« Sous le ciel ardent éclate le cri des guerriers »
#Nom : D'Essy de Belduée #Prénom : Bleue Lauviah #Âge : 16 ans ~ Née le 8 Février. #Clan : Clan Tempête ~ Seconde
# Précisions
#Caractère :
Bleue L. D’Essy vagabonde galamment entre l’exécrable et l’irrésistible. Elle multiplie les facettes entre vices et vertus, les paradoxes et les demi-mesures qui la rendent, pour la plupart, totalement incompréhensible et imprévisible. La vie à ses cotés est rythmée par ses humeurs extrêmes, son snobinard petit nez levé de mépris, la constance de son apparence faussement calme, et les actes plus ou moins secrets qu’elle met en place pour, en partie, faire chier le monde avec le brio qui la caractérise : car le plus affreusement insupportable chez elle, est cette faculté de réussir tout ce qu’elle fait, que cela touche à la réparation des gonds de la porte en acier, à la bagarre généralisée qu’elle met en place du bout des lèvres en deux ou trois mots bien sentis. Bleue a le talent totalement désarmant d’engendrer ce qu’elle désire : que cela soit positif…
Ou très négatif.
Son humour est aiguisé, subtil et fin ; elle est d’une malice affolante, presque épuisante, et son coté espiègle l’ancre véritablement dans ce semblant d’enfance qu’elle sauvegarde, mêlé à ses plaisanteries plus ou moins cyniques ; car si elle ne veut pas l’avouer et préfère se voir comme une jeune fille profondément mature, sa tendance à la provocation, son amour du danger, son insolence mêlée d’amusement ne la ramène qu’à une facette : la puérilité espiègle des adolescentes, qui, dans les situations extrêmes, trouvent encore le moyen de faire des pieds-de-nez aux ennemis, ou mieux, de lancer une plaisanterie mal placée dans un débat politique. Histoire de casser l’ambiance, bien sur.
Ce sens de l’humour s’accompagne la plupart du temps d’un constant sarcasme qui court sur ses lèvres avec jouissance : elle est irrésistible de verve, en cela qu’elle adore manier l’ironie pour rire d’autrui et d’elle-même, et tenter les ennemis vers une violence qu’elle révère. Le clan foudre connait tout particulièrement les aléas de ses répliques noires et cyniques qui s’accordent assez bien à son apparence constante et calme, qu’elle sauvegarde le plus souvent possible ; car Bleue n’a pas l’air d’une petite furie au premier abord. Elle a même l’air adorable, délicat, sérieux et doux, d’une sérénité glaciale assez magnétique. Mais sa cervelle bouillonne de tueries verbales et de plans échafaudés sur la comète de la bagarre ; plus que tout, elle aime à provoquer, à violenter, à frapper et à triompher.
Cet amour de la victoire… il contrôle une grande partie de la personnalité de Bleue ; pour une broutille, elle se mettrait dans une colère folle si elle voyait en face la défaite. Seul l’échec engendre la rage de Bleue : sans cela, elle reste constamment d’extérieur raisonnable et légèrement moqueur, condescendant envers ceux qui ne sont pas de son clan, carrément méprisant quant à ceux qui les ont battus par le passé. Avec son entourage plus proche, elle limite avec brio les effusions qui passent dans son crâne, et semble pour un œil peu aguerri la plus adorable et la plus docile des enfants ; malheureusement, il faut se méfier de l’eau qui dort, et Bleue fait oui de la tête, sourit gentiment, mais n’en pense pas, et en fait beaucoup plus. Elle dédiera à son chef – qui d’ailleurs sait très bien à quoi s’attendre- un rictus tendre et doux, et sortira avec le projet de lui désobéir sans remords. Aucune autorité n’atteint Bleue : elle est aussi libre que l’air. Son hypocrisie lui assure l’indépendance, sa violence une certaine protection, et sa facette malicieuse l’affection qu’elle désire, des personnes qu’elle estime.
Connaissant toutes ces forces citées, Bleue a développé un orgueil non pas démesuré mais conséquent qui la protège de la faiblesse mais augmente son snobisme naturel : car Bleue Lauviah D’Essy de Belduée est une gamine arrogante, haut placée dans le clan Tempête et profitant de ce rang, imaginant qu’elle a les caractéristiques d’une « grande dame », et agissant en conséquence avec l’arrogance de ses capacités et de son calme. Elle a des manies seigneuriales, des mœurs aristocratiques, et des tendances snobinardes alliant le nez en l’air lorsqu’elle est outrée, des expressions supérieures dessinées sur son minois candide, et deux ou trois répliques ridiculement bourgeoises. Malgré cet amour de l’arrogance, elle reste dans la mesure, et ressemblerait presque à quelqu’un d’agréable.
Au premier abord.
#Physique :
Tu la vois assise sur le sol – elle l’est souvent-, une jambe pliée, une jambe tendue, le bras sur son genou et les yeux dans le vague ; elle sourit aux nuages comme on sourit à un homme, un fredonnement sur les lèvres et la tête dodelinante dans sa délicate chanson intérieure. Elle est cachée dans une robe un peu ample, coquette, aux manches trois-quarts, taille empire et poinçonnée de poids colorés en vieux rose ; elle porte souvent ce genre de virevoltante fripe qui te laisse rêveur et imaginatif.
Bleue n’est pas banale, seulement en cela qu’elle dégage un charisme désarmant : ce n’est ni une beauté effarante, ni une splendeur corporelle, ni une étincelle dans le regard qui te la rend attirante, mais une expression bien précise, une position habituelle, une gestuelle délicieuse, une aura délicate engendrant un sentiment étrange au creux de ton cœur, le sentiment savoureux de la préciosité. Tu as envie d’en savoir plus lorsque tu découvre ce sourire qui en dit long mais qui ne révèle rien – sourire de chaton en délire, mi-violent, mi-espiègle, le sourire des gamines capricieuses et irrésistibles. Tu as aussi envie de la câliner comme une poupée de chiffon lorsque tu interceptes son rire de cristal, son mouvement gracile de main, et cette tendresse se mut en désir lorsque tu entraperçois sa démarche féline et écoute sa voix de verre. Elle est de porcelaine, de diamant et d’acier, Bleue : l’amalgame étonnant d’une fragilité physique, d’une brillance psychique et d’un magnétisme séduisant. L’explosion de la transition entre l’âge adulte et l’enfance oubliée et oublieuse.
Sa joliesse, indépendamment de son charisme étrange, est discrète et sauvage ; elle ne s’arrange pas vraiment, n’est pas coquette à l’extrême – elle est trop occupée à semer la zizanie autour d’elle pour cela-, et a des airs de sauvageonne. Ses cheveux noirs sont épais et souples, indociles, lourds et drus sur ses épaules, et atteignent ses omoplates ; ils balaient son front en une frange légère et sans cesse repoussée par les doigts hâlés de Bleue ; sa peau, justement. Tu la vois dorée dans la lumière, mais elle est à peine lumineuse : dans la pénombre, sans ce soleil aveuglant, elle prend les accents de la pâleur ; et ses yeux te fascinent, parce qu’ils sont grands, ils sont immenses, ils lui mangent le visage avec brio, comme des joyaux, étincelants sans cesse, d’un brun doré se rapprochant du noisette, de l’ambre, avec des paillettes de safran, le mélange de la pierre, du fruit et de l’épice, mélange de force, de douceur et d’ardente humeur, un condensé d’elle-même divinement ourlé de l’écrin ciliaire brun comme sa chevelure prompte et vague. Ils sont resplendissants, miroirs de son humeur et plein d’un rire ironique qui la magnifie subtilement.
Ensuite, tu peux imaginer son corps sous la robe ample qui ne fait que dissimuler les formes qu’elle possède. Peu, en vérité : encore cette dimension de femme-enfant, de sauvageonne-jolie fille, de paradoxe fragile. Ses mains sont fuselées, sa gorge est longue et fine, ses clavicules, ses omoplates et ses ilions s’incrustent sur la peau en filigrane, saillants et délicatement ciselés. En un mot comme en mille, elle te semble un peu trop mince, mais de cette minceur qui exclue la maigreur, une minceur qui fait penser aux oiseaux que tu caresses dans le creux de ta main, pas cette finesse qui te fait détourner le regard, celle qui t’aimante. Une minceur de grâce. Ses épaules et ses hanches sont si étroites, sa taille est si marquée, ses jambes sont si galbées, sa poitrine si dérisoire, une poitrine à peine ronde, de danseuse, ses gestes sont si fluides dans la finesse du corps, ses coudes sont pointus et ses poignets si profondément dessinés, si petits que tu refermes ta main entière au-dessus, que tu en fais largement le tour avec ton pouce et ton index en cercle. On ne dit pas maigrelette, on la vexerait ; mais on peut le penser fort et sourire d’attendrissement devant son aplomb, son aplomb si efficacement démenti par sa silhouette de nymphette. Elle est une Peter-Pan féminine, le croisement hybriditique entre la naïade et le lutin. Sobre et magnifique de cette sobriété, tu t’en gorgerais alors que tu dépasses son ombre assise et chantonnante. Tu ne sais pas que si tu voyais à travers les vêtements, tu verrais la marque adulte de sa personnalité : sur l’os de sa hanche, celui qui saille si joliment, est inscrit à l’encre verte des tatouages, le mot qui lui tient tant à cœur et qui s’étale en dociles petites lettres italiques : « Tempête ». Là, au creux de son ventre.
Tu la regardes une dernière fois. Elle te salue de sa voix amusée et claire, aussi limpide que de l’eau de roche, avec les accents un peu brisés de ceux qui ont l’habitude de marteler leurs paroles. Voilà, tu l’as dévisagée.
Sujet: Re: Bleue L. D'Essy >> Armée jusqu'aux dents. Jeu 11 Juin - 12:50
# Histoire
- Frappe plus fort, Bleue !
La voix de Viktor retentit violemment dans le bunker, et elle fonça en avant pour frapper le sac de sable qui lui faisait face, de toute la force de ses petits poings maigrelets. Pas facile d’être élevée par son frère et mentor, un bourrin notoire, fana de la bagarre et des diverses subtilités guerrières, comme seuls les petits garçons amoureux des soldats de plomb et des mitraillettes en plastique peuvent l’être. Il repoussa d’un geste élégant ses cheveux sombres en arrière, et aboya :
- Il a à peine bougé, miss. Moineau ! Tu veux le tuer, ce sac, ou non ?!
- Bordel, Viktor, je me fous de ce sac et de son espérance de vie !
De rage, elle balança son pied dans l’énorme cible qui se balançait dans le vide, et hurla de douleur lorsque l’ennemi sablonneux lui revint en pleine figure en la faisant tomber en arrière. Elle heurta le goudron avec violence et s’épousseta, le nez en l’air, mortifiée par le fou-rire incontrôlable qui avait prit son ainé. Cet imbécile en verrait de toutes les couleurs – lorsqu’elle aurait prit un peu de poids et quelques années, évidemment. A cette époque (bénie) pendant laquelle Garance n’avait pas déserté gentiment le clan Tempête pour rejoindre les rangs d’Attila ou elle ne savait quoi encore, ils étaient toujours ensemble, et le jeune homme de 19 ans avait la charge de sa sœur de 12 depuis une bonne huitaine d’années. Et il se chargeait de son éducation guerrière comme personne, évidemment : à attiser sa haine, à créer son impétuosité, à engendrer la grandeur de son impudence et à lui enfoncer dans le crâne qu’elle valait mieux que tous les autres réunis; bref, Viktor était à l’origine d’une grande partie des vicieuses facettes de la cadette, et en était très fière. Sa petite « chose », son enfant fraternel, allait bientôt être à la hauteur de ses espérances, et il pourrait migrer vers le Clan Foudre sans remords aucun.
Ils étaient seuls depuis longtemps : non pas à cause d’un drame, ou quelque chose comme ça, ils n’avaient pas souffert. Seulement, enfants d’une fille tempête et d’un membre foudre, ils n’avaient pas vraiment pu choisir un clan, et puis leur tante les avait recueillis dans sa maisonnette dans la partie Tempête, très bien. De toute façon, leur père ne voulait pas s’embarrasser de marmots (deux nuits d’amour avec Rose Llewela, et deux gosses, c’est que c’était un bon coup), et ladite Rose avait bien trop de travail pour élever des chérubins en perdition. Bref, lorsque la grand tante altruiste avait rendu l’âme en approchant de ses 80 ans, Viktor avait bien du s’occuper de la gamine qui la suivait partout : et en l’occurrence, lui, vouait une admiration sans borne à son père absent, et n’avait jamais eu l’intention de se contenter d’une petite joute belliqueuse comme on en faisait dans le clan Tempête. Il avait appris, s’était élevé, dans un seul but : celui de fuir vers les plus forts des belligérants.
Mais passons.
Deux ans plus tard. Il est parti rejoindre le paternel et lui fait des petits signes de coucou lorsqu’ils se rencontrent – merci bien, elle lui en voudra toujours. Bleue avait pour lui une admiration qui n’avait pas de limites, une vénération de petite sœur à grand frère, bien connue et brisée en pleine apogée par la traitrise de Viktor. Après tout, ils étaient du clan Tempête, point final. Elle était profondément, stupidement, exagérément patriotique. Et voilà qu’il allait déverser ses charmes de l’autre coté, du coté de l’ennemi en l’occurrence, et ce en battant des cils et en promettant de lui écrire, des conneries du genre; elle n’avait aucunement répliqué, et, aussi fébrilement, durement qu’il lui avait appris, avait fait une croix sur le beau, grand, forcené Viktor. Il parait qu’il s’est marié avec une jolie donzelle armée comme une Charybde. Il parait qu’il est heureux : qu’est-ce qu’elle en a foutre ? Il l’a laissée tomber aussi proprement que leur géniteur, et ils ont atterrit dans le même panier spirituel dans le crâne de Bleue : le panier des ennemis publics, ceux qu’il faut buter sans attendre. Qu’il faut faire souffrir, en l’occurrence.
Alors, elle a fait rejaillir son admiration, sa force, son affection sans borne et son espièglerie bizarre sur le chef du clan Tempête. A force de harcèlement, de ricanements, de sarcasmes et de câlineries inconséquentes, elle se le met dans la poche – histoire qu’il soit un minimum ami avec elle, un minimum blasé par son total irrespect des ordres, aussi -, et elle devient sa seconde, parce que mine de rien, elle se bat comme pas une, et que son âme de guerrière illustre le clan tempête, illustre une prochaine victoire, que dit-elle ? du moins l’esprit de pas mal de compatriotes. Et puis, elle est utile, parfois. Et elle le vénère – sous couvert du sadisme, il ne faudrait pas non plus qu’il comprenne combien elle le respecte, malgré l’agacement sans borne qu’il produit en elle avec son faux air placide.
Ainsi, tout reste à faire.
Tintintin~ Bonne lecture <3
Keilana Haze
# Chef du Clan Nuage
Messages : 158 Date d'inscription : 02/06/2009 Localisation : # Perdue dans la Brume~ Humeur : # Flegmatique, la plupart du temps~
Sujet: Bleue L. D'Essy >> Armée jusqu'aux dents. 
Dim 7 Juin - 14:56
