fois en six ans, pour des situations d’extrêmes urgences. Elle semblait lutter contre un mal terrible et on la retrouva même inerte dans sa chambre, la cinquième fois, une seringue emplie d’anesthésiant à la main…

.~o+°7°+o~.
+-- Juste Pandore & Vénus --+

Vénus sourit en regardant sa jeune sœur se restaurer. Elle se souvenait du jour où à ses dix-huit ans, elle avait été admise médecin. Elle avait rencontré Pandore et comme tout le monde, l’avait adoré. Une infirmière lui avait conté que cette petite fille était devenue folle après la mort de son père, un certain Meryl Anésidora, et qu’elle était donc venue vivre au centre. On racontait même que parfois, elle devenait le plus grand génie du clan étoile.
Cette version n’était pas tout à fait vraie, mais c’était ce que tout le monde croyait.

Vénus en avait été soufflée : elle se souvenait bien de son père qui n’avait jamais osé, comme prédit par sa Alicia, se représenter devant elles… Par pure curiosité, en douceur, elle avait fait plus ample connaissance avec sa jeune sœur. Pandore en était tombé totalement amoureuse et Vénus le lui rendait bien. C’est pourquoi elle avait demandé d’avoir la tutelle de sa cadette. On la lui avait accordée et elle avait été mise dans le secret, elle aussi. Bien entendu sa décision lui fit totalement couper les ponts avec sa mère, mais à vrai dire, toutes deux étaient en froid depuis longtemps...

A présent, Pandore vivait à moitié chez son ainée, à moitié au centre. Pourquoi à moitié seulement ? Et bien parce que durant l'un des éclairs de lucidité dont Vénus fut témoin chez Pandore, cette dernière lui avait fait jurer d’appliquer ce compromis, ayant trop peur de devenir un fardeau pour ce seul membre de sa famille.
Vénus soupira… Un fardeau ? Pandore était parfaitement capable de se débrouiller seule, même folle… Elle n’était pas un fardeau, juste une petite sœur, une compagnie. Sa famille.

Et c’est ainsi que toutes deux vivent, depuis déjà quatre années.

Que dit-on déjà… ? Ah oui…

Elles vécurent heureuses jusqu’à la fin des temps ~

Pandore ♪ Pan_411

« N’est-ce pas, Pandore… ? »



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Sheen Everfield
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MessageSujet: Re: Pandore ♪   Pandore ♪ I_icon_minitimeDim 9 Mai - 19:34

Et bien et bien, quelle jolie fiche que voilà

Aucun problème pour moi, je valide, tout m'a l'air en ordre.
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MessageSujet: Re: Pandore ♪   Pandore ♪ I_icon_minitime

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